Emploi fictif : Loueckhote s’enfonce un peu plus

Attaqué sur les réseaux sociaux pour son « emploi fictif » l’ex-sénateur a publié un document pour se dédouaner. Malheureusement pour lui, ce document prouve à posteriori que son emploi est bien fictif. Quand ça veut pas, ça veut pas.

Sommé de s’expliquer par les internautes sur ce que d’aucun avait qualifié « d’emploi fictif », l’ancien sénateur n’a rien trouvé de mieux que d’exhiber l’avis de vacances de poste, c’est-à-dire l’offre d’emploi dans le jargon de l’administration, sur lequel il aurait été embauché dans l’affaire d’emploi fictif présumé que nous dénoncions dans ces colonnes. On y apprend que Simon Loueckhote serait donc chargé d’une mission de préfiguration pour l’installation d’une antenne administrative du gouvernement dans les îles loyauté, à l’instar de celle qui existe déjà à Kone. Publiant la fiche de poste sur son blog, Loueckhote espérait ainsi se refaire une virginité auprès des internautes calédoniens qui l’ont tant malmené ces derniers temps. Mais il y a un problème et nous allons vous dire lequel.

“J’ai un nouveau boulot ! – ah ouais tu commences quand ? – il y a un mois.”

L’affaire pourrait en rester là si les internautes ne savaient pas lire entre les lignes. En effet, l’avis de vacance de poste dont il est question est daté du 3 novembre 2014. L’administration ayant, comme tout recruteur, besoin d’un délai pour recueillir les candidatures avant de convoquer les candidats, ses annonces restent en ligne sur le site de la DRHFPNC durant … 1 mois ! Or, Simon Loueckhote avait été recruté le 1er novembre (Sources : J.O.N.C, Arrêté n°2014-19492/GNC-Pr), c’est-à-dire avant même que l’avis ne soit publié (trop fort !) Sans même parler du délai normalement nécessaire aux services pour éplucher les CV des différents candidats et statuer sur leur sort, on voit mal de toute façon comment le gouvernement de Cynthia Ligeard aurait pu recruter quelqu’un avant le mois de décembre.

Vous avez dit super-fictif ?

Mais l’ancien sénateur est plus que “quelqu’un” … c’est un ex-élu et membre du FPU-RUMP qui plus est ! Ce statut justifierait-il qu’il bénéficie d’un traitement de faveur ? Or son arrêté de nomination sur ce poste a été signé par sa chef, la présidente du gouvernement, le 21 novembre 2014, pour une prise de fonction rétroactive au 1er novembre ! Soit avant même que l’offre emploi soit parue, c’est carrément magique ! Nous remercions donc Simon Loueckhote pour ces éléments supplémentaires qui accréditent la thèse que nous soutenions précédemment à savoir qu’il a été recruté par Cynthia Ligeard afin d’obtenir son soutien. Comme l’avait souligné Stéphane Henocque, ce soutien consisterait à déverser sur les réseaux sociaux des attaques, des rumeurs et des « boules puantes » contre les adversaires politiques du FPU-RUMP. Tout un programme.

Le bonus ! Le bonus ! Le bonus !

L’ex-sénateur a également publié sur sa page Facebook sa feuille de salaire du mois de décembre. Ne voulant pas tirer sur une ambulance, nous nous contenterons simplement aujourd’hui de rajouter que le salaire indiqué ne correspond pas à ce que touche vraiment Simon Loueckhote. En effet, on constate sur celle-ci que la DRH a effectué en décembre une régularisation sur les prestations que l’ex-élu a touchées en novembre ! Les caractéristiques de ces régularisations indiqueraient que Simon Loueckhote continuait en fait depuis le mois de juin à percevoir son salaire d’élu du congrès (aie, aie, aie…) et que certains ont tenté de “gommer” ses anciennes ressources sur son bulletin de paie.

Sachant qu’à l’intention de ces détracteurs, Simon Loueckhote a partagé tout à l’heure sur les réseaux sociaux une photo d’un doigt d’honneur, nous attendrons quelques jours avant de revenir sur ce dossier afin qu’il se repose et se calme un peu. Nous reviendrons ensuite naturellement sur les émoluments de l’ex-parlementaire dans un prochain article avec force détail quant aux salaires et avantages de celui qui est devenu l’un des plus célèbres collaborateurs de Cynthia Ligeard. Restez connectés, ça va secouer.