Recours : le jeu nauséabond du FLNKS

Ce matin, étaient étudiés par le tribunal les 585 recours déposés par les indépendantistes visant à radier des électeurs, selon eux loyalistes, de la liste des provinciales. Par leur outrance, certains représentants du FLNKS se sont encore fait remarquer. Malaise.

L’un des membres des commissions en charge de la validation des listes électorales l’expliquait sur les réseaux sociaux ce matin : malgré la clôture du litige électoral validé par les principaux mouvements indépendantistes à Paris et malgré l’appel de leurs leaders à passer à autre chose et à aller plutôt chercher « les voix des abstentionnistes », les membres de la Commission Politique et Citoyenneté du FLNKS n’ont pas caché cibler précisément les électeurs selon leur ethnie et la consonance de leur noms de famille :

« J’ai assisté ce matin à la séance du Tribunal où des membres du FLNKS demandaient dans le même temps : l’inscription de jeunes kanaks absents des listes provinciales et la radiation de plusieurs centaines de personnes (non kanak) de ces mêmes listes. Ignoble, détestable, à vomir, raciste, je n’ai pas encore trouvé de qualificatifs assez forts pour décrire cette attitude. Même les représentants de l’ONU présents étaient mal à l’aise face à ces demandes »

Car, au-delà d’un combat qu’on pourrait désormais qualifier d’arrière-garde, les indépendantistes ont réussi l’exploit de perdre le soutien des observateurs de l’ONU, dont ils avaient pourtant demandé eux-mêmes avec acharnement et depuis plusieurs années la venue sur le territoire. Ces experts des Nations-Unies devaient, selon le FLNKS, contrôler et valider de façon objective les travaux des commissions électorales, mais aussi – peut-être – pouvoir influencer leurs membres de voter comme les indépendantistes, notamment les représentants de l’Etat.

Raciste, vous avez dit raciste ?

Le souci étant que l’attitude publique des membres de la Commission Politique et Citoyenneté du FLNKS vise à catégoriser et différencier les électeurs suivant qu’ils sont kanaks ou bien non-kanaks. Pour chacun des cas, ils se servent du nom de famille de la personne appelée selon eux à rester, à être inscrite ou à être exclue des listes. Or, cette manière de faire s’apparente ni plus ni moins à de la discrimination raciale et à une « attitude d’hostilité de principe envers une catégorie de personnes bien déterminée », c’est-à-dire la définition même du racisme. Raison pour laquelle les observateurs de l’ONU sont pour le moins choqués et mal à l’aise face au comportement des représentants indépendantistes. Reste que, concernant ce sujet et comme le soulignait ce témoignage, on attend encore une réaction de la Ligue des Droits de l’Homme de Nouvelle-Calédonie. Mais celle-ci n’est peut-être simplement pas encore au courant du dossier. Quelqu’un se dévoue pour lui en parler ?

« La ligue des droits de l’homme est à nouveau incroyablement silencieuse sur ce sujet…»

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