Chroniqueurs
La justice ne répond plus
La justice tranche, on ne commente pas ses décisions et elle n’a pas à s’en justifier. C’est un pouvoir indépendant du politique, usant de ses codes et de ses langages, ce qui ne la rend guère audible au commun des mortels. L’opinion publique, c’est-à-dire nous, qui ne faisons que coexister aux côtés de ce système sur lequel nous n’avons guère de connaissance, ne peut que dresser des constats et faire part de ses incompréhensions. Mais en tout état de cause, il semble n’y avoir aucun dialogue possible entre le peuple et sa justice puisqu’aucun ne parle la même langue, ni notamment des mêmes choses.
L’affaire Lecren a cristallisé l’antagonisme entre une justice qui s’appuie sur les textes et une opinion qui réclame l’équité. Si le juriste peut entendre qu’on reporte aux calendes grecques le moment où Anthony Lecren devra s’expliquer sur ses violences et ses intempérances, l’opinion n’en accepte pas le sens. Pis, elle se révolte à l’apparente clémence dont fait preuve la justice à l’égard d’un mis en cause dont les épisodes faits-diversiers se multiplient. En serait-il de même pour je ne sais quel quidam ? Sans tomber dans le trop facile, mais inexact, distinguo que certains voudraient faire d’une justice à deux vitesses, il faut néanmoins reconnaître que notre justice est aujourd’hui inaudible. Ainsi jugé la semaine dernière et pourtant auteur quelques jours après de violences et de voies de fait, Lecren est sorti libre du commissariat sans même, semble-t-il, être passé par la halte au parquet. Sans compter l’affaire Tamaï, dans laquelle il est impliqué, et qui, malgré les jours passants, ne débouche sur rien.
Cette déconcertante facilité avec laquelle Lecren paraît échapper aux affres judiciaires pourrait n’être qu’anodine si nous n’étions pas dans un pays où les problématiques mises en exergue par ces faits, n’étaient pas un fléau. La justice ne nous appelle-t-elle pas à longueur de rentrée solennelle à lui donner les moyens et les voies pour lutter contre l’alcoolisme et les violences faites aux femmes ? Ces faits de société gangrènent notre corps social, ce dont le juge est conscient, et réclament en effet des moyens de prévention, des dispositifs d’information, une conscientisation de l’opinion, mais au bout du compte aussi, des mesures répressives… Or dans le cas présent, l’opinion a en tête que tout ne s’est pas passé comme cela aurait pu l’être…
André Frossard disait : « les procès finissent toujours par celui de la justice » et cette belle âme avait raison. La justice, cuirassée contre la vindicte populaire et affolée par l’erreur, se veut prudente et pondère ses jugements par le temps sur lequel elle s’appuie. Sans doute… Sans doute… Rien n’empêche toutefois qu’elle passe alors à côté du message qu’elle entend délivrer pour que les choses changent et s’améliorent. Cela signifie qu’il y a parfois, dans le prétoire ou le cabinet d’un juge, des occasions manquées.
Captain Cap
Voilà ce qui s’appelle ne pas mâcher ses mots !! Que Valls nous donne les moyens d’éradiquer la racaille, et ça va être vite réglé ! Publié le 15 octobre 2015 – par Geronimo (policier)- Plusieurs milliers de policiers sont descendus dans la rue, et surtout devant les tribunaux de France, hier. J’en faisais partie, et c’était bien. C’était bien, car au delà de la haine qui nous lie, nous autres flicards, contre l’insupportable racisme anti-Blancs de Tata Taubira, cela a également montré aux citoyens, que nous voulions être en mesure de les protéger eux, de manière pleine et entière…… Lire la suite »
Mon cher Gadjo la soupe est excellente en NC lorsqu’on est un magistrat du siège depuis 30 ans au moins( j’en connais au moins un), que l’on touche sa prime tous les trois ans, on a alors le temps de se faire des “amis”, de placer ses enfants et de préparer son “après retraite” sur place puisqu’on y a acheté sa maison. C’est ce qu’a dit à bas bruit l’ancien Premier Président Claude Hanoteau. Et il l’a écrit mais sans suite …..
La Justice est fondée sur des lois et des procédures
Ces lois et procédures sont décidées par les gens qu’on a élu
C’est donc aux z’élus de se bouger le cul pour la justice!…
[… et non de ne penser qu’à leurs prochaines réélections ! ]
https://www.youtube.com/watch?v=75ZQNfRM2GQ
” la justice ne reponds plus ? ” : mais en calédonie la justice n a jamais repondu , il fut un temps (pas si lointain) ou c etait pire , les hommes forts du pays fonctionnaient comme des chefs de gang et dictaient leur loi , certains patrons de sociétés de construction ou de securité qui disposaient d une milice facilement mobilisable ont d ailleurs fait fortune a cette epoque . l affaire lecren et juste mediatique mais c est une broutille les medias ne vous servent que la soupe qu on a bien voulue leur presenter , la… Lire la suite »
En parlant de parquet, c’est quand même curieux que le projet si ce n’est pas déjà fait, de nomination de la Procureure en tant que ” chargé de mission” dans le staff politique d’un parti au pouvoir n’ait pas soulevé de réactions. Comment alors qu’elle est encore en exercice au parquet de Nouméa, qu’elle est au courant de tous les dossiers, peut-elle être détachée sur le terrain politique et donc ne plus être neutre?. Je respecte C.E. mais là, je trouve que ça dessert leur cause car on peut toujours les soupçonner d’avoir accès à certaines infos voire aussi à… Lire la suite »
La première phrase me fait bondir et fulminer! De quel droit nous humbles mortels pourrions nous demander que ceux qui rendent la justice soient autant responsables de leurs décisions face à nous que nous face à nos propres décisions ? Quelle outrecuidance de notre part que de demander que la justice qui est rendue en notre nom soit à l’image du peuple plutôt qu’à celle de quelques nantis bien trop éloignés de nous? Quelle horreur que de vouloir placer sur un pied d’égalité juges et jugés ! Non gens de la “justice”, vous n’êtes pas différents de nous, nous sommes… Lire la suite »