Tony Abbott désarçonné

Après seize mois passés à la tête de l’ile continent, le Premier ministre Tony Abbott se voit depuis quelques jours poussé vers la sortie pas sa propre formation politique le Parti Libéral, qui veut mettre chaos son leader. 1-0

61 contre 39, voilà le chiffre du jour qui fait la Une des médias Australiens. Ce lundi 9 février, Tony Abbott a remporté une première bataille dans la guerre qui fait rage au sein de sa famille politique, le Parti libéral. C’est par 61 voix contre 39 qu’une motion de censure interne a été rejetée.

La médaille qui ne passe pas

Remportant cette guerre intestine qui fait rage dans son propre parti, le Premier ministre en ressort malgré tout très affaibli. A peine un an et demi après être parvenu au pouvoir, l’avenir politique de Tony Abbott est bel est bien compromis. Au cœur de cette affaire, la nomination à un titre honorifique du prince Philipp, mari de la reine Élizabeth II qui semble désarçonner le parti conservateur. C’est Luke Simpkins, un élu des Territoires de l’Ouest qui a mené la fronde contre la royauté et surtout contre cette promotion du duc d’Édinbourg au grade de chevalier de l’ordre d’Australie. Cette décision avait choqué les membres de l’opposition, mais aussi jusque dans les rangs du parti au pouvoir. Cette affaire de décoration ne semble pas améliorer l’image du Premier ministre, jugé trop éloigné des préoccupations des citoyens australiens, et qui bénéficie d’une cote de popularité de seulement 27%.

Abbott affaibli

Mais cette chute est due également à une économie Australienne bien morose du fait de la chute des prix des matières premières. L’affaire du prince Philip rajoute donc un caillou dans la chaussure de Tony Abbott qui n’en avait pas besoin maintenant. Preuve en est cependant que la royauté anglaise connait quelques difficultés dans son Commonwealth avec dernièrement l’Écosse qui a failli se faire la malle, son drapeau de l’Union Jack qui a été retiré du drapeau des Fidji, et le fait que la Nouvelle-Zélande veut, elle aussi, voter sur la présence ou non de l’emblème anglais sur son propre drapeau. God don’t save the Queen anymore ?