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Calédosphère

LES CHRONIQUES DE CATON

Cette maudite loi du silence !

Les évènements politiques de ces derniers jours ont fait passer en second plan, comme si nous souhaitions l’oublier, la violence qui secoue notre jeunesse. Plus personne n’en parle et cela semble satisfaire tout le monde, chacun peut-être y trouvant son compte. Mais il faut y revenir, encore et encore, car le mal est bien plus réel et profond que l’on veut bien faire croire. La jeunesse souffre aussi par voix de conséquence de l’omerta dont on veut recouvrir ce qui la trouble, la perturbe et l’ébranle.

Il ne faut pas se méprendre sur l’ampleur du phénomène, car la violence des jeunes ne s’exerce pas que sur quelques vidéos diffusées ici ou là, ni même qu’elle n’opposerait que Kanak à Wallisiens. C’est tout l’ensemble de notre système scolaire qui est gangréné, le lycéen le collège et même certains faits sont relevés en école primaire. La jeunesse parle à coups de poing, à la sortie des établissements scolaires des quartiers populaires comme dans les « teufs » bourgeoises, comme peuvent en témoigner les policiers appelés parfois pour séparer les « combattants ». Que ne sait-on cela, me direz-vous ? Outre que je ne suis pas certain que l’on veuille à tout prix en être informés, certains s’appliquent à ne rien vouloir en dire.

L’Éducation Nationale est ici montrée du doigt. Elle qui, telle l’église amnésique et silencieusement coupable sur les faits de pédophilie qui secouent parfois son clergé, cherche à minimiser l’existant, ayant opté pour la politique de la chape de plomb. Je ne peux pas croire qu’au plus haut-niveau, on ait été surpris par la vague de violence qui a déferlé sur le Net, car rien ne date d’hier et dans cette vague de violence, il n’y a rien de spontané ni d’instinctif. Les pièces de l’affaire sont installées depuis belle lurette. Je ne crois pas non plus à l’aveuglement et à la surdité des équipes pédagogiques, des enseignants et des chefs d’établissements qui sans doute font remonter des rapports qui dorment dans les tiroirs ou sur les bureaux du vice-rectorat où l’on espère peut-être que personne ne viendra les exhumer.

L’absence de réponse et de solution constitue aussi un motif d’inquiétude. Les hauts responsables de l’Éducation se sont empressés de nous montrer le doigt plutôt que de désigner la lune, en incriminant le Net plutôt que les faits eux-mêmes. Curieuse attitude, non ? Cela évite surtout d’avoir à remettre en question un système dont on a fait le tour et qui ne paraît plus en mesure de répondre à la fois aux aspirations et aux problèmes de la jeunesse calédonienne. Le pire finalement est bien que l’on se doute que rien ne va changer, pour autant que nos fameux responsables de l’enseignement en aient la volonté, convaincus qu’ils sont du bien fondé de leur position et de leur politique. À moins que des voix s’élèvent pour réclamer une part de vérité, c’est en tout cas ce que l’on serait en droit d’attendre de la part des associations de parents d’élèves, étrangement discrètes elles-aussi sur un dossier dont on pourrait croire qu’il va les placer en première ligne. Décidemment, ce monde dans lequel vivent et s’épanouissent vaille que vaille nos enfants, recèle bien des arcanes obscures.

Caton

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CATON

Observateur attentif de la société, Caton n'est dans ses analyses ni obtus ni extrémiste. Appartenant à une génération calédonienne qui en a vu d'autres, féru d'histoire, ce contributeur tranche au scalpel d'une plume acerbe et aiguisée nos idées reçues sur la vie politique locale. Adepte du Old School, Caton transmet au blog, depuis la fin de l'année 2012, par courrier postal une contribution portant sur un thème d'actualité qui est mise en ligne chaque semaine. Cité par Elisabeth Nouar, dans une de ses chroniques, Caton est l'un des "Sept salopards du net"

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Jean-Raymond Verdier
Jean-Raymond Verdier
18 avril 2015 17:03

Le mercredi 1er avril Philippe Germain est élu président du gouvernement par les indépendantistes. Le lundi suivant le fidèle Caton ne trouve rien à dire sur cette révolution dans sa fidèle chronique et bavarde sur les bagarres pour éviter le sujet. Ça rappelle le 14 juillet 1789, jour de la prise de la Bastille, où Louis XVI avait écrit dans son journal un simple mot : Rien.
Il se l’est bien appliquée à lui-même “cette maudite loi du silence”.

serpentar
serpentar
12 avril 2015 09:39

Il vous faudra, vous même, vous pencher sur (maintenant que le transfert en matière d’enseignement est fait) l’évolution ou transformation de votre système éducatif scolaire.Un système éducatif, intrinsèque, au regard de vos propres fondamentaux. D’une société nouvelle en construction qui, comme chacun le sait, est composée de ses strates communautaires diverses en autant de cultures différentes a polliniser selon ses propres critères et règles dont les préceptes sèment le germe d’un nouveau contrat social acceptable par tous.Pas une copie conforme importée et imposée par une culture dominante ou encore par une culture embrigadée  dans son carcan socio – culturel moyenâgeux tenant peu compte des exigences… Lire la suite »

Inforétif
Inforétif
Répondre à   serpentar
12 avril 2015 15:40

Sinon, après décodage, ça donne quoi concrètement, opérationnellement, votre charabia, Serpantin ?

serpentar
serpentar
Répondre à   Inforétif
12 avril 2015 19:03

creuse toi l’ciboulot l’e rétif à tout !

Lulu
Lulu
7 avril 2015 15:43

Loi du silence et hypocrisie généralisée de nos élus, des coutumiers surtout car on sait bien que les jeunes kanak sont la chair à canon de l’IKS. Pourquoi nos chers élus qui sont cul et chemise avec les coutumiers ne règlent-ils pas le problème qui dure depuis des lustres? Cette insécurité est bien orchestrée afin de faire peur à ceux qui veulent rester français. Comment les familles kanak peuvent-elles accepter de sacrifier leurs enfants pour leur cause nationaliste? 

Rigoberto
Rigoberto
7 avril 2015 11:49

Caton noie le poisson, rien sur la nouvelle coalition ?

Inforétif
Inforétif
7 avril 2015 11:47

“Je ne crois pas non plus à l’aveuglement et à la surdité des équipes pédagogiques, des enseignants ” Les bagarres en dehors des établissements scolaires, ça n’est tout simplement pas de leur ressort : ils sont formés et payés pour enseigner, point. Cependant il est probable qu’en outre certains d’entre eux, en ce moment surtout, recommandent le calme à leurs ouailles, qu’attendez-vous de plus ? “Cela évite surtout d’avoir à remettre en question un système dont on a fait le tour et qui ne paraît plus en mesure de répondre à la fois aux aspirations et aux problèmes de la… Lire la suite »

psy
psy
Répondre à   Inforétif
7 avril 2015 12:25

1 lls sont bien payé, alors qu ils trouvent les solutions avec les pseudo responsable de l éducation2 les chefs de service n ont jamais ete prof ou instituteurs (certains) alors comment voulez vous qu ils donnent des avis constructif (je me suis prit le bec avec l une d elle3 quand on donne des avis on devient le vilain petit canard surtout quand c est un directeur fermer a toute discussion4 Déjà en primaire quand tu sanctionnes un élève, tu as les parents qui déboulent dans ta classe5 Égalité et fraternité , j y crois pas trop en voyant… Lire la suite »

Clarkounet.... Gaybeuloïde
Clark
Répondre à   psy
7 avril 2015 13:48

Rassure-moi!…T’étais pas enseignant comême, Psy?

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