Les Républicains reprennent l’Île des Pins

Un an et demi après avoir perdu la municipalité, le Grand Chef Hilarion Vendegou a été réélu maire de l’Île des Pins ce dimanche. Désunis, les indépendantistes n’ont pas pu empêcher le sénateur des Républicains de reprendre « sa » mairie.

Si les forces en présence n’ont pas véritablement changé depuis le premier tour, le résultat est sans appel. Avec 41.5% des voix – soit sensiblement le même score qu’une semaine auparavant – la liste « Le Rassemblement-Kunié-Les Républicains » menée par Hilarion Vendegou est arrivée largement en tête lors de ce scrutin. Elle obtient ainsi 14 sièges sur les 19 que compte le conseil municipal. Sur l’ile la plus proche du Paradis, la gestion indépendantiste n’aura finalement duré qu’une vingtaine de mois. Arrivée seconde avec 31.6% des suffrages, l’Union Calédonienne perd ainsi une mairie symbolique qu’une liste d’union UC-Palika avait permise de conquérir en mars 2014. Mais les divisions étaient devenues trop importantes entre les deux mouvements indépendantistes, notamment sur la manière de gérer la commune. Au final, l’UC obtient 3 sièges et Calédonie Ensemble (14.5%) fait son entrée au conseil municipal de Vao en occupant un siège. Quant au Palika, grand perdant du scrutin, les électeurs ne lui ont semble-t-il pas pardonné d’avoir fait tomber Sarah Vendegou de son poste de maire. Avec 12.4% des voix, le parti indépendantiste ne compte aujourd’hui plus qu’un seul siège au conseil.

Des indépendantistes accusent le Palika

Du côté de la mouvance indépendantiste, certains n’ont pas trainé avant de tirer à boulets rouges sur les responsables supposés de cet échec. C’est ainsi que la Dynamik Unitaire Sud (un mouvement dissident du Palika-FLNKS du sud) a fait savoir hier soir que le « but réel » du Palika avait justement été de faire perdre l’UC :

Leur but réel était de faire réélire le sénateur des Républicains(…) Le PALIKA, grand parti d’avant-garde, sachant qu’il n’avait aucune chance de remporter victoire au second tour au vu des résultats du premier tour, s’est entêté de se maintenir pour éviter que l’UC reste aux manettes de la mairie (Sylvain Pabouty – Page Facebook du DUS) 

Reste que l’élection de Sarah Vendegou avait, en 2014, été qualifiée par les médias de « double révolution » sachant que non seulement le Grand Chef y avait perdu son fief, mais surtout que les Kuniés voyaient pour la première fois une femme diriger leur commune. Mais vraisemblablement, son équipe n’a pas su convaincre.