Harold Martin viré des Républicains !

Le maire de Paita a été officiellement suspendu par les instances dirigeantes des Républicains hier à Paris. Le bureau politique des Républicains a profité du règlement des dernières investitures litigieuses pour exclure ce candidat « dissident ». Clash en famille.

A force de dire tout et son contraire et surtout de s’en prendre aux élus des Républicains et à leur représentant dans le Pacifique, Harold Martin aura réussi l’exploit de se faire virer de sa propre famille politique historique. A la tête des Républicains depuis la défaite de François Fillon, le député François Baroin a en effet proposé hier soir au siège de son parti l’investiture de plusieurs candidats partout en France mais aussi la suspension ou l’exclusion de différentes personnalités devenues incompatibles avec la ligne du mouvement.

Dedans, à côté, en-dessus pour finir dehors…

Alors qu’à l’instar d’Henri Guaino (l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy qui souhaitait se représenter dans les Yvelines) qui avec quelques autres élus n’ont pas obtenu le soutien de leur parti, Harold Martin a lui été carrément exclu. Une situation qui s’explique d’une part par ses critiques incessantes vis-à-vis du sénateur Pierre Frogier, représentant local des Républicains, mais aussi par ses appels affichés à voter pour Marine Le Pen. Du reste, François Baroin et Dominique Bussereau n’auraient pas du tout apprécié les critiques d’Harold Martin contre les instances de son ex-parti mais aussi les attaques personnelles dont ils ont été l’objet de sa part.

Une ambiance de combat

Certains élus, en sortant de ce bureau politique de la droite ce lundi 24 avril, ont décrit une ambiance particulière, une ambiance étrange. “Une réunion où chacun avait besoin de vider son sac et très vite des divergences sont apparues sur le soutien à Emmanuel Macron. Pour certains, il est clairement un adversaire politique, et pour d’autres soutenir Emmanuel Macron engendre un problème de cohérence. Comment le soutenir pour s’opposer à ses candidats dès le lendemain pour les élections législatives ?” a ainsi précisé Thierry Curtet en direct du siège des Républicains à Paris.

Les LR sont ainsi tenaillés entre les élus LR attirés par l’opposition frontale à Emmanuel Macron, ceux qui se rapprochent du Front National et ceux, tel Christian Estrosi, qui sont déjà partis avec armes et bagages rejoindre le parti du nouveau Président de la République. Reste qu’Harold Martin avait l’année dernière tout fait pour obtenir l’investiture des républicains et avait soutenu Nicolas Sarkozy. C’est seulement lorsque celle-ci lui a été refusée qu’il a commencé à critiquer Les Républicains d’abord, Pierre Frogier ensuite et les dirigeants du parti national enfin. Dernièrement, il avait encore fait pression sur Pierre Frogier et les élus du Rassemblement pour que ces derniers le soutiennent dans la seconde circonscription. Ceci explique cela.