LES CHRONIQUES DE CATON
Parthénogénèse du politique
La vie politique calédonienne a cela d’étonnant que les convictions fluctuent, les positionnements changent tout autant que les appartenances. C’est une sorte de fond sous-marin planté de hautes algues ondulantes au gré des marées et des courants, sans tuteur ni fixation. Pour expliquer ces mouvements qui font qu’être là aujourd’hui ne signifie pas que l’on ne sera pas ailleurs demain, on use du vocable de recomposition. Mais, contrairement à ce que le dictionnaire nous en dit, la recomposition sauce calédonienne, si elle réunit pour un temps ce qui est épars, s’accompagne inévitablement de nouvelles divisions, comme si nos partis politiques avaient une intense vie cellulaire ou parvenaient à se reproduire par parthénogenèse ! C’est un curieux spectacle bien sûr, pour lequel en dépit de sa récurrence, nous ne parvenons pas à nous habituer. D’ailleurs, un parfum de traitrise entoure toujours ceux qui, au hasard de leur parcours, sont allés là, puis passés ici, pour se rendre ailleurs et finir enfin quelque part…
Finalement, ne nous offusquons pas outre mesure de ce nomadisme politique assez océanien. Il s’explique assez bien par la certitude qu’a une partie de notre personnel politique qu’elle compte et que son ambition peut mieux atteindre ses buts en n’hésitant pas à changer d’endroit. Certes, beaucoup qui se sont essayés à ces stratégies multiples n’ont eu de gloire que le temps que durent les roses, mais d’autres ont eu la chance ou le talent, d’être et de durer.
Évidemment, ces va-et-vient alimentent la nostalgie de quelques anciens pour qui le monolithisme politique d’autrefois avait du bon et qui regrettent ces personnalités qui, parce qu’elles pesaient, contrariaient les évasions. Mais que voulez-vous, il faut être de ce temps où chacun, parce qu’il prend la parole, se croit investi d’un destin et que cette parole déliée délie tout autant de ses serments. Ce temps où tout file, tout se change ou se jette, s’use et se remplace, y compris donc les convictions et les fidélités.
Si cela ne concourt pas à améliorer l’idée qu’a l’opinion de la politique, peut-être ne faut-il pas se bloquer à ergoter sur ces vases communicants et chercher ce qu’il pourrait en sortir de bon ? La perspective du terme de l’accord conduit en effet à des repositionnements, cette fameuse recomposition qui, pour autant qu’ils soient efficients, sont inévitables. L’opinion en effet ne peut réclamer l’union à cors et à cris et s’indigner dès qu’une démarche s’initie en ce sens. L’avenir du pays ne se mesure pas en décades, mais en mois, ces quelques mois qui nous séparent du référendum qu’il nous faut préparer de manière à ce qu’il ne soit pas une fin, mais le moyen d’un nouveau départ.
Caton
moi j’aurai dit “mitose politique” de la racine caledonienne “mytho” processus caledonien de communication politique et “oser” de la contaction d”oseiller” faire de l’argent, c’est la division d’une cellule monomilliardaire dite de souche vegetale “La fleur”: La mitose correspond à l’étape de la division cellulairPCR chez les cellules asexuée “les sans couilles” qui aboutit a la naissance de cellules identiques à la cellule mère de tout les vices c’est lors d’une de ses phases que se crée l “ADN” acide déségalirépubléique.. Fait important à signaler, les chlodoshommes n’apparaissent qu’après la mort de la cellule souche mais hériteront d’ici quelques malversations… Lire la suite »
L’union final n’excusera en rien l’errance politique de ces dernières années qui a contribué à accentuer les effets de la crise économique en Calédonie.
Vivement les urnes que l’on sanctionne ces abrutis.
Constat objectif qui concerne les 2 camps politique. Indépendantiste, avec la FCCI qui a ouvert le bal des scissions et retournements, d’une part et d’autre part, les loyalistes avec la grande migration des charognards de l’époque qui sentaient le vent tourner et qui a donné la création de l’Avenir Ensemble. Cette dernière n’ayant pas tardé a se décomposer à son tour pour devenir Calédonie Ensemble et qui vraisemblablement continuera à s’éroder pour se métamorphoser en Néant Ensemble…
Parthénogénèse dites vous? on pourrait plutôt parler d’endogamie car la recomposition pâlichonne du paysage politique calédonien n’apporte pas d’ADN nouveau permettant de diversifier les apports génétiques, seuls garants d’une amélioration de la résistance face à l’adversité des conditions nouvelles créées par la fin des … ADN (accords de Nouméa, cette fois-ci).
Un très bon texte de Caton, bien équilibré et objectif. Cela fait du bien.
L’opinion réclame en effet l’union et ne peut qu’approuver les initiatives en ce sens, même si la vigilance est de mise.
Oui, oui, bien sûr, les textes de Caton sont connus et reconnus pour leur totale objectivité. Comment dit-on déjà ? Ah, oui : MDR.
…nomadisme politique…
Oui, mais sur des itinéraires éculés & sans issues, à l’ère de l’information flash, de l’imposture libérale, de la mondialisation folle, de la crétinisation massive, de la finance dérèglementée, d’une planète eczémateuse et de… Bof !
[A quand un Sarkexit ? Et bîn non, y’en a qui en r’demande encore. Pffff ! ]
Zéro convictions pour certain(e)s; on a une politique à la polynésienne d’il y’a 10 ans et c’est largement à cause de notre mode de scrutin à la proportionnel (obsolète)..Avec un système majoritaire, les petits roitelets de Tea Party et autres vedettes du style Mata Hari n’auront pas de marge de manoeuvre..
Là encore, il ne s’agit pas d’un problème de systèmes, mais d’hommes. Avec la proportionnelle on va trouver des petits roitelets, avec le majoritaire on va trouver un grand despote. Dilemme…
Les Mairies fonctionnent avec un scrutin majoritaire y’a un blèm?
Les élections municipales, ma foi, ce sont pas les mêmes enjeux. Je parle surtout des scrutins de niveau national.
L’Assemblée Nationale aussi.. La 4° République ça va aller, merci.
Le scrutin majoritaire est en vigueur en Polynésie, alors pourquoi pas nous?
On connait le résultat aussi. Quelle référence!
Oui, quand la majorité se divise. Toute ressemblance avec l’actualité du moment n’est que pure coïncidence…
Le scrutin à la proportionnelle, c’est la démocratie.
Le scrutin à la majoritaire, c’est l’establishment politique qui se protège et étouffe les voix contestataires.
Aucun rapport avec le Tea Party.
On pourrait se passer des insultes raciales d’un LKU, par exemple.