Vu sur le Web
Régionales : et maintenant le casse-tête
À 18 mois de la présidentielle, avec un score de 29.5% le Front national a réussi dimanche une percée historique au 1er tour des régionales. Désormais, les Républicains UDI-MoDem (qui rassemblent 27% des voix) et le Parti Socialiste (avec un score de 23%) vont devoir jouer des coudes pour se maintenir ou gagner des régions.
Une déferlante FN qui doit se confronter au 2nd tour
En tête dans six régions de France hexagonale et faisant trahir les sondages qui pronostiquaient des scores moins importants, le Front National se place comme le premier parti de France et rassemble plus de 6 millions d’électeurs. Un chiffre à rapprocher des 6.4 millions qui avaient voté pour Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2012 alors que le taux d’abstention était là bien moins important. En pleine dynamique, l’électorat FN apparait ainsi à la fois fidèle mais surtout hyper-mobilisé. En Bourgogne, dans le Centre et en Languedoc, il créé la surprise en arrivant largement devant le PS ou le candidat LR-UDI. Cependant, contrairement aux autres deux grands mouvements politiques, le Front National ne dispose pas de réserves de voix, si ce n’est – hypothétiquement – à chercher chez les 49% d’abstentionnistes. Dans trois régions parmi six, seuls des triangulaires et des mauvais reports de voix pourraient permettre à un candidat FN de prendre la présidence de la région où il vient d’arriver en tête. De plus, malgré les scores très élevés de Marine Le Pen et de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen (qui dépassent toutes deux les 40%), le désistement des listes du Parti Socialiste en PACA et dans le Nord pourrait les empêcher de remporter le second tour, attendu que l’ensemble des autres partis appelleront vraisemblablement à voter contre elles. Une future défaite qui pourrait cependant devenir à long terme problématique pour les Républicains, le centre mais aussi les socialistes car elle authentifierait dans l’esprit de nombreux électeurs le principe d’un « UMPS », un sigle répété à l’envie par Marine Le Pen discours après discours. D’un tripartisme actuel, le monde politique français pourrait ainsi, dans les années à venir, glisser vers une bipolarisation franche entre le Front National et d’autres mouvements souverainistes d’une part et les deux principaux partis de gouvernement d’autre part.
La droite en plein questionnement
Ce devait être les élections de la reconquête mais quoi qu’il advienne, le triomphe ne sera pas au rendez-vous. Redouté, le scénario selon lequel le parti de Nicolas Sarkozy (Les Républicains) serait devancé par le Front National est désormais au rendez-vous. En refusant de se désister ou de s’unir au profit des listes de gauche, l’ex-chef de l’Etat a envoyé un message très clair à son électorat et à ses élus selon lequel la gauche reste, comme le Front National, un adversaire politique. Cependant, du côté des centristes – à commencer par Jean-Christophe Lagarde de l’UDI – le discours est beaucoup moins tranché. De nombreux élus, à commencer par Alain Juppé, préférant s’unir ou se désister au profit du PS pour empêcher une victoire éventuelle du Front National. Programmé demain matin, le bureau politique des Républicains promet d’être agité et les dissensions entre les tenants d’une « droite forte » et d’une droite plus modérée risquent de se faire jour et ce malgré les 4 ou 5 régions « gagnables » dimanche prochain. Ces clivages, qui ne manqueront pas de s’afficher durant les prochains mois, risquent surtout de mettre à mal la stratégie de Nicolas Sarkozy pour reconquérir l’Elysée. Persuadés de voir Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2017, de nombreux cadres vont en effet d’ores et déjà militer pour soutenir lors des primaires un candidat plus apte à rassembler les Français dans 18 mois. Autant dire, un certain Alain Juppé, lequel s’est pour l’instant bien gardé de donner des consignes pour le second tour…
Le PS subit une cuisante défaite
N’en déplaisent aux responsables du Parti Socialiste qui ont essayé durant toute la soirée électorale de faire bonne figure, la majorité vient de subir une véritable déculottée. C’est ainsi qu’assurer de perdre neuf régions sur treize, ayant perdu 17% des voix depuis les dernières élections régionales et arrivant troisième dans plusieurs régions, la rue de Solferino a donné l’ordre aux listes du Sud et du Nord de se désister et d’appeler les électeurs de gauche à voter pour Christian Estrosi en PACA et Xavier Bertrand dans le Nord-Pas-De-Calais. C’est ainsi que durant cinq années, aucun socialiste ne siègera plus dans les conseils régionaux de deux des plus grandes régions de France dont le Nord, une terre historiquement liée à la gauche. Un évènement qui n’était pas arrivé depuis Jaurès. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a d’ailleurs expliqué que le total des voix de gauche « dépassait les 36 % » au niveau national, soulignant de ce fait que 64% des Français votaient désormais à droite… Seule bonne nouvelle, le PS est pratiquement sûr de conserver la grande région Aquitaine ainsi que la Bretagne où le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian devrait devenir dimanche prochain, le président de région le mieux élu de France. Espoir de la gauche, Claude Bartolone, s’il a été dépassé par Valérie Pecresse (LR-UDI) en Ile-De-France, peut encore espérer l’emporter dans la plus riche et la plus peuplée des régions grâce aux importantes réserves de voix issues du Front de Gauche et des Ecologistes. Traditionnellement à gauche, la victoire en région parisienne pourrait permettre de masquer l’étendue du désastre à venir. Car, il y a encore une semaine, la gauche contrôlait 21 des 22 régions métropolitaines, soit 95% des conseils régionaux. Désormais, au mieux, elle pourrait n’en diriger que 30%. En tout état de cause, depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République, le Parti Socialiste a perdu, scrutin après scrutin, plus de la moitié de son assise électorale.
« Les apprentis boucher âgés de moins de 16 ans, n’ont pas le droit de couper de la viande » disait ce matin le futur président de la région Nord-Pas de Calais-Picardie sur France 2. Oui, c’est en effet un bel exemple de « ce quelque chose qui déconne » dans le royaume de Frônce. Un vieux reste du combat contre le travail des enfants probablement. Combat louable, s’il en fut, mais à condition de le resituer dans son époque. Comme si il y avait deux réalités : la réalité vécue et la réalité pensée. Comme une incompréhension profonde entre… Lire la suite »
Mon “pourquoi pas” ‘supplémenté’, Mister eric: l’incroyable régime de faveur des agents publics : un SCANDALE! Un couple de profs “grelotte” dans le nord de la France à 2.900€ par mois chacun, ils se font muter en Polynésie, leur salaire a changé de latitude pour se fixer sur la ligne bleue turquoise des 7.000€ net, primes comprises. “La vie est plus facile”, résument- ils pudiquement ! Et ce n’est qu’un exemple…. Avantages sur les salaires : • 40% de majoration aux Antilles pour tous les fonctionnaires, • 53% à La Réunion, • 105% à Wallis-et-Futuna, • 108% en Polynésie. Pour… Lire la suite »
Pourquoi faire du “flooding” –comme dit John Lax– avec des choses sans rapport ?
” 23 mois de salaire pour 2 ans de présence à Mayotte au titre de la prime d’éloignement.” Renseignez-vous sur les conditions de sécurité actuelles à Mayotte et vous comprendrez pourquoi les candidats ne s’y pressent plus. Bien des éléments que vous rapportez ne sont plus à jour, notamment les primes sont en réalité très très inférieures aux annonces car reversées en impôts, les retraites indexées n’existent plus pour les “expatriés”, les indexations sont inférieures dans les faits à celles énoncées etc. Et le secteur privé n’est pas … privé d’indexation : des citrons ou des ignames à 1200 balles,… Lire la suite »
Paul fait dans le flooding ..une manière de noyer le débat et le dévier vers l victimisation des juifs ! Comme si c était une actualité accablante
Et le Seleone qui en profite pour balancer à tour de bras des posts antisémites . . .Quel pauvre type !
Chacun appréciera selon sa sensibilité politique.
http://lesobservateurs.ch/2015/11/13/hollande-et-valls-logent-les-clandestins-dans-des-chateaux/
Pourquoi pas? C’est un peu la facilité, c’est aussi bien sûr… le choix de logement pourrait être différent pour les refugies, on pourrait même relançait l’economie avec des constructions, et la France en a les moyens (voir ‘gaspillage’ et ceux qui se servent bien trop dans les caisses de l’Etat, ou ne payent pas assez d’impôts…).
Autriche : qui sont ces fachos avec qui Marine Le Pen est allée danser (au « Burschenschaften »)?
Beaucoup d’Autrichiens oublient facilement : c’est Hitler et non Beethoven qui était autrichien et si l’Autriche représentait 8% de la population du Reich, les Autrichiens fournissaient 14% du personnel des SS, 40% du personnel des camps d’extermination… et 70% des services responsables de la logistique de la solution finale sous la direction d’Eichmann (David Art, « The Politics of the Nazi Past in Germany and Austria », 2005, Cambridge University Press, p. 43). [NO 31/01/12]
Ondine Ahkeldekor: en réponse à: “Paul Ethos:T’as oublié: « Les fascistes d’extrême droite mangent les enfants » ” Cyril Marcant dans son blog ‘Je pense donc je suis’ écrivait récemment: On les pensait éteints, marginaux, ou simplement capables d’actions tout juste bonnes à buzzer sur Dailymotion. Les manœuvres de dédiabolisation du FN par la clique à Marine, les mains tendues de certains de l’UMP vers leurs voisins d’extrême-droite commençaient à porter leurs fruits. Notre vigilance s’affaiblissait. L’extrême-droite faisait moins peur. Pourtant mercredi dernier, un jeune étudiant engagé contre l’extrême-droite est mort des coups portés par des petits fachos. Ce tragique… Lire la suite »
A lire: L’extrémisme. Une grande peur contemporaine par Christophe Bourseiller. Pieuvre géante, Golem envahissant, fantasme collectif et nouvelle grande peur des bien-pensants, l’extrémisme sculpte l’actualité. Mais qui sont les extrémistes ? Les mécontents, les ennemis du système, les contestataires, les destructeurs, les nihilistes, les terroristes, les rebelles ? Extrémistes, les militants du Front national, les néo-royalistes, les catholiques intégristes ? Extrémistes, les trotskystes, les maoïstes, les nostalgiques de Staline, les nationaux-communistes ? Toujours invoqué mais rarement défini, l’extrémisme serait-il la nouvelle hydre de Lerne des sciences politiques ? En répondant à ces questions, et à beaucoup d’autres, Christophe Bourseiller décrypte… Lire la suite »
Christophe Bourseiller (journaliste et historien – spécialiste de l’extrême gauche) affirme que : «Oui, on peut comparer très légitimement le discours actuel du Front National à celui du Parti Communiste dans les années 70-80…»
pas besoin d’être “spécialiste de l’extrême gauche” pour faire ce constat ! si le discours du FN ressemble à celui du PC des années 80 (comme je l’avais déjà fait remarquer dans une de mes dernières contributions) …c’est en partie , et cela m’en coûte de le réécrire, parce que le FN est devenu et de loin le premier parti dans lequel se reconnaissent les ouvriers ! La nature ayant horreur du vide et devant la disparition totale du PC en 25 ans , personne ne s’est plus intéressé “aux classes populaires et laborieuses” et a laissé un boulevard dans… Lire la suite »