Chroniqueurs
Une parole kanak au Sénat
Gérard Poadja n’est pas homme à se monter du col. Sa lignée pourtant, son histoire, son parcours justifieraient qu’il réclame, comme tant d’autres le font toute honte bue, des prébendes, des honneurs. Loin de ces orgueils, à sa place et à son office, Gérard Poadja tient un cap immuable, celui de son attachement viscéral à la paix, pour une Nouvelle-Calédonie rassemblée au sein de la République, « un engagement de longue date, dit-il, dont ma famille a payé le prix, dans ses chairs et dans ses sangs ».
Il sait le poids de mots, leur résonnance dans le cœur des hommes, et le risque que nous font courir des slogans, des mots d’ordre et des discours mal taillés, cache-misère des haines, des peurs et des conservatismes.
Poadja a l’humilité des sages et si sa parole est rare, elle porte au loin, frappée du coin de la sincérité et de l’humanité. C’est ce qu’ont ressenti d’un seul coup les sénateurs, blasés sans doute par les flots de paroles que déversent sur eux tant de politiques aux petits pieds et au verbe racorni, lorsque, face à eux au détour de l’examen du projet de loi organique sur le corps électoral, la conviction a recouvré du sens dans la parole de ce kanak qui, de sa voix grave aux r un peu roulés, leur disait sa France et sa Calédonie.
« Celui qui s’exprime à la tribune est un Kanak qui appartient à une civilisation millénaire. Il est Calédonien, aussi, parce qu’il a décidé de partager son pays avec celles et ceux qui, depuis 165 ans, ont contribué à sa mise en valeur. Il est Français, enfin, parce que la grande histoire du Monde a voulu que ce soit la France qui, en 1853, prenne possession de cette petite île du Pacifique. Ce Kanak, ce Calédonien, ce Français aujourd’hui devant vous, revendique toutes ces appartenances. Ce sont des appartenances qu’une grande partie des Calédoniens a appris à conjuguer ». (Gérard Poadja, discours au Sénat, 13 février 2018)
Pendant un instant, à la tribune, dans la lumière et sous les ors de la Haute Assemblée, Gérard Poadja a réuni à ses côtés tous ces Calédoniens à qui l’on veut faire peur, que certains exhortent à se ratiociner sur un communautarisme dangereux, tous « ces petits partis qui cuisent leur petite soupe au coin de leur petit feu » (Charles de Gaulle, discours de Vincennes – 5 octobre 1947), et leur a demandé d’être des hommes debout et d’avoir en l’avenir la confiance nécessaire à juguler les craintes. Il faut mesurer l’émotion qu’a dû étreindre Gérard Poadja tout au long de son discours, prêt à se départir aux yeux de tous, d’une part d’intimité, afin de mieux traduire encore son message de Calédonie, de France, d’unité et de paix. Cette émotion, cette authenticité ne sont pas sans rappeler celles qu’exprimait Dick Ukeiwé, il y a un peu plus de trente ans. La Nouvelle-Calédonie a en effet besoin de ces paroles politiques authentiques et fortes, elle y a eu recours par le passé lorsque l’espoir vacillait. Beaucoup aujourd’hui en entendant Gérard Poadja, se sont souvenus du discours qu’en janvier 1985, Dick Ukeiwé, la voix brisée par les larmes, prononçait devant ce même Sénat.
« Vous comprendrez donc que mes propos soient empreints d’une certaine solennité et d’une certaine gravité. Je les ai longuement pesés. Je ne méconnais aucune des difficultés de la situation que nous vivons. Je les éprouve dans mon cœur et dans ma chair. Mais je crois le moment venu, dans le tumulte des passions et des invectives, d’en appeler à la raison et de rompre, alors qu’il en est encore temps, l’engrenage des erreurs et des faux-semblants » (Dick Ukeiwé- 24 janvier 1985)
À plus de trente ans d’intervalle, de Dick Ukeiwé à Gérard Poadja, ces paroles kanak pèsent sur le débat politique, leur poids de vérité. Et le 22 février dernier, devant un hémicycle plein, une nouvelle fois, Gérard Poadja a fait entendre sa voix, plaidant pour une Calédonie dans la France et dans la paix :
« Malgré les difficultés, l’unité du peuple calédonien a toujours prévalu et je souhaite de tout mon cœur, malgré les inévitables tensions, qu’il en soit de même au lendemain du référendum, pour que les Calédoniens puissent continuer à construire le destin commun dans la France, et dans la paix ». (Gérard Poadja, discours au Sénat, 22 février 2018)
“S” à résultats Grrrrrrrrr!!!!
heu!!! Quelqu’un peut il me donner les résultat du dernier Paris Nice Cycliste?
Merci
Contador : “Quelqu’un peut il me donner les résultats du dernier Paris Nice Cycliste?”
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/espagnol-marc-soler-remporte-paris-nice-1438449.html
Intéressant ce post (la Politique calédonienne):
“Philippe Blaise
27 février, 13:27
Le camp des vrais loyalistes souhaite une bonne continuation à Philippe Gomès dans son G1”
Et comme de l’autre côté, il y a la même thématique avec le camp des “vrais indépendantistes”…
il nous reste à espérer un profitable dialogue entre “Faux loyalistes” et “Faux indépendantistes”…
Dans le fond, je me dis que c’est peut être la chance de La Calédonie d’avoir des “faux-indépendantistes” et des “faux-loyalistes”, car qui d’autres que ces “faux quelque chose” pour nous sortir des lourdeurs du passé et oser enfin se tourner vers l’avenir et faire émerger la “Vraie” Calédonie, cette Calédonie qui n’attend que cela pour affirmer sa personnalité ? Regardez le mimosa, il était faux lui aussi et pourtant il couvre allègrement les collines au point d’être devenu indispensable. Il est vrai que pour d’aucuns, il reste un “faux quelque chose” lui aussi, mais pourtant c’est pas ça qui… Lire la suite »
XXX
“qui d’autres que ces “faux quelque chose” pour nous sortir des lourdeurs du passé
Avec du faux, on ne fait rien de VRAI.
+1000
Et oui, tout l’art de la Politique !
Relisez Cicéron, vous apprendrez AU MOINS quelquechose…quoique…
RIEN, je dis bien RIEN, n’a changé depuis Jules César en matiére de “manipulations” des foules (j’ajouterai allégrement ABRUTTIES, incultes, niaises, naïves et panurgiennes !).
Amen !
On peut mettre un nom sur ces visages il me semble en reconnaître un merci Papa de m’avoir placé!
Gazaouette “On peut mettre un nom sur ces visages”
Qui parmi ces jeunes cadres mélanésiens dynamiques (formés par la mère-patrie dans le cadre de l’AdN ?) est l’attaché parlementaire du sénateur ?
Et qui va me sortir son arbre généalogique ?
Alik : “Qui … est l’attaché parlementaire du sénateur ?”
Curieux qu’aucun Calédonien n’ait voulu se poser la question.
J’ai dû chercher moi-même :
– http://www.senat.fr/pubagas/liste_senateurs_collaborateurs.pdf
Question suivante : c’est qui ?
Alik : “Qui … est l’attaché parlementaire du sénateur ?”
Je sais que ce n’est pas d’actualité, mais je repose la question : c’est qui ?
– https://www.nosdeputes.fr/philippe-dunoyer
– https://www.nosdeputes.fr/philippe-gomes
Je pense que papa a fait éponger par le gouvernement le remboursement de 2 millions CFP d’etudes non terminées ..qui qui paie nous ….tous dans le même panier
Ben dit donc cela censure sec en ce moment commentaire en attente de modération. Sommes nous revenus’au Temps de la PRAVDA ou certaines vérités sont pas acceptables
D’autant plus que vous n’êtes pas l’intervenant qui mérite le plus ce genre de traitement…
Gazaouette : “Ben dit donc cela censure sec en ce moment commentaire en attente de modération.”
Je ne peux que renouveler mes conseils précédents (et je me cite) :
“Et pourtant, les parades sont simples :
– une inscription comme membre,
– pas de messages trop longs,
– pas plus de deux liens,
– éviter quelques mots tabous, parmi lesquels “Paul Ethos”
– les “brouiller” en mettant un “*” ou un “#” au milieu.”
En clair, ne pas écrire “Paul Ethos”, mais “Paul*Ethos” ou “Paulette Os” comme le fait José Paldir.
Le robot censeur est bête et discipliné.
Ah bon ? Je ne vois pas pourquoi écrire ça serait censuré
Bon allez j’essaie mais avant une dernière volonté : test = le robot censure c*n c*****d ?
Allez, j’envoie…….. Paul Ethos.
Message test Paulette Os en modération, ben ça c’est con ! Autant l’écrire en toutes lettres.
Si le robot censurait **base navale **CTFSS** **Chine** ça nous ferait des vacances hein Alik ?
Pour passer à travers, écrire CesTesFeSSes !
Mister Eric : “Message test Paulette Os en modération”
Alors là, je suis très déçu.
Il y avait juste “Paulette Os” dans le message ? Rien d’autre ? Pas de reprise de mon propre message ?
Je l’ai écrit normal, Paul E…… , Paulette Os c’est le code secret pour ne pas se faire chopper.
Donc j’ai un message avec celui dont on ne doit pas dire le nom en modération.
Mister Eric : Je l’ai écrit normal, Paul E…… , Paulette Os c’est le code secret pour ne pas se faire chopper.” Donc tout baigne. J’aimerais quand même bien savoir pour quel raison l’avatar “Paul Ethos” envoie systématiquement le message qui contient ce binôme maudit (et pas seulement s’il en est l’expéditeur, comme c’est le cas par exemple pour le félon Serpentar) en cellule de dégrisement alors que sa siamoise peut balancer ses fichiers musicaux en direct. De quelle vilenie le robot censeur a-t-il bien pu garder le souvenir dans sa mémoire incorruptible ? Serait-ce celui d’un article remarquable dont… Lire la suite »
Mister Eric : “celui dont on ne doit pas dire le nom”
Comme aurait dit feu mon maître ès statistique, l’amiral.
–
“Autant l’écrire en toutes lettres.”
Tout à fait :
Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos
Inforétif : “Tout à fait :
Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, Paul Ethos, …
etc.”
L’ennui, avec les profs, c’est qu’ils ont tendance à rabâcher.
Et une fois pensionnés (surtout indexés), ça tourne à la logorrhée.
“Le robot censeur est bête et discipliné.”
Bête et discipliné ? Ça y est, ça n’a pas raté : Fermela s’est octroyé un deuxième pseudo, suis pas étonné.
En même temps, “robot censeur” lui va lui aussi comme un gant, tout à fait dans la même lignée.
République Française _______ SÉNAT _______ DISCOURS PRONONCÉ DEVANT LE SÉNAT LE 24 JANVIER 1985 Par M. Dick UKEIWÉ Sénateur, Président du Gouvernement territorial de la NOUVELLE-CALÉDONIE et Dépendances ________ Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, je m’adresse à la Haute Assemblée en tant que président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Je me trouvais encore avant-hier sur le territoire et je l’ai quitté tout exprès pour pouvoir participer à ce débat sur la prolongation de l’état d’urgence. Hier soir, à l’Assemblée nationale, vous avez reproché à l’opposition, monsieur le Premier ministre, de ne pas vouloir s’associer à une… Lire la suite »
Serpentar : “DISCOURS PRONONCÉ DEVANT LE SÉNAT LE 24 JANVIER 1985 Par M. Dick UKEIWÉ”
Serpentar, il n’était pas indispensable de copier-coller le discours auquel se référait Caton, d’autant que la mise en page en a souffert.
Le lien eut suffi :
– http://lemagdugouv.nc/wp-content/uploads/2016/02/discours-d-ukeiwe-senat-1985.pdf
Kolere, tu nous les brise menues! Tu es hors sujet, va donc t’exprimer sur “coup de gueule kanaky! Si tu ne sais pas lire retourne aux cours du soir, pétasse!!!
Et les autres, c’est pareil, relisez le SUJET bordel !!!
Le sujet, memory? Il est vite résumé par cette phrase de Gérard: “je souhaite de tout mon cœur …/… que les Calédoniens puissent continuer à construire le destin commun dans la France, et dans la paix.” (Gérard Poadja)