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La gabegie publique épinglée par la Cour des Comptes
Ce mercredi, les sages de la rue Cambon ont publié le rapport public annuel 2015, ou une fois de plus la gabegie publique est pointée du doigt. Blâme.
Il est attendu chaque année, très copieux mais savoureux à sa lecture, le rapport annuel de la Cour des Comptes décortique les politiques publiques et la bonne utilisation des deniers du contribuable. Cette année le premier Président Didier Migaud a souhaité mettre l’œil de l’institution sur des missions qui ont un impact concret sur la vie des « Français moyens ».
Des finances publiques à corriger
C’est le nerf de la guerre de tous les gouvernements successifs : la baisse du déficit-. L’objectif fixé par François Hollande est la réduction de 4,4 % à 4,1 % du PIB en 2015, qui est selon les sages de la rue de Cambon « incertaine ». En effet, selon l’institution présidée par le socialiste Didier Migaud, il existe des « fragilités » dans cette prévision. Quand bien même toujours du côté de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet, l’actuel secrétaire général de la présidence de la République sera ravi de lire le rapport 2015 de la Cour des Comptes puisque dans le viseur de l’institution la Caisse des Dépôts (dont il a occupé le poste de directeur général entre 2012 et 2014) va être traduit devant la Cour de discipline budgétaire et financière. En cause ? Des dérives dans les rémunérations de certains cadres et dirigeants…
La fonction publique : le mauvais élève
La Cour des comptes a pointé du doigt « l’inextricable maquis » des sur-rémunérations des fonctionnaires de l’État en poste outre-mer, qui coûtent près d’un milliard d’euros par an, bénéficiant à plus de 91 000 fonctionnaires qui sont donc très chouchoutés. Dans les DOM, ces derniers ont droit à une majoration de traitement de 25 %. Les fonctionnaires des DOM doivent envier leurs collègues du Pacifique, puisque dans ces collectivités françaises du bout du monde, un complément majore le traitement de base de 65 % à 108 %, s’y ajoute une indemnité d’éloignement (en Nouvelle-Calédonie il est de 74%). L’institution de la rue de Cambon préconise de simplifier l’ensemble de ce système qui plombe un peu plus les dépenses publiques.
Des réalisations absurdes
S’agissant des dérapages publics, la Cour des comptes pointe notamment des réalisations d’aménagement publiques tel le développement de deux aéroports régionaux (ceux de Dole et de Dijon) qui, selon les magistrats, ne se justifie pas. Pointé du doigt aussi les stations de ski des Pyrénées, ou encore l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence, ou encore les agences de l’eau… A la lecture de ce rapport, la gabegie à tous les niveaux du fonctionnement des institutions publiques ou semi-publiques fait froid dans le dos. Alors que la France doit réduire sa voilure, les dépenses publiques sont plus élevées qu’ailleurs, pour des services qui ne sont en général pas de bonne qualité.
Et Tontouta alors ?
Du côté de la chambre territoriale des comptes de Nouvelle-Calédonie, en fin d’année 2014 celle-ci avait remis son rapport au Congrès sur l’ASSNC et le CHT Gaston Bourret. Ce rapport avait mis en lumière le peu d’intérêts de certains élus aux seins de ces conseils d’administration pour la bonne gestion de ces établissements néo-calédoniens. Ces derniers étant trop souvent absents lors des CA ou ne s’intéressant pas « assez » à leur fonctionnement lorsqu’ils y siègent. Mais un rapport qui est attendu avec impatience c’est bien sûr celui de la CCI et plus particulièrement de l’aéroport de la Tontouta. L’ancien président de la CCI André Desplat doit encore se souvenir des propos de l’ancien haussaire Jean-Jacques Brot qui vilipendait lors de l’inauguration du nouveau bâtiment les « gobergeurs » et ceux qui gaspillent l’argent public.
8 réactions seulement en un mois ? 🙁
Et qu est il des anciens fonctionnaires ( non actifs ) qui touchent les sur remunerations ? une abherration . Que les actifs soient sur remuneres va encore , mais que des “retraités ” le soient c est la connerie
Bjr,”un complément majore le traitement de base de 65 % à 108 %, s’y ajoute une indemnité d’éloignement (en Nouvelle-Calédonie il est de 74%)” : cette phrase est difficile à comprendre … et à avaler. A ma connaissance, l’indexation de traitement est de 73% à Nouméa. et je ne comprends pas à quoi correspond cette majoration de 65 à 108% : représente t-elle des primes particulières à une catégorie infime et privilégiée? La quasi totalité des fonctionnaires ne la touchent pas…Et lorsque l’Etat communique lourdement sur un coût de la vie qui serait supérieur de 34% à celui de la… Lire la suite »
Oui l’indexation n’est plus que de 73 % ici et les fonctionnaires territoriaux dans leur grande majorité n’ont aucune prime et encore moins d’indemnité d’éloignement et pour cause, faire attention à ne pas mettre tout le monde dans le même panier. P.S : Coût de la vie en Nouvelle-Calédonie 120 % supérieur à celui de la Métropole : tout à fait exact !
Et dans le même temps, les entreprises privées locales sont mises en concurrence avec des étrangers, et doivent aligner leurs devis sur ceux des australiens, néozélandais, ou métropolitains… Tout en payant leurs employés à un niveau de rétribution compatible avec la vie locale… Et cela souvent pour répondre à des appels d’offre publics, suppléant à des services techniques administratifs n’existant plus car trop chers à entretenir… La quadrature du cercle…
A mon sens, la situation est bloquée par la grande distribution. Si les marges était encadrées strictement par rapport aux prix métropolitains, le coût de la vie correspondrait peut-être à ce que veut nous vendre la cours des comptes et les entreprises locales pourraient sans doute adapter leurs prestations (… et pour certains remplacer le Cayenne par une DS ou un 3008, c’est déjà bien). Pourrait alors sans doute s’enclencher un “cercle” vertueux cette fois qui verrait adapter progressivement les salaires des fonctionnaires à cette vie moins chère, sans conséquence sociale. (On voit malheureusement la limite de la concertation avec… Lire la suite »
reportages des plus intéressants. Je suit l’actualité du “caillou” depuis le métropole.Bravo continuez
TOUS CES CONNARDS PRIVILEGIES DE LA COUR DES COMPTE ET DU SENAT FERAIENT BIEN DE COMMENCER PAR AVOIR LE CUL PROPRE….CE SONT EU X LES PREMIERS A DEPENSER LE FRIC DE L’ETAT….
Chaque année la Cour pointe du doigt les abus et gabegies en tout genre : caprices de nos élus(es) qui dilapident l’argent de nos impôts avec délectation.Pour quel résultat au final ? Puisque la ronde des cigales dépensières s’accélère un peu plus tout les ans. C’est comme un professeur qui noterai un élève en le réprimandant et ce dernier franchirait les étapes d’un cursus scolaire avec diplôme à la clé, mais serait totalement incompétent. Moralité le professeur passe pour un con !Finalement, avec le sénat, cela fait 2 Institutions qui coûtent des millions d’euros…pour rien. C’est cher payer le prix… Lire la suite »