Le nouveau Burger King dézingué par les internautes

Pas bon, trop cher, pas assez copieux, oublie des commandes… les premiers clients du nouveau Burger King ne sont pas tendres avec le nouveau fast-food dont l’enseigne s’installe en Nouvelle-Calédonie. Deux à trois fois plus cher que chez nos voisins néozélandais et australiens, le Burger King va devoir faire quelques efforts s’il veut réussir son implantation. Patatoes patatras ?

L’inauguration a eu lieu ce vendredi soir en grande pompe. Coupes de champagne à la main, les actionnaires du nouveau fast-food, les gérants, leurs partenaires et leurs proches avaient tenu à fêter comme il se doit l’ouverture de l’enseigne Burger King en Nouvelle-Calédonie. Et si ce soir-là, les invités semblaient ravis, il n’en est pas de même semble-t-il du côté des premiers clients. C’est en effet ce lundi que le Burger King ouvrait dans la zone commerciale et industrielle de Ducos, véritable poumon économique de la ville de Nouméa. L’enseigne se tient en lieu et place de l’ancien Quick qui possède plusieurs autres emplacements dans le Grand Nouméa. Prévu de longue date, cette ouverture était comme toujours en pareil cas très attendue par les calédoniens avides de nouveauté. Cependant, les nombreux posts sur les réseaux sociaux créent un véritable Bad Buzz dont la marque se serait certainement bien passée. Ainsi, des clients déçus ont partagé sur plusieurs groupes Facebook des photos et des commentaires suite à leur premier repas. En premier lieu, ils reprochent surtout à l’enseigne des prix prohibitifs et des plats pas assez copieux :

Déjà partagé et commenté plusieurs centaines de fois, ces posts s’accompagnent d’autres qui expliquent photo à l’appui que les menus du Burger King seraient « super dégueulasse » « grillés » et « tout en miniature ». Ils expliquent également que le service laisserait à désirer puisque des plats sont confondus lors des commandes et que les cadeaux gratuits sont, eux, oubliés après être passé à la caisse :

Pas franchement populaire pour l’instant sur les réseaux sociaux, l’enseigne n’a pas voulu miser sur des prix concurrentiels avec ses deux concurrents installés sur le territoire, à savoir Mac Donalds et Quick et à certainement du compter sur la nouveauté et la différence dans le choix de ses commandes. Pas suffisant malheureusement pour plaire aux premiers clients qui connaissent pour certains la différence avec les prix et les services proposés dans les pays de la zone pacifique :

Pour leur part, certains se contentent de prendre en photo leur plat sans aucun commentaire et de laisser les internautes juger, ce qu’ils ne manquent d’ailleurs pas de faire :

En somme un bel exemple d’ouverture ratée en terme de communication digitale qui risque de couter très cher à cette nouvelle enseigne, même si – on l’imagine – des progrès seront forcément faits dans les semaines qui viennent.

Une marque dans la tourmente

Sans être de nature comparable, les premiers déboires de Burger King en Nouvelle-Calédonie font tout de même écho à ceux de la marque dans plusieurs autres pays du monde ces dernières années. En effet, dernièrement, Burger King France a été la victime d’une polémique autour de l’emploi par la multinationale américaine de travailleurs sans-papiers, employés par la firme, lesquels avaient fait grève pour dénoncer leurs conditions de travail. Avant cela, la marque au logo rouge et jaune avait dû sous la pression d’associations luttant pour la protection des animaux admettre que ses plats contenaient de la viande de cheval… Le scandale avait en effet été soulevé par The Food Safety Authorithy of Ireland, après qu’on ait trouvé de la viande de cheval dans les burgers vendus en Irlande et au Royaume-Uni. Si la multinationale avait tout d’abord nié ces faits et évoqué des « rumeurs », le vice-président de Burger King s’était finalement excusé auprès des consommateurs après que des tests en laboratoire avaient démontré la présence de viande équine dans leurs burgers. A l’époque, Burger King avait assuré que les mesures de contrôle dans les usines de la chaîne de fast-food seraient à l’avenir « plus rigoureuses pour éviter que pareil épisode ne se répète ». Enfin, en 2014, suite à la découverte du non-respect des conditions d’hygiène dans plusieurs de ses établissements, 89 restaurants de la marque avaient été fermés en Allemagne… Des scandales liés évidemment à l’industrie de la malbouffe et à la recherche de productivité dans le secteur agro-alimentaire mais qui ne touchent pas, et de loin, cette seule marque. Il ne reste donc qu’à espérer que Burger King Nouméa fasse quelques efforts et à souhaiter aux futurs clients de l’enseigne en Nouvelle-Calédonie un très bon appétit !