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24 septembre : les indépendantistes parlent aux indépendantistes
Organisée à Nouméa sur la place du Mwa Ka, la “fête de la citoyenneté” s’affiche désormais ouvertement comme un événement politique trusté par plusieurs mouvances indépendantistes. Pour autant, ses organisateurs se demandent pourquoi le grand public n’y prend plus part. Si y-a Kotra, y-a pas moi ?
« Y-a beaucoup qui manquent, d’autres couleurs sont absentes » Les autres couleurs qu’évoquait ce 24 septembre Alosio Sako, le responsable du RDO, ce sont les populations non-kanak. Car, sur la place de la Moselle, même les journalistes de Nouvelle-Calédonie 1ère ont cette année dû en convenir : la fête de la citoyenneté n’a pas attiré grand monde. Quasi exclusivement composés de militants indépendantistes kanak, les stands ont affiché la couleur : affiche géante « 2018, c’est possible », drapeaux du FLNKS partout, slogan indépendantiste sur les casquettes ou les tee-shirts en vente, rétrospective de l’histoire du mouvement indépendantiste, discours extrémiste sur le podium… en définitive, après douze ans d’existence, la journée de la citoyenneté aura fini par être phagocytée par un seul camp politique : celui des indépendantistes les plus radicaux. Un évènement voulu pour être citoyen et rassembleur transformé en meeting politique durant lequel les propos tenus ont été on ne peut plus clairs :
« On oublie beaucoup, largement, qu’on est quand même encore colonisés. Les faits de tous les jours le démontrent ainsi (Sylvain Pabouty) »
De son côté, ayant très judicieusement modifié son ancien slogan de campagne « Kanaky-2014 », Louis Kotra Uregei l’a troqué pour un autre, très différent, intitulé celui-là « kanaky-2018 », en référence au référendum d’autodétermination qui doit avoir lieu dans deux ans. Le leader du Parti Travailliste a également, comme d’habitude, mis en avant la marginalisation des kanak, l’afflux de nouveaux arrivants et la politique de l’Etat « colonisateur » :
« Ici on préfère les gens qui viennent de l’extérieur. On fait en sorte que le kanak il continue d’être marginalisé (Louis Kotra Uregei) »
Les autres intervenants ont ensuite appelé les participants et les quelques touristes australiens qui passaient par là « à les rejoindre pour qu’en 2018 le pays accède à sa pleine souveraineté ».
Douze ans de polémiques
Lorsqu’en 2004, le Mwa Ka est érigé au centre de Nouméa, 13 communautés censés représenter l’ensemble des habitants du territoire s’étaient rassemblées pour le porter. Le 24 septembre, jour anniversaire du rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France ne devait plus être un jour de deuil pour les indépendantistes mais un jour de communion pour tous les Calédoniens, avec pour objectif la construction du destin commun… Deux ans plus tard naissait la première polémique. Le Rassemblement-UMP décidera de boycotter l’évènement mais y participera à nouveau en 2010, après la levée du drapeau du FLNKS au côté du drapeau tricolore. Si la mobilisation est restée faible les années suivantes, en 2012, la controverse causée par la construction et le squattage de la place par le collectif « une tribu dans la ville » achèvera de donner une mauvaise image à l’évènement. Finalement, trusté essentiellement par une partie du monde indépendantiste, ce rassemblement place de la Moselle aura cette année été soigneusement évité par la population. Raison pour laquelle, se sentant un peu seuls, les organisateurs ont appelé en fin de journée les « autres communautés » à venir participer en nombre à la manifestation de l’année prochaine pour « l’avènement de Kanaky ». Super sympa quoi.
Selon les Nouvelles de ce matin (7/10), des quatre représentants calédoniens annoncés à New York pour intervenir devant la quatrième Commission des Nations Unies chargée de la décolonisation, seuls Jean-Louis d’Anglebermes pour le Gouvernement et Gérad Poadja pour Calédonie Ensemble sont intervenus. Julien Boanemoi, président de la Fédération des GDPL et Michaël Forest du FLNKS étaient absents ; le premier, car il “a dû rester sur le caillou” et le second “a rencontré des problèmes d’avion”. Y aurait-il du tirage entre les activistes Nationalistes du Sud et leurs interlocuteurs habituels à l’ONU et dans la région ? Ceci, pourrait expliquer… Lire la suite »
Dans l’émission politique d’hier vendredi 17h sur RRB, l’un des participants (je crois qu’il s’agit de J.P. Caillard) a indiqué qu’il employait le mot Mélanésien pour parler des Mélanésiens, car a-t-il expliqué le terme Kanak correspond a un projet politique et donc n’englobe pas l’ensemble de la population mélanésienne de Nouvelle Calédonie. Ah que voilà qui m’a rendu bien dubitatif. Car depuis longtemps j’étais passé de Mélanésien à Kanak, comme terme générique pour l’ensemble des Mélanésiens de Nouvelle Calédonie. Est-ce à dire que je vivais dans l’erreur depuis si longtemps ? Un petit tour sur Google accrédite plutôt l’idée que… Lire la suite »
JP Caillard a raison. le mot knk regroupe un population qui n’avait pas de nom propre (dasn le sens un nom générique/commun désignant tout les mélanésiens
L’origine étant la désignation du pays en tant que knky il y a 30 ans
Pour rappel: le nom de kanak regroupe à l’origine (Tjibaou) toutes les personnes née dans le pays indifférenment de leur ethnie.
Puis ca c’est ‘ethnocisé’ grâce à des mecs comme LKU ou Wamytan qui cachent bien cela comme ils cachent leur propre métissage
@NoComment – Il y a l’origine des mots et le sens que leur donne ensuite les gens….
Comment expliquer autrement que des Mélanésiens non indépendantistes revendiquent le terme Kanak pour eux-mêmes, y compris dans des discours officiels ?
XXX, utilisent sans doute, mais revendiquent, pas aussi sûr que toi…!!! Cela dit, il y a bien longtemps que çà ne prend pas ou plus en compte les non mélanésiens… Cette histoire qui voudrait qu’on puisse tous être “canaque” n’a jamais vraiment prise….!!! En même temps çà n’aurait été qu’une sorte de nouvelle “spoliation” quelque part il me semble…!!! Bien qu’à titre perso j’ai encore du mal à utiliser le terme kanak, il faut bien reconnaitre qu’aujourd’hui le monde mélanésien et plus encore le monde indépendantiste s’est approprié ce terme, qui lui donne une sorte de “propriété” à l’utilisation spécifique… Lire la suite »
Cette fête de la citoyenneté n’est qu’une pantalonnade hypocrite acceptée par une bande de politiciens au ventre mou, terrorisés à l’idée de ne pas être politiquement corrects.
Le 24 septembre doit commémorer le rattachement de la NC à la France, quoi qu’en disent les idéologues. S’ils veulent fêter autre chose, qu’ils trouvent un autre jour, et j’invite les calédoniens à parler à haute voix dans ce sens.
Loulou avec son fric devrait se convertir en philanthrope et distribuer un peu ses sous à ses “frères et soeurs” mélanésiens dans le besoin, ce serait un beau geste!
Nous n’allons plus à la fête de la citoyenneté qui s’est transformé en fête politique indépendantiste, ras le bol d’entendre brailler ces discours nauséanonds en sous jacence de haine pour exciter nos jeunes, d’ailleurs le frangin Blacksaoul n’a t il pas rebaptisé la place de l’Indépendance…..
Nous on préfère avancer que de vouloir retourner à la préhistoire .
La conjonction astrale de la “sortie” n’est pas bonne. Entre la hausse du chômage, des déficits publics et des inégalités sociales, la non inscription massive des Kanak sur les listes électorales, les signes négatifs se multiplient. Plutôt que de se réjouir d’une impression de marginalisation du peuple kanak, il serait temps à Nouméa et dans le Sud de s’en inquiéter sérieusement. Pour faire un “destin commun”, il faut être au moins être deux à le désirer. À défaut, qui peut prévoir ce qui va se passer? Qui est le plus vulnérable au désordre?
“Qui est le plus vulnérable au désordre?”
Bonne question.
Lors des événements de 84-89, alors que la brousse et les îles étaient à feu et à sang, le nickel s’exportait bien comme d’hab et les Nouméens faisaient du bronzage sur les baies ou jouaient au golf.
Alors, qui sont ceux qui ont le plus souffert?
Pour une fois, je trouve ton analyse efficace et pertinente , Floyd.
Chauchat : “Plutôt que de se réjouir d’une impression de marginalisation du peuple kanak”…??? Heu, t’as finalement pas arrêté les drogues dures toi…??? Qui se réjouis de quoi ??? Tout d’abord si les gens ne veulent ni s’inscrire ni voter c’est quand même leur droit, alors pour un “juriste” il serait temps de l’accepter…!!! Ensuite, si effectivement il faut être deux, il faut surtout être deux à respecter les conditions qui ont été définis et validés par le plus grand nombre… Quand aux inégalités sociales elles sont aussi le fait d’une difficulté dont personne ne parle. Faut-il laisser tomber la… Lire la suite »
“la non inscription massive des Kanak sur les listes électorales”
Qu’ils aillent s’inscrire comme des citoyens responsables, au lieu d’attendre qu’on le fasse pour eux!
C’est ça ta vision de la société: l’assistanat généralisé?
Tu leur tiens la bite pour pisser à tes étudiants kanak, aussi?
“-> Clark” – Je pense comme toi, le ciel et la nature a fourni 2 bras et deux jambes à tous les jeunes mélanésiens, faut s’en servir à bon escient! Avoir de la volonté. Autre chose c’est de l’assistanat.
La conjonction astrale…?!? Ça veut dire quoi ça…? Vous la jouez avec un tarot divinatoire votre indépendance ? La hausse du chômage, c’est de la faute à l’état colonialiste ? Moi, j’aurais plutôt tendance à penser que c’est dû à la situation économique mondiale. Les déficits publics et les inégalités sociales, c’est encore le colonialisme, ou c’est à cause justement des aides sociales coûteuses, qui sont financées par un nombre de cotisants en chute libre ? La non inscription des Kanak sur les listes électorales… mais qui leur interdit d’aller s’inscrire ? A ma connaissance, personne. Si ces personnes ne… Lire la suite »
En effet, si le “cartésien” juriste s’en remet aux étoiles ils ont du soucis à se faire les amis de Chauchat…!!!
Tiens, prend ça dans les trous d’nez le chat …
On est une majorité (très grande majorité de kanaks) à ne pas vouloir du régalien…on dit oui à l’indépendance quand on est entre nous mais on dit non lorsqu’on est seul dans l’urne, compris ?
+ 1
@ChauchatM – La radicalisation consolide la base tout en la diminuant. Est-cela la stratégie ? Si l’on regarde l’avenir sous l’angle des rapports de forces entre indépendantistes et non indépendantistes, cette stratégie peut se comprendre en province Sud, mais peut elle avoir le même écho en province Nord et en province Îles ? Le vote de la loi sur la compétitivité est un premier élément de réponse que le prochain Congrès de l’UC confirmera ou non. Dans un autre registre, la perte de sang froid de monsieur Wamytan au Congrès avant hier ou votre intervention très politisée lors du débat… Lire la suite »
Pas étonnant que le prosélyte chauchat s’en remette aux étoiles… N’est-ce pas le domaine du vide sidéral ? Le vide… Voilà bien un domaine que maitrise parfaitement le propagandiste de l’U.N.C. Décidément, l’idéologie est vraiment une gangrène.
Ils sont surtout colonisés par la connerie. Entre LKU et Rocky les bons tuyaux, elle est incarnée de belle manière !