Donald Trump : élu 45ème président des Etats-Unis

Les chances pour Hillary Clinton ont fondu comme peau de chagrin. Donné à 1% dans les sondages lorsqu’il s’était présenté il y a deux ans avant la primaire du parti Républicain, Donald Trump va officiellement succéder à Barack Obama. Un séisme qui marque la défiance des masses populaires vis-à-vis de l’ensemble du système médiatique et financier international.

C’était le grand jour pour les Américains : après des mois d’une campagne particulièrement houleuse, les électeurs ont enfin choisi qui d’Hillary Clinton ou de Donald Trump va succéder à Barack Obama. Après avoir engrangé ce mardi soir leurs premières victoires, Donald Trump et Hillary Clinton restaient tout deux extrêmement incertains quant aux résultats des urnes, laissant entier le suspense dans la course à la Maison Blanche. Mais, la favorite des sondages, des médias et de Wall Street, la démocrate de 69 ans ne va finalement pas devenir, un quart de siècle après l’élection de son mari Bill Clinton, la première femme présidente de l’histoire des Etats-Unis.

En effet, plus de 200 millions d’Américains étaient appelés aux urnes pour choisir le successeur de Barack Obama, qui quittera la Maison Blanche le 20 janvier après huit années au pouvoir. Et, dans les états-clés, une majorité d’entre eux, contre toute attente, ont choisi le milliardaire Donald Trump. La première étape de cette bataille électorale se déroula en Floride ou le jeu s’annonçait extrêmement serrée en début de soirée, mais le milliardaire américain l’a finalement remporté à la surprise générale de tous les commentateurs et des différents médias qui ne cachaient d’ailleurs plus un total parti-pris dans cette élection. L’objectif des deux candidats était clair : franchir le cap crucial des 270 grands électeurs, requis pour être élu. Mais, 90% des bureaux de vote ayant été comptabilisés, selon le New-York Times Donald Trump va officiellement l’emporter avec un nombre de grands électeurs compris entre 300 et 310. Longtemps considéré comme le baromètre de l’élection, l’Etat de l’Ohio est remporté par Donald Trump, or, comme la Floride, c’est l’un des Etats « Swing States » décisifs de cette élection si particulière.

Wall Street crève de peur

Wall Street, anticipant une victoire d’Hillary Clinton, avait terminé en hausse mardi, pour la deuxième journée consécutive mais s’est finalement écroulé peu après 20h30 comme plusieurs autres places boursières du monde à la suite des premiers résultats issus des urnes. Les premiers sondages sortis des urnes montrent néanmoins que les Américains n’aiment ni Mme Clinton (54% en ont une opinion défavorable), ni M. Trump (64%). Et pour la plupart de ces électeurs, l’économie était le souci numéro 1 mais l’immigration massive et la défiance vis-à-vis du système politique et financier ont joué pour beaucoup dans de nombreux états.

La campagne, particulièrement violente, faite souvent d’attaques personnelles, a cependant laissé un goût amer dans un pays plus que jamais divisé, et a accru la méfiance des Américains envers leur classe politique. En cause, de nombreux scandales entourant la campagne d’Hillary Clinton et des dérapages jugés populistes de Donald Trump. Celui-ci comptait néanmoins sur un sursaut spectaculaire dans plusieurs Etats et avait promis à ses partisans un “Brexit puissance trois”, référence au vote surprise des Britanniques pour sortir de l’Union européenne… Son ultime vidéo diffusée sur Youtube a d’ailleurs engrangé plus de 8 millions de vues en seulement 48 heures et alors que son ultime tweet était partagé par plus de 250000 internautes la veille de l’élection, celui d’Hillary Clinton n’était retweeté que par moins de 80000 personnes. Une preuve que la bataille des réseaux sociaux a été largement gagnée par le milliardaire new-yorkais.