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Les raisons du ras-le-bol des Loyalistes !

Alors que les exactions commises par des militants de l’ICAN et du FLNKS perdurent depuis des semaines, la colère gronde chez les non-indépendantistes et plus généralement au sein des populations non-kanak, lesquelles sont majoritaires en Nouvelle-Calédonie. Lâchés par l’Etat – qui se montre totalement incapable de faire respecter l’ordre public – les Loyalistes comprennent petit à petit que leur seul salut viendra d’eux-mêmes… Si vis pacem, para bellum ?

Le ministère de l’intérieur vient de rendre publiques les statistiques de la délinquance pour l’année 2020. On y apprend que la Nouvelle-Calédonie détient désormais la palme nationale, DOM-TOM compris, du nombre d’agressions « coups et blessures volontaires » par habitant, et que le nombre de victimes calédoniennes de tels actes a augmenté de 23,8% sur la seule année 2020… Alors, à qui la faute et qui agresse qui ? Comme le disait Pierre Desproges : “L’ennemi est bête : il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui !” La célèbre maxime semble en vérité parfaitement s’adapter à la situation métropolitaine comme à celle calédonienne : ici comme ailleurs, les Français ont découvert (effarés) ces dernières années qu’ils ont, sur leur sol, des ennemis qui leur veulent du mal. D’abord interloqués, ils ont découvert que certaines parties de la population cohabitant avec eux les détestaient : eux, leur histoire, leurs valeurs, leurs traditions et leur mode de vie. Ils ont découvert un peu partout qu’on veut les extorquer, les faire partir, les soumettre, les agresser ou les réduire. Mais, jusqu’à tout récemment, ils n’acceptaient pas la réalité de cet état de fait. Que ce soit dans l’hémisphère nord comme dans l’hémisphère sud, chacun s’était installé dans un confortable déni. Nier était la règle : on regardait ailleurs, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus détourner le regard… En métropole, il aura fallu quarante ans et un professeur décapité en pleine rue dans une commune tranquille pour que les bonnes âmes se réveillent, sortent de leur torpeur et commencent à s’interroger sur ce qu’il était advenu de leur pays. En Nouvelle-Calédonie, il aura fallu trente ans, deux référendums et un climat de quasi guerre civile pour que – enfin – les Calédoniens comprennent que les leaders indépendantistes kanak n’ont pas le moins du monde l’intention de se projeter avec les autres communautés du territoire dans un hypothétique « destin commun ».

Désormais, dans le camp de la Calédonie Française : les modérés sont devenus radicaux, les radicaux sont devenus extrémistes et les extrémistes sont en train de constituer des milices et de s’armer. Quant aux autonomistes « progressistes », ils n’ont plus le droit au chapitre puisqu’ils ont choisi le silence, voir carrément la fuite à l’instar de la journaliste de France Télévision Jenny Briffa qui – après avoir passé dix ans à faire la morale aux loyalistes au travers de ces différentes tribunes médiatiques – a choisi de fuir la Nouvelle-Calédonie pour s’installer à Paris d’où, soyons-en sûr, elle continuera certainement à donner des leçons de moraline morale ? aux Calédoniens qui auront l’amabilité ou le temps de l’écouter… (A ce sujet, les plus anciens se souviennent que l’ex-directeur du journal Le Monde, Jean-Marie Colombani, avait pareillement commencé sa carrière de journaliste en Nouvelle-Calédonie en soutenant les positions du FLNKS avant de quitter le territoire au début des années 80, et ce à l’aube des évènements et de la guerre civile…).

Une colère qui monte depuis vingt ans

Après une année 2020 marquée par l’inquiétude, la pandémie et par la peur de l’avenir, le sentiment qui prédomine désormais parmi la population non-indépendantiste, en ces premiers jours de 2021, est la colère. Or, cette colère n’est pas liée uniquement aux dernières exactions, aux agressions et aux différents blocages entourant la reprise de l’usine du Sud. Il faudrait être fou pour le penser. Concernant ce dossier, les agissements du FLNKS et de la mouvance indépendantiste n’ont constitué que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la période des Accords. Car, après la prise d’otage de la gendarmerie d’Ouvéa en avril 1988 (un drame qui aura constitué le paroxysme de la période dite des Evènements) et l’élimination d’une vingtaine de militants du FLNKS par l’armée française lors de la libération des otages, les leaders indépendantistes n’ont eu d’autre choix que de signer un accord de paix avec l’Etat : l’accord de Matignon. Et afin de préserver cette paix, la France et les Calédoniens loyalistes ont fait d’importantes concessions aux kanaks. En premier lieu, ils ont accepté l’amnistie générale vis-à-vis de tous les auteurs de crimes et délits perpétrés durant ces Evènements. En second lieu, ils ont accepté la « politique de redistribution foncière » laquelle légitimait la préemption de la moitié des terres privées où des populations non-kanakes vivaient, essentiellement dans le Nord et sur la côte Est de la Grande Terre (en conséquence de quoi ces terres autrefois mises en valeur sont aujourd’hui à l’abandon ou en friches). Ils ont également accepté de donner aux populations kanakes deux provinces sur trois, lesquelles, comme le stipule l’accord « s’administrent librement par une assemblée élue » et qui gèrent l’ensemble des compétences non assumées par l’Etat ou par la Nouvelle-Calédonie. Ils ont accepté que la France (bonne fille) verse davantage d’argent aux provinces indépendantistes qu’à la province sud, loyaliste, laquelle est pourtant et de loin la plus peuplée : « L’Etat pourra accroitre ses dotations (…) Les crédits d’investissement de l’Etat dans le territoire seront répartis dans la proportion des ¾ pour les provinces du Nord et des Îles, et ¼ pour la province du Sud (Cf. ext Accord de Matignon, Texte n°2, article 4) ». Ils ont de plus accepté que les financements de l’Etat soient orientés prioritairement vers le « désenclavement » des tribus, le « rééquilibrage » ou encore « la promotion de la culture canaque ». Ainsi, depuis la signature de l’accord de Matignon, le secteur de la culture est en Nouvelle-Calédonie uniquement orienté vers la culture kanak et uniquement géré par des personnalités kanaks (ADCK, Musée , etc.). Les Calédoniens attachés à la France ont également dû accepter la discrimination positive (programme 400 cadres) qui, en privilégiant les étudiants kanaks, discrimine d’autant tous les autres étudiants calédoniens qui n’ont pas la chance d’avoir des origines mélanésiennes pour se voir financer leurs études. En échange de tout cela, les indépendantistes renonçaient à la violence et acceptaient de participer aux institutions et à l’exercice des pouvoirs.

Dix ans après, en 1998, personne n’ayant envie d’organiser un référendum sur l’indépendance, la négociation menée par l’Etat avec les loyalistes et les indépendantistes avait abouti à la signature et au vote par la population de l’Accord de Nouméa (en échange aussi du préalable minier). Pour donner du temps au temps, celui-ci prévoyait une période de quinze à vingt ans durant laquelle le territoire devait se développer pour se préparer à une consultation de sortie : oui ou non à l’indépendance. Jacques Lafleur avait promis aux Loyalistes un statut qui « ancrerait durablement la Calédonie dans la France », Roch Wamytan de son côté avait promis aux indépendantistes « un chemin vers l’indépendance ». Les deux promesses étant contradictoires, il ne faut pas être surpris qu’un des deux camps ait fini cocu… Car l’accord de Nouméa comprenait lui-aussi un certain nombre de couleuvres que les non-indépendantistes ont dû continuer à avaler goulument. Tout d’abord ce fut la poursuite du rééquilibrage au travers de deux importants transferts financiers : le premier provenant du contribuable métropolitain qui, bonne poire, a continué à donner davantage au Nord et aux Loyauté comme il le faisait depuis 1989 ; le second transfert provenant du contribuable Calédonien qui (bonne poire aussi), au travers de ses impôts (qui augmentent toujours) et de la fameuse clé de répartition, a commencé à payer davantage pour les deux provinces indépendantistes (la clé de répartition créée par l’accord de Nouméa impose en effet une répartition inégalitaire des fruits des impôts des Calédoniens : 50% pour le sud, 32% pour le Nord et 18% pour les îles, alors que le sud regroupe 75% de la population du territoire, le nord 18% et les îles 7%). En définitive, ce sont près de 900 milliards de francs CFP (environ 8 milliards d’euros, soit 120 000 €/habitants du nord et des îles) qui ont été versés « en surplus » aux deux provinces indépendantistes depuis trente ans afin qu’elles se développent, construisent des bâtiments publics, embauchent des fonctionnaires et finissent dans l’état d’endettement pathétique que l’on connait aujourd’hui.

Les transferts de compétences, qualifiés de moteur de l’ADN par François Fillon, ont quant à eux obligé la Nouvelle-Calédonie à se prendre pour un grand pays développé en lui faisant gérer – sans moyens financiers et humains ad hoc  – l’ensemble des compétences non régaliennes. Résultat : les populations calédoniennes, contrairement aux promesses des autonomistes et aux croyances indépendantistes, n’a vu aucune de ces compétences être mieux gérées qu’auparavant et la vie de nos compatriotes ne s’est pas améliorée (elle s’est parfois même empirée). Au contraire, l’expansion de la bureaucratie et le millefeuille de compétences réparties entre les établissements publics, les communes, les provinces, la Nouvelle-Calédonie et l’Etat crée une situation d’irresponsabilité générale dans laquelle tout le monde se croit capable de tout mais n’est en fait responsable de rien. Alors que, par exemple, l’enseignement secondaire est entre les mains du territoire depuis près d’une décennie et que le « projet éducatif » a été voté par le congrès et appliqué dans nos écoles, qui peut dire sans rire que les élèves et les étudiants calédoniens sont, en 2021, d’un meilleur niveau que celui des générations passées ? Après la pandémie et alors que nos élèves ont perdu des mois entiers de cours et de formation, le Vice-rectorat a eu le toupet de se réjouir de l’augmentation du nombre de diplômés, comme si ces « diplômes-COVID » valaient encore quelque chose… Quant au droit commercial, civil ou encore des assurances, il est carrément vitrifié, faute de personnalités locales capables de s’y intéresser et surtout de l’adapter aux réalités de notre temps. L’Accord de Nouméa a également créé un monstre institutionnel impotent et inefficace : le gouvernement local. Basé sur le « consensus » et la « collégialité », sa simple existence nie les fondements même de la démocratie représentative, lesquels reposent sur la prise en compte de la volonté de la majorité du peuple. A l’heure du bilan, on peut considérer que la création de ce gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a accru l’instabilité institutionnelle et politique du territoire, aucun gouvernement n’ayant réussi à « tenir » durant toute la durée d’un seul mandat.

Enfin, un peu plus tard, par sa réforme constitutionnelle de 2006, Jacques Chirac a enfoncé le dernier clou dans le cercueil des illusions loyalistes en instaurant dans le marbre de la constitution le « gel du corps électoral », lequel a assassiné le principe républicain selon lequel « un homme = une voix ». Se faisant, les serviteurs zélés de l’Etat, (toujours prompts depuis des siècles à se coucher devant l’adversaire qu’ils estiment le plus dangereux pour eux) ont ré-instauré en Nouvelle-Calédonie la prééminence du droit du sang sur le droit du sol : la seule manière aujourd’hui de pouvoir voter aux élections provinciales est d’être le descendant direct d’un « citoyen calédonien ». En termes de droit stricto sensu, on ne peut pas devenir Calédonien, on l’est de facto ou on ne l’est pas. De plus, les loyalistes ont dû accepter (sans y avoir trop réfléchi avant) à l’inégalité de traitement devant les urnes : il faut davantage de voix dans le sud loyaliste pour élire un membre du congrès qu’il n’en faut dans le nord et surtout dans les îles. La voix des gens des îles et du nord vaut donc, ici, davantage que celle des gens du sud pour la simple et bonne raison que cette spécificité favorisait les populations kanakes (ce qui ne les empêche pas de fuir leur province d’origine pour venir dans le sud y trouver du travail, des loisirs, une vie meilleure ainsi qu’une meilleure éducation pour leurs enfants). Le résultat s’observe dans les travées du congrès car cette assemblée ne représente plus – et en aucune façon – le poids des différentes sensibilités calédoniennes : les kanaks représentent en effet 40% de la population mais plus de 60% des principaux élus du territoire sont d’origine kanak

Référendums : tout ça pour ça !

L’ensemble de ces concessions, vécues comme telles par les populations non-kanake, sont ensuite apparues dans leur pleine lumière aux lendemains des deux derniers référendums. Après trente ans de « ré-équilibrage », c’est-à-dire d’une politique essentiellement pro-indépendantiste, les Calédoniens se sont rendus compte que 85% (en 2018) à 90% (en 2020) des kanaks de Nouvelle-Calédonie souhaitaient l’indépendance et l’avènement de la « Kanaky », c’est-à-dire du « pays des kanaks ». Les accords et leur application n’ont convaincu personne sinon leurs auteurs. Le bilan de tout ceci est parlant : la société pluriethnique apaisée que chacun appelait de ses vœux en 1998 a volé en éclat. Les Calédoniens attachés à la France subissent en effet depuis des années deux attaques simultanées à leur endroit : une par le haut, l’autre par le bas. Par le haut, dans les institutions, de façon perfide mais très ingénieuse, les leaders indépendantistes ont utilisé savamment toutes les armes, tous les outils, tous les moyens et toutes les « valeurs » de la République Française contre elle et contre les intérêts de ses citoyens (ça ne vous rappelle rien ?). Par le bas, les populations non-kanakes subissent dans l’indifférence générale une véritable guérilla là où ils vivent, en brousse et dans l’agglomération : vols, agressions, cambriolages, braconnages, incendies volontaires, insultes racistes, menaces et provocations sont commis par une partie de la jeunesse kanake sans jamais que celle-ci ne soit condamnée par les autorités coutumières ou par les politiciens indépendantistes. A contrario, il suffit qu’un gendarme fasse usage de son arme dans l’exercice de ses fonctions contre un délinquant multi-récidiviste (Cf. William Décoiré, Brice Kamodji…) pour que l’ensemble du monde kanak monte au créneau (aidé en cela par des médias complaisants et des associations nourries au biberon des subventions publiques) et, croyant trouver son Georges Floyd du pacifique, s’indigne face à la politique de « répression » de l’infâme « puissance coloniale ». Raison pour laquelle, pour la seconde fois de leur histoire, les Calédoniens ne font plus confiance à l’Etat et à ses représentants jugés trop velléitaires*. Tout le monde sait aujourd’hui en effet que l’Etat dispose des noms et des coordonnées de la trentaine de meneurs kanaks qui, planqués dans la tribu de Saint-Louis, mènent et organisent sporadiquement des raids et des rapines dans l’agglomération nouméenne. Mais rien ne se passe. La politique du « pas-de-vague » de l’Etat, conspuée par le peuple, s’apparente désormais à une politique du « chien crevé au fil de l’eau » laquelle augmente d’autant le sentiment d’inquiétude et d’abandon ressenti par la majorité de la population. Et dans le même temps, les chefs coutumiers kanaks, qui se sentent pousser des ailes depuis les référendums et le COVID, voient leur pouvoir féodal leur revenir (« enfin » se disent-ils !). Ils se lâchent donc et pratiquent, comme ils l’ont toujours fait depuis la nuit des temps, les expulsions, les spoliations et les agressions contre les populations mélanésiennes qui ont le malheur de s’opposer au diktat de ces petits chefs. Ainsi, sur la seule année 2020, pas moins de 250 personnes de tous les âges et d’origine kanake ont été virées de chez elles (à Belep, Maré ou encore à Hienghène) manu militari sans autre forme de procès. Et c’est dans « Nouméa la Blanche » (pour citer les banderoles du collectif « Usine du Sud = Usine Pays »), au cœur de cette Calédonie Française qu’ils honnissent tant, que ces personnes sont venues se réfugier pour y trouver la paix et la sécurité pour leurs enfants. Mais cela ne les empêchera pas pour autant de voter OUI à la « Kanaky » au prochain référendum, parce que « c’est pour la cause », comprenez-vous…

Ainsi, la colère ressentie aujourd’hui par une part majoritaire, et de moins en moins silencieuse, de la population du caillou apparait parfaitement justifiée. La population a, en effet, compris (avec le temps) que les indépendantistes les plus radicaux, qui ont aujourd’hui la main sur le FLNKS, se sont lancés dans une stratégie de conquête de territoires et d’occupation de l’espace. Les dernières actions du FLNKS (depuis le dernier référendum) et de l’ICAN (depuis le rachat de l’usine du sud) le démontrent : il s’agit pour les indépendantistes d’occuper les quartiers, les villes, les lieux de vie des populations non-kanakes, lesquelles vivent essentiellement dans l’agglomération nouméenne et plus particulièrement dans le sud de la capitale. Ce à quoi nous assistons n’est donc rien de moins qu’une entreprise d’occupation et de colonisation à l’envers même si elle est enrubannée de poncifs et de discours creux aux relents écologiques, humanistes ou bien anticolonialistes. Mais plus personne n’est dupe.

Le Général de Gaulle disait « puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera tôt ou tard source d’ardeurs nouvelles après que j’aurai disparu ». Le grand homme avait une fois encore raison : l’histoire recommence toujours. Aujourd’hui, comme au début des années 80, beaucoup d’indépendantistes (environ un tiers d’entre eux, selon les différents sondages disponibles) veulent l’affrontement. Le malheur, pour eux, est que nous savons tous comment cela se terminera. Cependant, cette fois-ci, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.

Kézako la philosophie des accords ?:  Quelle est la base idéologique des Accords de Matignon et de Nouméa ? ce sont des accords de paix voulus, conçus et élaborés par des personnalités socialistes, c’est-à-dire dont les fondamentaux de pensées reposent uniquement sur les aspects sociaux et économiques de nos sociétés. Pour résumer, les socialistes français ont pensé, pensent et penseront toujours que – comme eux – les autres êtres humains ne sont intéressés que par l’argent et par leurs conditions de vie matérielles.

Précurseurs de la pensée macronienne, issue de la gauche libérale-libertaire, ces gens-là sont persuadés que si vous payez un kanak indépendantiste avec l’argent de la France, celui-ci renoncera in fine à ses valeurs, à sa culture, à ses croyances, à ses espoirs et à son mode de vie… Pourquoi ? Tout simplement parce que la majorité des socialistes français et des personnalités impliquées dans le dossier Calédonien ont tous, personnellement, renoncé à l’ensemble de leurs convictions au cours de leur propre carrière en échange d’argent ou de rentes de situation… Ils estiment donc, à propos, que leurs concitoyens sont tous dans les mêmes dispositions mentales. Pour eux, les convictions, les croyances et les sensibilités s’achètent voyez-vous… Vous comprenez maintenant pourquoi, lorsqu’ils l’ont payé, ils sont tout étonnés de voir que leur interlocuteur refuse de changer d’avis ou de comportement !

*Velléitaire = Qui n’a que des intentions faibles, ne se décide pas à agir (ça veut dire être un lâche, un poltron et un peureux et ne pas assumer les conséquences de ses choix. Ça ne vous rappelle pas des personnalités connues ?)

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Hubert B

Hubert B. a rejoint Calédosphère au tout début de l’année 2015. Enfant du pays, il a grandi à Nouméa et a ensuite bourlingué durant près de vingt ans au gré de ses envies et des hasards de la vie. Fils d’une bibliothécaire/documentaliste, il a été tour à tour enseignant, pigiste, formateur mais c’est finalement vers l’écriture qu’il a choisi de revenir. Succinct, précis, parfois laconique, si son style est volontiers direct, ses intérêts sont éclectiques et toujours tournés vers l’actualité. Sa citation favorite : « Le journaliste doit avoir le talent de ne parler que de celui des autres »

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Alika Antitra
Alika Antitra
25 mai 2021 20:53

https://www.lnc.nc/article-direct/nouvelle-caledonie/justice/les-agresseurs-du-pharmacien-d-ouvea-condamnes-a-4-et-6-ans-de-prison

En bonne logique, ils devraient faire à la 400 une partie de leur peine, avec sorties de temps à autre, avant d’être réexpédiés dans leur île paradisiaque.
Il ne serait pas surprenant que la pression coutumière pousse à les exiler hors de la dite île, et dans ce cas, en bonne logique, on devrait les retrouver dans le grand Nouméa où les contacts qu’ils auront pris pendant leur séjour devraient leur permettre de poursuivre leur carrière.

Mister Eric
Mister Eric
20 mai 2021 10:23

Ah, “les chances pour la France”…
https://m.youtube.com/watch?v=Edx6bsU62u0

un komble
un komble
14 février 2021 22:35

à Inforétif : Maurice, à l’instar du Vanuatu quoique là-bas la population réagit peu aux excès de leurs dirigeants. Corruption à tout va, incompétence. Un triste exemple là encore de ce que serait kanaky.

Inforétif
Inforétif
14 février 2021 06:38

A Maurice aussi:
https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2021/02/13/VIDEO-Maurice-des-centaines-de-manifestants-reclament-la-demission-du
Maurice, indépendante de la G. Bretagne depuis 1968. Corruption.

Led Zep
LedZep
Répondre à   Inforétif
14 février 2021 12:03

Inforétif “Maurice, indépendante de la G. Bretagne depuis 1968. Corruption.”. D’un Maurice à l’autre. N’oublions pas ce qu’il s’est passé dans les années cinquante en NC, lorsque cette bande de terre, mise en coupe sombre par l’Union Calédonienne de Maurice Lenormand, faillit faire tomber le gouvernement de ce même Maurice (ce qui se produit in fine) (https://www.persee.fr/doc/outre_1631-0438_2008_num_95_358_4321). Forts de leur histoire (en particulier les gens de l’UC), nos caciques chenus et autres jeunes pousses de la coalition UC-FLNKS-Nationalistes-UNI-EO[-CE] devront être très, très prudents à l’approche du dernier acte de l’Accord de Nouméa si jamais ils mettent dans la rue des… Lire la suite »

Dernière modification 3 années plus tôt par Led Zep
Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   LedZep
14 février 2021 13:42

LedZep : “cette bande de terre … faillit faire tomber le gouvernement de ce même Maurice 

Et les fils (et petits-fils) de ces courageux broussards, repliés (depuis 30 ans ?) sur le grand Nouméa, sont confortablement installés dans des postes administratifs (pas trop techniques quand même (*), faut pas pousser) ou donnent dans les plus-values immobilières, et ont placé leurs billes ailleurs.

Il y aura néanmoins des laissés pour compte.

(*) genre prof de math, il faut bien faire venir des Zors pour justifier le maintien de l’égalité devant l’indexation.

Dernière modification 3 années plus tôt par Alika Antitra
Led Zep
LedZep
Répondre à   Alika Antitra
14 février 2021 14:32

Alik “Et les fils (et plutôt petits-fils) de ces courageux broussards, repliés (depuis 30 ans ?) sur le grand Nouméa, sont confortablement installés dans des postes administratifs…“. Ainsi va le monde, Sparte a eu ses heures de gloires, qu’en est-il maintenant. Alors sur cette bande de terre, en toute modestie, qu’en reste t-il des pionniers, des broussards, ceux des débuts et plus du siècle dernier, qui partageaient souvent la même rudesse de vie que celle que connaissaient les anciens du Peuple Premier (mettons de côté les ombres et les lumières de notre histoire commune). Néanmoins, comment se comporteront, des milliers… Lire la suite »

Dernière modification 3 années plus tôt par Led Zep
Rigoberto
Rigoberto
13 février 2021 15:21

L’élection de Samuel Hnepeune à la Présidence du Gouvernement pourrait elle être une bonne chose pour la Calédonie?

XYY .
XYY .
Répondre à   Rigoberto
13 février 2021 15:54

Rigoberto. “…Samuel H…..une bonne chose pour la Calédonie? ” Je sais pas, mais je verrais bien Mickaël Vafalloirse fairemal Forrest aux Finances et Louis Deindexation Mapou à la Fonction Publique. Ils pourront se mettre d’accord pour se faire mal et désindexer ces enfoirés de fonctionnaires actifs ou retraités (*) Tyuienon reste évidemment aux transports, on ne change pas un mec qui gagne glande… Pour le reste faut voir… (*) ce qui mécaniquement réduirait de 42,2% les émoluments des élus du Congrès / Assemblées de Province, des membres du Gouvernement et des chargés de mission de tout ce beau monde. Faut… Lire la suite »

Rigoberto
Rigoberto
Répondre à   XYY .
13 février 2021 16:14

La desindexation ne concernerait que les fonctionnaires territoriaux, les fonctionnaires d’état eux la conserveraient.

XYY .
XYY .
Répondre à   Rigoberto
13 février 2021 16:28

“desindexation…territoriaux”.
Bien sur.

Mister Eric
Mister Eric
Répondre à   Rigoberto
13 février 2021 17:34

Ça risque de faire de grosses étincelles dans le corps enseignant, en 2018 le Gvt français a accepté qu’il ne pouvait pas y avoir deux échelles de salaire et au même travail à la même qualification au même corps professionnel une différence de salaire entre cadre national et cadre territorial.

Tu imagines payer deux profs de la même matière dans le même établissement avec deux salaires et 200.000 de différence?

Dernière modification 3 années plus tôt par Mister Eric
Rigoberto
Rigoberto
Répondre à   Mister Eric
13 février 2021 17:37

L’état va en profiter pour desindexer aussi ses fonctionnaires.

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   Mister Eric
13 février 2021 17:56

Mister Eric : “Tu imagines payer deux profs de la même matière dans le même établissement avec deux salaires ” Le problème est de savoir pourquoi (après 30 ans de rééquilibrage) on fait venir un prof de métropole si il y a sa copie conforme lokale ? Finalement, de la part des enseignants lokaux, organiser la pénurie permet de maintenir l’indexation. Le mieux serait évidemment que l’état désindexe ses propres fonctionnaires (et tant qu’à faire dans tout l’outremer !). Les gens se bousculeraient au portillon (de sortie). Mais pas de problème, on forme des Africains : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/02/11/cote-d-ivoire-a-abidjan-la-france-va-former-plus-de-10-000-enseignants-d-afrique_6069567_3212.html Pourquoi, en parallèle aux… Lire la suite »

Dernière modification 3 années plus tôt par Alika Antitra
Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   XYY .
13 février 2021 16:18

XYY : “désindexer ces enfoirés de fonctionnaires actifs ou retraités”

… territoriaux, territoriaux uniquement !
Il n’est pas question d’empiéter sur les compétences de l’état providence.

J’avais croisé (et apprécié) Joseph Manauté, il y a très longtemps.

Je suppose qu’il va hériter du bâton merdeux de l’environnement de Goro.
Il pourra dans la foulée évoquer les dégâts à la Rivière Bleue avec des interlocuteurs lokaux qui connaissent …
Quant au Koniambo, tout va très bien, tout va très bien …

Rigoberto
Rigoberto
Répondre à   Alika Antitra
13 février 2021 16:23

Pourquoi – 42,2 % c’était dans le programme du FLN ?
A mon avis la réduction serait plus progressive

Dernière modification 3 années plus tôt par Rigoberto
XYY .
XYY .
Répondre à   Rigoberto
13 février 2021 17:06

Rigoberto.
“c’était dans le programme du FLN ?”
C’est une vieille idée .

Déjà en 1988
https://www.lemonde.fr/archives/article/1988/08/14/l-avenir-de-la-nouvelle-caledonie-le-rpcr-et-le-flnks-devraient-continuer-le-dialogue-le-17-aout-a-paris_4091354_1819218.html

réitérée en 2012.
https://www.lnc.nc/article/pays/sante/roch-wamytan-propose-la-desindexation
Dans la foulée, il a parait il proposé la suppression de l’IRPP ( fiche wiki), mais comme c’est aussi un humoriste…

” – 42,2 %…progressive”.
bien sur. A noter que pour le Nord et les Iles , ça serait – 48,5% 😂

XYY .
XYY .
Répondre à   Alika Antitra
13 février 2021 16:28

Alik.
Yu rait olsem Rigoberto …

Rigoberto
Rigoberto
Répondre à   XYY .
13 février 2021 16:31

Mi no save hamas moni government blong yumi I likim stilim long evrisomeone

Dernière modification 3 années plus tôt par Rigoberto
Rigoberto
Rigoberto
Répondre à   Rigoberto
13 février 2021 16:53

Va t-on assister au retour triomphal de l’inénarrable Chauchat grand spécialiste de la desindexation ? Matthias, tu nous fais un petit coucou si t’es dans les parages.

XYY .
XYY .
Répondre à   Rigoberto
13 février 2021 17:23

“Mi no save”.
Ol ansa insaed juridoc.gouv.nc

Mister Eric
Mister Eric
Répondre à   XYY .
13 février 2021 17:26

Faudra pas oublier les sénateurs coutumiers.

700.000 par mois….

Rigoberto
Rigoberto
Répondre à   Mister Eric
13 février 2021 17:31

Et les enseignants, en feraient ils partie ?

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   Rigoberto
13 février 2021 17:46

Rigoberto : “Et les enseignants, en feraient ils partie ?

Une certaine forme de justice voudrait que seuls les enseignants expatriés (2 ou 4 ans) conservassent ce privilège.
Les enseignants lokaux, fussent-ils indirectement payés par le contribuable métropolitain à travers les compensations des transferts de compétences, n’auraient aucune raison de se distinguer du reste de la fonction publique lokale.

Led Zep
LedZep
Répondre à   XYY .
13 février 2021 18:54

XYY  “Je sais pas, mais je verrais bien Mickaël Vafalloirse fairemal Forrest aux Finances et Louis Deindexation Mapou à la Fonction Publique. Ils pourront se mettre d’accord pour se faire mal et désindexer ces enfoirés de fonctionnaires actifs ou retraités“. Comme projet audacieux et plus que périlleux pour faire du “OUI” au troisième et dernier référendum, un sacré challenge ! Mais admettons, est-ce pour autant que le prix des biens de consommation courante ou non, de toutes sortes, importés ou produits sur place, baisserait d’autant en NC ? A mon avis, entre le trou de la CAFAT, le déficit notoire… Lire la suite »

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Pierre
Pierre
12 février 2021 18:57

Lygend, un industriel chinois à Nouméa
Et les Chinois ? Le métallurgiste Lygend dispose d’un discret bureau de représentation à Nouméa et il suit de près l’évolution de la situation en Nouvelle-Calédonie. Lygend a de l’appétit, il vient d’investir dans l’hydrométallurgie en Indonésie. De son côté, la Metallurgical Corporation of China (MCC) est présente en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans l’usine hydrométallurgique de Ramu, mais MCC utilise le procédé contesté de rejet des déchets acides en mer.

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   Pierre
12 février 2021 19:08

Pierre : “Lygend, un industriel chinois à Nouméa

Pas mieux …

ditou
ditou
Répondre à   Pierre
13 février 2021 08:06

Pierre
Pourquoi se focaliser sur les chinois?. Qu’ils soient industriels ou pas, les chinois, ( comme tout le monde sait), ils produisent des articles de mauvaises qualités.
C’est çà le commerce chinois. Fabriquer que du consommable qui ne dure pas. Pour pouvoir en vendre encore plus.
Ce serait une erreur impardonnable qu’un chinois en fasse de même avec notre usine du sud. La réputation des chinois risque de ne pas donner l’envie d’acheter.
N’est ce pas?

XYY .
XYY .
Répondre à   ditou
13 février 2021 08:26

“Pourquoi se focaliser sur les chinois?”.
C’est vrai ça.

https://www.youtube.com/watch?v=OOch4eX6CXA

Mais heureusement les “de souche” veillent au grain 😂

https://www.valeursactuelles.com/societe/video-apres-avoir-oublie-noel-emmanuel-macron-se-met-en-scene-pour-le-nouvel-lunaire-128474

Faudrait quand même dire aux “de souche” que le nouvel an chinois n’est pas une fête religieuse.

ditou
ditou
Répondre à   XYY .
13 février 2021 09:31

XYY Macron ne sait pas de quoi il parle. L’année du buffle est terrible. Rappelez vous la dernière année du buffle en 2009. H1N1 sur notre île. Dois je croire, que le coronavirus peut entrer sur la Calédonie? Avec le buffle tout est possible. “Faudrait quand même dire aux “de souche” que le nouvel an chinois n’est pas une fête religieuse.” Mais une fête quand même et comme en France faire la fête est interdit, j’estime que nous avons de la chance. Alors pourquoi s’en priver?. Mais c’était hier le nouvel an chinois. En Chine ils n’ont pas profité de cette fête,… Lire la suite »

Led Zep
LedZep
Répondre à   ditou
13 février 2021 12:19

ditou “Pourquoi se focaliser sur les chinois?. Qu’ils soient industriels ou pas, les chinois, ( comme tout le monde sait), ils produisent des articles de mauvaises qualités.“. Il fut un temps. Tout n’est pas parfait certes néanmoins, désormais toutes les “grandes marques” fabriquent en Chine (ou assemblent en), qu’elles soient Japonaises, Américaines, Européennes… A qui la faute ? A la Chine ou à toutes ces multinationales qui pour faire plus de profit, ont délibérément délocalisé leurs entreprises dans l’Empire du Milieu. Au hasard, Apple, Samsung, Peugeot, Lenovo (anciennement IBM pour ce qui est de la division PC) etc. Et que… Lire la suite »

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