Fraudes bancaires : la Société Générale refuserait d’indemniser !

Après que de nombreux clients aient été les victimes malheureuses de fraudes bancaires suite à de faux paiements en ligne, la Société Générale a refusé de les indemniser. L’association UFC-QUE CHOISIR a décidé de dénoncer les agissements de la banque.

Le communiqué de UFC-QUE CHOISIR semble être passé à la trappe des médias calédoniens (Cf. ci-dessous). Pourtant celui-ci, en date du 3 février dernier, indique que depuis le mois d’octobre il existe un « problème de refus par la Société Générale Calédonienne de Banque (SGCB) de rétablir la situation bancaire [de ses clients] à la suite de débits frauduleux par carte visa ». Selon l’association qui lutte pour les droits des consommateurs, après s’être aperçus de retraits sur leur compte qu’ils n’avaient pas réalisés (en opération par carte bancaire), de nombreux clients de la Société Générale ont fait opposition puis – comme la règle l’exige – ont porté plainte à la Police ou à la Gendarmerie et enfin ont demandé le remboursement auprès de leur établissement bancaire. Or, la banque aurait tout bonnement refusé de rétablir leur situation :

Après une information verbale de leur « conseiller » les assurant que tout serait « rétabli », ils n’ont pas vu leur situation bancaire évoluer et se débattent dans leurs problèmes : leur « conseiller » ou le directeur commercial leur indique que la banque ne ferait pas application des dispositions du Code monétaire et financier (communiqué de UFC-QUE CHOISIR)

Selon une source proche du dossier, les sommes « volées » à ces clients de la Société Générale seraient évaluées depuis octobre à plus de 70 millions de francs. Le chiffre exact pourrait être bien supérieur mais, pour l’heure, l’établissement bancaire a décrété le secret absolu sur cette affaire. UFC rajoute que Beaucoup de clients « se sont retrouvés à découvert (certains pour plusieurs centaines de milliers de francs) avec des prélèvements et chèques rejetés »

Changement du protocole de sécurité

Selon UFC-QUE CHOISIR, les paiements contestés auraient été effectués suivant un protocole déconseillé par la banque de France depuis 2010 (qui n’exige que la date de naissance de l’utilisateur pour effectuer une opération). Or, les différents conseillers commerciaux de la Société Générale auraient déclaré à leurs clients lésés que ces paiements ne pouvaient pas être remboursés. S’appuyant sur le code Monétaire et Financier, UFC-QUE CHOISIR conteste formellement cette décision :

Suivant l’ article L133-18 du Code Monétaire et Financier, en cas d’opération de paiement non autorisée signalée par l’utilisateur, la banque doit rembourser immédiatement au client le montant de l’opération non autorisée et, le cas échéant, rétablir le compte débité dans l’état où il se serait trouvé si l’opération de paiement non autorisée n’avait pas eu lieu (communiqué de UFC-QUE CHOISIR)

Quoi qu’il en soit, si dans les cas présents la banque prétend que son protocole est parfaitement efficace et que cela justifie qu’elle ne rembourse pas ses clients, la Société Générale vient pourtant de le changer pour adopter celui d’alerte par SMS… De quoi estimer que le hasard fait vraiment bien les choses. Pour les clients de la SGCB, vous pouvez retrouver ci-dessous le communiqué de UFC-QUE CHOISIR et ses conseils aux victimes de fraudes à la carte bancaire.