Actualité
Nouvelle-Calédonie : impasse stratégique et politique
En Nouvelle-Calédonie, la situation ne cesse d’empirer. L’économie est fragilisée et le processus de paix est dans l’impasse. La faute, notamment, à une absence française de réflexion sur les causes réelles du problème calédonien et à un manque de vision pour l’archipel.
Cet article de Eric Descheemaeker a été publié sur le site Conflits et vous est diffusé ici en intégralité. Il est a retrouvé en suivant ce lien. Conflits s’inscrit dans la lignée de l’école de géopolitique réaliste. Elle réunit des contributeurs venant d’horizons multiples : universitaires, militaires, chefs d’entreprise, journalistes, diplomates… français et étrangers. Elle publie 6 numéros par an et des numéros spéciaux.
C’est peu dire que l’État français s’est placé, en Nouvelle-Calédonie, dans une position impossible. La ruine économique menace le territoire après trois mois de troubles et, surtout, d’incertitudes et de peurs concernant l’avenir. Les tensions « communautaires » se sont embrasées, le racisme anti-Blancs ayant désormais aussi libre cours que le vieux mépris, parfois teinté de haine, des Européens envers les Kanaks. Devant cette réalité, l’exode des Français de l’île ayant des attaches en métropole semble avoir commencé, ce qui menace tous les équilibres démographiques et donc politiques à l’avenir. L’échec de ce qui a été entrepris depuis 40 ans est total : tout cela n’aura servi à rien.
Les élections provinciales qui se profilent
L’État ne peut même pas espérer que les choses reviennent à une sorte de normalité en jouant la montre et la lassitude, car déjà d’autres échéances arrivent qui vont remettre à l’ordre du jour les questions qu’il aurait pu espérer mettre sous le tapis. En effet les élections provinciales, déjà reportées, vont devoir avoir lieu avant la fin 2024. L’alternative est simple : soit le projet de réforme constitutionnelle sur le dégel (très partiel) de la liste électorale dite « spéciale » des Français admis à voter – ceux considérés comme étant des « Calédoniens » – (projet suspendu en juin par M. Macron face aux émeutes que son vote à Paris avait causées sur le Caillou) est adopté par le Parlement à temps pour s’appliquer à ces élections, soit il ne l’est pas.
Dans le premier cas, on peut évidemment craindre un regain de tensions sur l’île, puisqu’il s’agit pour les indépendantistes d’une ligne rouge. Soit il ne l’est pas, mais dans ce cas on sait que des électeurs interdits d’inscription vont effectuer des recours juridiques. Ils perdront sans doute jusqu’au Conseil d’État, puisque la loi électorale actuelle est clairement contre eux. En revanche, on sait déjà qu’ils gagneront devant la Cour européenne des droits de l’homme, puisque celle-ci n’avait validé les entorses existantes à l’universalité du suffrage que parce que celles-ci faisaient partie d’un « système inachevé et transitoire » s’inscrivant dans un « processus d’autodétermination »[1]. Or, celui-ci est terminé depuis 2021 et le dernier référendum prévu par l’accord de Nouméa.
A lire aussi
Nouvelle-Calédonie : le virage anti-chrétien des indépendantistes
Que faire alors ? À court terme, il est difficile de voir comme l’État pourrait s’extraire de l’ornière dans laquelle il s’est lui-même enfoncé faute d’avoir suffisamment réfléchi et anticipé. Comme il semble quasi-impossible que le projet de réforme soit adopté à temps[2], on peut déjà prédire les épisodes suivants : élections fin 2024 donnant, à nouveau, mais plus clairement encore (du fait à la fois de la surreprésentation des circonscriptions majoritairement kanakes et du début d’exode des Européens), une majorité du Congrès aux indépendantistes, puis condamnation de la France à Strasbourg pour non-respect du droit de vote des Français qui en auront été exclus, ce qui décrédibilisera encore un peu plus Paris tant à Nouméa que dans le Pacifique Sud.
Usine incendiée près de Nouméa, New Caledonia- 16/06/2024/ /JOBNICOLAS_JOB0212/ Credit:Nicolas Job/SIPA/2406180944
Réfléchir à plus long terme
Il est sans doute trop tard pour éviter que les choses, à court terme, n’empirent. Ce qu’on peut faire, en revanche, c’est en profiter pour réfléchir à beaucoup plus long terme : autrement dit, partir de ce qu’on espère pour dans plusieurs générations, et aviser du présent en fonction (selon l’adage hélas bien peu suivi de nos jours, « gouverner c’est prévoir »).
À cet égard, dans la perspective loyaliste qui est la nôtre et nous semble la seule à pouvoir garantir les intérêts à la fois de la France, de la Nouvelle-Calédonie dans son ensemble et des différentes communautés humaines de l’archipel (Kanaks, Européens de plus ou moins vieille souche, et bien sûr toutes les autres), on peut faire les quatre remarques suivantes :
1/ Abandonner toute perspective d’indépendance
Le processus d’autodétermination prévu par les accords de Matignon-Oudinot puis de Nouméa est désormais parvenu à son terme avec le triple non aux consultations d’autodétermination de 2018, 2020 et 2021. Même si ce résultat n’est sans doute pas celui qu’avaient anticipé, voire espéré, les élites parisiennes qui avaient conçu en leur temps ce processus, il n’en convient pas moins d’en tirer toutes les conséquences. La première c’est que non seulement la Nouvelle-Calédonie demeure française pour le moment, mais que, comme on dirait à Mayotte, « elle le restera à jamais ».
Ce point est absolument fondamental. On pourrait dire que tous les autres en découlent. Juridiquement, ni la Nouvelle-Calédonie ni les Néo-Calédoniens, quelle que soit la définition que l’on donne à ces termes, n’ont de droit « naturel » à disposer d’eux-mêmes et donc à continuer à remettre sur la table la question de l’indépendance aussi longtemps qu’ils le souhaiteraient (c’est-à-dire, en pratique, aussi longtemps que le camp désirant cette indépendance n’aura pas obtenu gain de cause). Ni le droit français ni le droit international ne leur octroient pareille prérogative[3]. Si processus d’autodétermination il y a eu depuis 1988, c’est parce que les institutions de l’État français l’ont bien voulu ; de la même manière, il ne pourrait y avoir de nouveau processus qu’avec son accord (on peut faire ici le parallèle avec l’Écosse, où un éventuel référendum sur l’indépendance se décide non pas à Édimbourg, mais à Londres, et Londres peut refuser son organisation, comme elle l’avait fait en 2022[4]).
Magasins pris d’assaut lors des émeutes JOBNICOLAS_job.0039/Credit:Nicolas Job/SIPA/2406101450
L’épée de Damoclès d’un nouveau référendum
Or, il est essentiel qu’il n’y ait pas de nouveau processus, autrement dit pas de « Nouméa-II » recommençant à zéro, et ceci pour au moins deux raisons. D’abord, la simple perspective d’une possible remise en cause du statu quo, fût-ce dans 20, 30 ou même 50 ou 60 ans, suffirait à faire peser sur toute l’île – son activité économique, politique, civique, culturelle, etc. – l’épée de Damoclès d’un possible bouleversement. Or, il est impossible de construire quoi que ce soit à long terme avec une telle menace pesant sur soi : on l’a dit pour les investissements économiques, mais c’est vrai de manière beaucoup plus générale. Comment faire vivre un pays, un (des ?) peuple(s), des institutions, toute une collectivité politique et humaine, si celle-ci sait que tout cela sera remis en cause, de son vivant ou de celui de ses enfants – et remis en cause, non par les éventuels soubresauts de l’histoire, inévitables, mais par la volonté même de cette collectivité ?
Cela est d’autant moins imaginable que ce qui a été possible la première fois ne le sera pas la seconde. Déjà, le processus du triple référendum (où un seul oui suffisait aux indépendantistes pour gagner, mais les loyalistes devaient prouver jusqu’à trois reprises leur majorité dans les urnes) en a démoralisé beaucoup, qui avaient l’impression que l’État ne voulait qu’une seule chose, les abandonner. Mais du moins les règles du jeu étaient-elles établies, et la perspective d’une victoire possible.
Recommencer, cela signifie que jamais le souhait de la population de rester française ne sera respecté. Recommencer, c’est lui dire de la manière la plus claire qui soit que le processus continuera jusqu’à ce qu’elle cède.
Pour les Calédoniens loyalistes, cela voudrait dire faire face à l’attaque au poignard des militants indépendantistes devant eux en sentant, dans leur dos, le poignard de l’État français prêt, lui aussi, à les transpercer. Attaqués d’un côté, abandonnés de l’autre, l’issue inévitable serait leur exode de masse – vers la France métropolitaine, vers la Gold Coast australienne, vers d’autres îles du Pacifique pour ceux qui en viennent, etc.
Ne pas recommencer la même erreur
Il est donc exceptionnellement inquiétant, à cet égard, de voir le personnel politique français refaire exactement la même erreur que MM. Jospin et Christnacht il y a 25 ans, c’est-à-dire espérer acheter la paix maintenant en repoussant les décisions d’une génération. Le document de travail (dit « projet martyr ») du gouvernement pour servir de base aux discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, confidentiel, mais consulté et en partie cité par la chaîne de télévision NC la 1ère, prévoit à cet égard de redécider de ces questions dans « deux générations ».
Sans doute, pour les élites parisiennes, cela paraît-il un avenir si lointain qu’il n’est pas même à prendre en compte ; mais en réalité ce qu’il dit revient à dire que rien n’est fixé, et que donc rien ne le sera jamais – en tout cas pas tant que les Néo-Calédoniens ne cèderont pas, d’une manière ou d’une autre, aux injonctions indépendantistes. Même le Rassemblement national, qu’on avait connu davantage loyaliste, a évoqué par la voix de sa présidente un quatrième référendum « dans 40 ans ». Plus personne à Paris, et cela est dramatique, ne semble voir la Nouvelle-Calédonie autrement que comme un territoire français en sursis[5].
2/ Abandonner la « citoyenneté calédonienne »
Lié de manière presque nécessaire à cet abandon de la perspective de l’indépendance est, selon nous, celui de la citoyenneté calédonienne mise en place après l’accord de Nouméa (dont la fonction principale, aujourd’hui, au-delà de quelques privilèges dans l’accès à l’emploi sur le territoire, est de dire qui peut ou ne peut pas voter dans les élections à corps électoral restreint comme, précisément, les provinciales). On pourrait, certes, n’y voir qu’un gadget sans importance. Mais les mots comptent : ce terme avait été choisi dans l’optique de transformer, dès le oui à l’indépendance acté dans les urnes, cette « citoyenneté » en nationalité calédonienne de plein droit dans l’ordre international.
Continuer à parler de citoyenneté calédonienne, c’est nécessairement postuler l’existence distincte et continue d’un « peuple » calédonien (fût-ce au sein du peuple français plutôt qu’à côté de lui) ; et donc nécessairement suggérer que ce peuple aurait un droit lui aussi continu, et susceptible de s’exercer à tout moment selon sa volonté propre, à « disposer de lui-même ». Là encore, il s’agit d’une épée de Damoclès insupportable pour tous ceux qui ne souhaitent pas devenir indépendants – ni maintenant ni jamais.
Le feu est déjà là
À cela, nous savons qu’il nous sera opposé que ces propositions, « hyper-loyalistes », mettraient le feu aux poudres en Nouvelle-Calédonie. Nous ne pouvons que répondre que le feu a déjà été mis aux poudres. C’est, en ce sens-là, une très bonne nouvelle que le camp indépendantiste se soit manifesté aussi violemment depuis mai dernier. Ce faisant, il a prouvé deux choses. D’abord, qu’il ne sert à rien de vouloir l’apaiser, puisque tout ce qui n’irait pas dans son sens, fût-ce l’inclusion de quelques milliers d’Européens sur une liste électorale, est pour lui un insupportable casus belli. Ensuite que, comme on voit mal comment il aurait pu manifester une volonté de destruction de l’ordre européen pire encore que celle qu’il nous a déjà montrée, sa capacité de nuire n’est rien que des autorités compétentes ne puissent régler en quelques semaines ou, au pire, quelques mois.
Une personne cynique, ou réal-politicienne, pourrait ajouter que nous sommes en fait à l’exact bon moment pour avancer, puisque le camp indépendantiste violent a déjà brûlé l’essentiel de ce qu’il pourrait brûler, et qu’une bonne partie de ses chefs sont actuellement incarcérés. À quelque chose malheur étant toujours bon, sa capacité de nuire n’a donc sans doute jamais été aussi faible.
3/ Travailler sur les causes de l’indépendantisme
D’abord, donc, ôter aux indépendantistes toute perspective de succès : cela, en soi, devrait en décourager la plupart. À cet égard, il convient de dire que l’État français est une des causes principales de la prégnance actuelle du mouvement indépendantiste en Nouvelle-Calédonie, puisque pendant 30 ans il a laissé miroiter aux Kanaks l’impossible : à savoir qu’ils pourraient être indépendants et en même temps que l’État français continuerait de tout faire pour eux, à ses propres frais. Pourquoi, dans ces conditions, se gêner ?
Pour les indépendantistes, « l’indépendance » a toujours consisté à ce que quelques grands chefs kanaks décident et que la France exécute (en payant, bien sûr, pour le privilège de leur obéir).
Le crime de l’État est de les avoir encouragés pendant des décennies dans cet état d’esprit ; de leur avoir laissé croire que, non seulement ils pourraient être indépendants, mais qu’en plus ils pourraient l’être à leurs conditions, c’est-à-dire sans en assumer les conséquences. Il est temps de les réveiller de ce rêve, aussi douloureux que cela puisse être tant ce rêve était plaisant pour eux. Indépendance, il n’y aura pas ; de toute manière ils seraient incapables de l’assumer.
En parallèle, il convient toutefois de travailler à déconstruire les causes de l’indépendantisme calédonien. La tâche est évidemment complexe, mais trois points nous semblent essentiels :
Une pédagogie véritable de la Nouvelle-Calédonie française
D’abord, expliquer. Beaucoup d’indépendantistes (ou de Kanaks, les mots sont quasi-synonymes) sont aveugles à une double réalité. La première, c’est que leur situation est objectivement très enviable. Malgré certaines inégalités criantes, et malgré des injustices historiques qui sont réelles, mais malheureusement impossibles à défaire, leur niveau de développement humain est très élevé. Tout le monde, en Nouvelle-Calédonie, peut se comparer au Vanuatu voisin : l’expérience de l’indépendance a été, pour les Nouvelles-Hébrides, une catastrophe. Que la Nouvelle-Calédonie devienne indépendante et elle aussi s’enfoncera inéluctablement dans une crise profonde dont les Kanaks seront les premières victimes (et dont l’issue, là encore inéluctable, sera la prise de possession par une autre puissance étrangère, vraisemblablement la Chine, pour qui les droits– sociaux, économiques, civiques, etc. – des autochtones sont évidemment un non-sujet).
De manière étonnante, la plupart des Kanaks semblent imperméables à ce discours de raison. Ils sont persuadés (ou font semblant de l’être ?) que le pouvoir « colonial » leur ment et que, assis sur leurs fabuleuses ressources minières, ils pourraient « négocier leurs interdépendances » à droite et à gauche : les Australiens paieraient pour implanter une base ; les Chinois pour exploiter le nickel ; les Français pour que l’on continue à utiliser leur droit ou leur langue, etc. Les indépendantistes kanaks, fort mal avisés par certains conseillers, vivent dans une bulle d’irréalité qu’il devient urgent de percer. S’ils voyageaient ailleurs qu’à Bakou, où les Azéris les manipulent pour le compte de la Turquie tout en flattant leur illusion d’importer sur la scène mondiale, sans doute pourraient-ils se rendre compte d’à quoi le monde ressemble en vrai, et de l’insigne faiblesse des cartes qu’ils ont en main.
« Be careful what you wish for », dit-on en anglais : si la France partait, c’est la seconde réalité à laquelle ils sont aveugles, le réveil serait très douloureux pour les émeutiers qui tirent aujourd’hui joyeusement sur la gendarmerie d’État. Ils se réveilleraient au fond d’une mine, à la cheville un boulet que leurs nouveaux maîtres leur auraient placé pendant leur sommeil. (C’est d’ailleurs ce qui rend si facile, à notre sens, d’être loyaliste : il ne s’agit pas de choisir une communauté contre une autre. Nous souhaitons tout le bien du monde à nos compatriotes kanaks autant qu’à tous les autres : simplement, il est démontrable que leur bien est inséparable de leur qualité de citoyens français.)
Mettre fin à l’économie de la rente
Ensuite, il convient de remédier à certaines inégalités hurlantes d’injustice. Dire cela ce n’est pas, comme une certaine gauche, réduire tous les problèmes à des questions sociales et à des « inégalités » que l’on trouvera toujours en cherchant d’assez près. C’est simplement constater l’indéniable : que la Nouvelle-Calédonie est une sorte d’économie administrée à la mode soviétique (avec en plus l’argent gratuit venu de métropole), une économie de la subvention et de la défiscalisation qui bénéficie de manière quasi-exclusive à quelques clans caldoches qui en contrôlent l’essentiel, sans se donner beaucoup de peine.
Il s’agit là d’une question de justice sociale élémentaire dans un pays où les inégalités atteignent des niveaux brésiliens ou sud-africains, mais il s’agit aussi d’une question politique.
Quand on voit des enfants de « Nouméa la blanche » débarquer en Porsche à l’Université de Nouvelle-Calédonie pendant que, derrière des barbelés, des Kanaks venus de leurs tribus dorment dans un camp improvisé, il est difficile de ne pas souhaiter l’abolition de l’ordre profondément injuste qui règne sur ce territoire. Si c’est le sentiment qu’éprouve l’Européen de passage à Nouméa, on ne peut qu’imaginer ce qu’il en est pour les descendants des gens dont les terres ont été confisquées par ceux d’« en face » (fût-ce de manière purement imaginée, car les sentiments ne s’embarrassent évidemment pas des nuances historiques). Dans une large mesure, lutter pour un ordre plus juste est aussi un enjeu géopolitique.
Le problème des rapports humains
Enfin, il est essentiel de promouvoir une véritable culture de la connaissance et du respect d’autrui. Il est parfaitement évident qu’une grande partie de la revendication indépendantiste (ou apparemment indépendantiste) kanake est liée à un sentiment d’humiliation et de dépossession : le sentiment d’être devenus des non-entités sur leur terre ancestrale. Nous sommes pour notre part convaincu depuis des années que la revendication indépendantiste est le proxy d’une autre revendication, humaine et identitaire, qui n’a pas été prise en compte.
À cela, on répliquera aisément que cela fait plus de 30 ans que l’État ne cesse en réalité de promouvoir la culture kanake, qu’il a créé entre (nombreuses) autres choses un Sénat coutumier et que, d’une manière générale, il ne cesse de célébrer dans ses discours le « bon sauvage ». Celui-ci semble être devenu, à ses yeux, un symbole totémique de pureté, de spiritualité, de rapport infralapsarien à la nature[6] et, plus globalement, le réceptacle de tout ce que l’homme occidental a conscience de ne plus être. En Nouvelle-Calédonie comme en Australie ou en Nouvelle-Zélande, les milieux universitaires sont aux avant-postes de cette célébration assez pavlovienne de tout ce qui est « coutumier » (« indigenous » en anglais).
Le problème, évidemment, est que l’hypocrisie de la chose se repère à des kilomètres. Faire construire par Renzo Piano un gigantesque musée des arts kanaks dans lequel il n’y a pour ainsi dire rien parce que l’art kanak n’existe pas, c’est une réponse d’Européens à des questions d’Européens : c’est l’homme blanc qui se parle à lui-même, et essaye de répondre à sa propre Angst postmoderne. Il n’y a que les élites parisiennes pour croire que cela puisse résoudre quoi que ce soit à 17 000km de chez elles.
A lire aussi
Nouvelle-Calédonie : la tentation du développement séparé
Le véritable problème, qu’aucune loi ni aucun investissement ne pourra jamais résoudre, c’est que beaucoup à Nouméa la blanche n’ont jamais quitté leur ville que pour aller, éventuellement, à l’aéroport de La Tontouta prendre un avion pour Paris ou la Gold Coast, et n’ont d’évidence pas la moindre intention de n’avoir aucun contact, encore moins bien sûr un contact amical, avec la société autochtone pourtant là à leur porte. Cela, c’est le propre d’une société coloniale au pire sens (ethno-culturel) du terme ; là encore c’est une cause profonde du souhait, pas complètement illégitime il convient de le reconnaître, qu’ont beaucoup de Kanaks de se débarrasser des Européens – aussi suicidaire pour eux-mêmes que soit ce désir.
4/ Et le reste… ?
Et le reste, demandera-t-on : les institutions, le statut juridique de l’île, etc. ? Sur ce reste, il y aurait beaucoup à dire bien sûr, mais l’oubli dans cet article-ci est volontaire. C’est sur ces questions que vont se focaliser les discussions à venir – si du moins discussions il peut y avoir, car pour l’instant les indépendantistes semblent s’y refuser – mais ça n’est au fond pas l’essentiel. La Nouvelle-Calédonie a connu 14 statuts depuis 1853 : nous voyons où cela nous a menés, et il est difficile de croire qu’un 15e puisse y changer grand-chose.
Il y a naturellement des questions gigantesques qui se posent là-bas, sur la manière de faire cohabiter des groupes ethnoculturels distincts sur un même territoire, mais ces questions ne sont pas fondamentalement des questions calédoniennes : elle se posent aussi ailleurs en France, à la fois dans les autres outre-mer et en métropole. Qu’on y réfléchisse dans un contexte calédonien, ou qu’on expérimente là-bas certaines réponses, ne serait pas une mauvaise chose ; en revanche il importe de tordre le cou à l’idée selon laquelle la Nouvelle-Calédonie, et uniquement elle, aurait un besoin particulier d’institutions différentes, de statut à part, de coexistence de différents droits civils (et pourquoi pas, demain, pénaux), etc. Tout cela ne fait que renforcer l’idée, qui elle-même renforce la revendication indépendantiste, que la Nouvelle-Calédonie est « spéciale » et doit être traitée à part.
Mais la Nouvelle-Calédonie n’est pas spéciale : elle est unique, bien sûr, comme l’est chaque territoire avec ses spécificités historiques, géographiques, humaines, culturelles, etc., mais elle n’est pas à part. Plus on lui répète qu’elle l’est – et malheureusement c’est devenu un consensus implicite dans la classe politique française et parmi les élites parisiennes – et plus on encourage un désir d’indépendance (vraie ou fausse) qu’il faudrait au contraire éteindre, tant il est contraire à l’intérêt bien compris tout autant de la France que de la Nouvelle-Calédonie que de chacune des communautés qui la composent.
La Marine nationale décharge des médicaments et de l’alimentation JOBNICOLAS_JOB0063/Credit:Nicolas Job/SIPA/2406211217
[1] CEDH, 11 janvier 2005, n° 66289/01, Py c. France, §§61-62.
[2] À vrai dire, il semblerait que le projet soit devenu caduc, puisqu’il prévoit sa propre entrée en vigueur le « 1er juillet 2024 » et le vote d’une loi organique avant « le 1er octobre 2024 ».
[3] On cite parfois à l’appui de la position contraire le préambule de la Constitution de 1958, qui dispose qu’« [e]n vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d’outre-mer qui manifestent la volonté d’y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique » ; mais il est difficile d’y lire un quelconque droit permanent des « territoires d’outre-mer » (mot qui n’a plus le sens qu’il avait en 1958) à faire unilatéralement sécession de la France.
[4] Décision confirmée par la Cour suprême du Royaume-Uni : Reference by the Lord Advocate of devolution issues under paragraph 34 of Schedule 6 to the Scotland Act 1998 [2022] UKSC 31.
[5] Bien sûr, le principe de souveraineté populaire fait que rien de ce que nous pourrions décider aujourd’hui ne pourrait lier les générations à venir. Elles pourraient toujours décider de rouvrir la question si elles le souhaitaient ; elles pourraient même, en théorie, refermer toute question que nous aurions rouverte. Cela n’empêche évidemment pas d’essayer de répondre au mieux aujourd’hui, en espérant que la réponse continue à convaincre lorsque d’autres décideront.
[6] infralapsarien : d’avant la Chute.
“Nouvelle-Calédonie : impasse stratégique et politique” Nous y sommes “en plein dedans” comme l’on dit communément. Du moins au “MUC”. Nouvelle appellation pour l’UC qui devient “Mouvement Union Calédonienne”. Le moins qu’on puisse dire est que, le bureau politique de ce MUC n’y va pas de main morte dans ces exigences envers l’Etat colonisateur. Dans “la voix du Caillou de ce jour”, en page 7 (*), un résumé d’un nième congrès de l’UC [-CCAT-RDO-etc.] pardon, le MUC. Ni plus ni moins [comme d’habitude], une période de négociation à l’issue de laquelle devra intervenir “l’Accord de Kanaky” au plus tard le… Lire la suite »
Une option …
https://www.abc.net.au/news/2024-10-31/new-caledonia-pacific-islands-mission-police-force/104527376
L”Etat français n’a même pas eu la politesse de leur dire merci mais non merci!😂.
Un, qui fait preuve d’un certain courage, d’une ouverture d’esprit voire de réalisme [tout en ne renonçant pas à son idéal politique quant au devenir de la NC] et c’est à le souligner : Louis Mapou. AMHA, il suffit de lire son interview repris sur le site en ligne DNC.NC pour en être convaincu. https://www.dnc.nc/le-debat-devrait-souvrir-sur-le-projet-que-nous-voulons-ensemble/ “Louis Mapou : « Le débat devrait s’ouvrir sur le projet que nous voulons ensemble »” Extraits. “Comment la situation a pu en arriver là ?” “La responsabilité est collective. Nous n’avons pas pris conscience de la transformation profonde de la population calédonienne, qui n’est pas… Lire la suite »
Comment la situation a pu en arriver là ?” “La responsabilité est collective. Nous n’avons pas pris conscience de la transformation profonde de la population calédonienne, qui n’est pas dans le matériel mais psychologique. Je n’adhère pas ici; tu vas dans le sens de la dialectique manipulatrice indépendantiste qui consiste à justifier, excuser ce qu’il s’est passé en le déplaçant du terrain politique/insurrectionnel/(raciste) sur le terrain du social, de la victimisation avec toute cette sémantique habituelle ” la place, “l’accompagnement”, “proximité des actions”, “plus de libertés”. donc, ce sont des émeutes sociales, les exclus ( donc la faute des autres),… Lire la suite »
Electron Libre “Je n’adhère pas ici; tu vas dans le sens de la dialectique manipulatrice indépendantiste qui consiste à justifier, excuser ce qu’il s’est passé en le déplaçant du terrain politique/insurrectionnel/(raciste)…” Je te rassure, je n’adhère en rien à la soi-disant dialectique manipulatrice indépendantiste. Dans mon commentaire (celui du 13 octobre 2024 18:32), je ne fais que citer les propos de Louis Mapou et, de reconnaître un certain courage politique de sa part. Celui de se démarquer en quelque sorte des ultras de l’UC qui eux, prônent le chaos. Rien d’autre. Nous en avons connu des indépendantistes, qui se sont pris “une… Lire la suite »
“Et hop le tour est joué ” Toi quand tu lis ” la transformation profonde de la population calédonienne qui n’est pas dans le matériel mais psychologique ” tu traduis cette phrase par ” justifier excuser ” victimes de la société “? Tu ne traduis pas par :la société néo calédonienne y compris océanienne a profondément muté dans ses modes de vie et de pensée et est comme dans le reste des populations du Pacifique une population vivant dans un monde globalisé et essentiellement urbain, loin des coutumes et des mœurs ancestrales des peuples autochtones ? que le nier comme… Lire la suite »
Toi quand tu lis ” la transformation profonde de la population calédonienne qui n’est pas dans le matériel mais psychologique ” tu traduis cette phrase par ” justifier excuser ” victimes de la société “? Ben bien sûr. Les indépendantistes veulent faire basculer l’interprétation de l’insurrection à caractère politique/raciste/terroriste* dans ce sens pour atténuer l’ampleur de la faute, de la culpabilité. S’il y a une instrumentalisation de la société dans ce sens, si on s’est servi du “social” pour semer le chaos, cela ne change rien à la nature politique de ce qu’il s’est passé. Si ces leaders l’ont compris… Lire la suite »
! En quoi reconnaître que l’analyse d’un leader indépendantiste sur la fin d’une mouvance et ses erreurs est pertinente est- ce adhérer ou aller dans son sens quant à son objectif d’indépendance ? L’un n’amène par forcément l’autre: je n’ai jamais écrit ça. re: tu récidives dans ta technique d’aller dans des interprétations qui ne sont pas celles que j’ai écrites. Tu n’est qu’une troll avec des méthodes pourries. C’est gentil de troller et de me redonner encore et encore l’occasion de démonter tes méthodes tordues. Je vais encore te corriger: Tu viens faire la maline, tu aimes ça. pauvre… Lire la suite »
” En quoi … ….. .. est- ce adhérer ou aller dans son sens quant à son objectif d’indépendance”: ” l’un n’amène pas forcément l’autre: je n’ai jamais écrit ça :” Ah bon,et qui qui a écrit : ” si tu es suffisamment idiote pour te faire berner et aller dans leur sens”… Conclusion: tu as toujours autant de mal au plan cognitif, arrête de te la péter et de fumer la moquette pépère ! ” je vais encore te corriger” Ben justement non et la preuve en est là !- Non seulement tu ne vas pas me corriger mais… Lire la suite »
…aller dans le sens de déformer ce qui s’est passé en mai, faire passer une insurrection politique pour du social, psychologique, matériel et tralala.
pas aller dans le sens de l’idée pro-indépendance.
c’est qui qui a un problème pour comprendre ?
Tu fais exprès de faire la troll-conne encore une fois !
mais c’est ton passe-temps favori !
alors arrête de déformer, déblatérer, tu n’es qu’une connasse.
Et c’est bien moi qui te corrige ici.
Vas-y répond, cherche un truc que j’ai écrit et déforme le sens.
que le nier comme l’UC FNLKS et sa ccat en persistant à faire croire que le bonheur et la prospérité des descendants du peuple autochtone seront assurés par une souveraineté nationale fondée sur une référence à cette coutume et des mœurs révolus est un leurre ?
Ce n’est pas le sujet.
Arrête de faire du hors-sujet, tes commentaires ne sont d’aucune utilité.
” Ce n’est pas le sujet ” C’est tout à fait le sujet au contraire! Tu n’as donc pas lu vraiment les propos de L.Mapou? Fainéant comme d’habitude ! “Tes commentaires ne sont d’aucune utilité” Les tiens révèlent un niveau de lecture et de compréhension affligeant, lié à ta fainéantise de pousser plus loin cette lecture doublé de ta persévérance à placer à tout prix tes clichés au jargon pseudo sociologique quand ce n’est pas de la psychologie de comptoir, dans n’importe quel contexte. A moins que tu ne sois tout simplement de très mauvaise foi,car là ce que tu… Lire la suite »
le sens de la dialectique manipulatrice indépendantiste qui consiste à justifier, excuser ce qu’il s’est passé en le déplaçant du terrain politique/insurrectionnel/(raciste) sur le terrain du social,
“stupide” !
Connasse !
” le sens de la dialectique manipulatrice indépendantiste qui consiste à justifier ,excuser ce qu’il s’est placé en le déplaçant du terrain politique / insurrectionnel / ( raciste sur le terrain du social . Tu peux redire le -me – le ? Ce n’est justement pas le cas du contenu de cet article,toujours gros fainéant et toujours gros prétentieux qui ne l’a pas lu vraiment et qui débite toujours le même jargon sans savoir s’il est approprié au contenu !,Et toujours pas de niveau de lecture digne d’un adulte ! Tes remarques sont également toujours aussi bêtes” “Stupide” Ça tu… Lire la suite »
Tu peux redire le -me – le ?
Que puis-je faire devant une troll qui ne fait que faire la conne ?
Arrête de faire celle qui comprend pas, on va finir par y croire.
Ce n’est justement pas le cas du contenu de cet article
C’est ce qu’il fait : c’est le sens qui ressort du contenu
Et toujours pas de niveau de lecture digne d’un adulte !
Effet de langage nul et non-avenu :
C’est qui qui voit pas le sens du texte ?
Tes effets de petite conne de troll…
Je persiste : connasse !
“Je persiste : connasse ”
Je persiste, c’est ton dernier mot Jean- Pierre? 😂
“prétentieux”, “jargon”, “niveau de lecture” etc.
Que des effets de langage, rien sur le fond.
A cela qu’on reconnait la troll.
” que des effets de langage,rien sur le fond”
Enfin un peu de lucidité sur toi-même ! Encore un petit effort et tu vas finir par écrire qq ch d’intelligent !
” A cela qu’on reconnaît le troll ”
Parce que tu arrives à reconnaître quoique ce soit avec la puree de pois qui t’obscurcit le jugement ?
” que des effets de langage, rien sur le fond”
Enfin un peu de lucidité sur toi-même !
La troll qui inverse les rôles.
ça ne change rien; j’ai encore démasqué et démontré tes méthodes de troll
Parce que tu arrives à reconnaître quoique ce soit avec la purée de pois qui t’obscurcit le jugement ?
simple effet de langage sans intérêt.
” J’ai encore démasqué et démontré tes méthodes de troll”
“Damned? J’aurais été démasquée par un chasseur de trolls?
Tu as surtout démontré la puérilité de tes propos et l’ineptie de tes réparties gratuites et pour le coup elles sans aucun intérêt comme tu le dis !
“Tu as surtout démontré la puérilité de tes propos “
Tu n’as rien démontré du tout.
j’ai démontré que tu t’es plantée toute seule.
Et aussi que tu es une troll; continue de t’enfoncer.
et l’ineptie de tes réparties gratuites
Jamais je n’égalerai ton talent dans ce domaine.
ex: “puérilité” : simple effet de langage trollesque, aucun fond.
“Simple effet de langage trollesque ,aucun fond ”
Et que dire de ta réflexion ! Son fond,il est tellement profond qu’on a du mal à le distinguer !
“Jamais je n’ égalerai ton talent dans ce domaine ”
Mais si,mais si…Ne sois pas si modeste, tu ne nous a pas habitués à cette humilité !
Sinon,les Grecs ils en disent quoi ?
“Déplacer le terrain politique sur le terrain du social” : ils ne le déplacent pas espèce de baudet, ils l’exploitent cette complexité sociale actuelle en NC . C ‘est leur fonds de commerce politique et le fondement de leur propagande : ” les quartiers populaires” ” leurs jeunes ” comme le dit leur égérie du RDO, dont ils font un vivier d’endoctrinement, comme le vivier de leurs amis communistes et LFI en France hexagonale” . IIs l’exploitent sans scrupule cette situation sociale complexe ces extrémistes de l’UC FNLKS en utilisant en particulier ces marginaux et ces délinquants sans repère y… Lire la suite »
” Ce n’est pas le sujet ”
C’est tout à fait le sujet au contraire!
————————————————-
le sujet, ce n’est pas ce que la ccat fait croire, ce que le FNKS nie, le sujet, c’est de ne pas laisser passer cette tentative de maquiller une insurrection politique/terroriste en je ne sais quel crise sociale psychologique de jeunes, connasse !
continue de me chercher des noises et je te traiterai comme tu le mérites.
Le sujet c’est que tu racontes encore n’importe quoi sur cet article de DNC !’ Et il était exactement ce que tu dis qu’il n’était pas! Andouille ! ” continues de me chercher des noises ” Je vais me gêner ! “Je ne sais quel crise sociale de jeunes, connasse !” Il y etaitquestion de maquiller cette insurrection ou de parler de jeunes marginaux délinquants et à la dérive ,sans repères ni familiaux, ni culturels , utilisés comme chair à canon par la ccat entre autre et dont les dérives et l’absence de tous repères éducatifs due aux carences familiales… Lire la suite »
Il y etait question de maquiller cette insurrection ou de parler de jeunes marginaux délinquants et à la dérive ,sans repères ni familiaux, ni culturels , utilisés comme chair à canon par la ccat entre autre et dont les dérives et l’absence de tous repères éducatifs due aux carences familiales sont exploitées justement par l’UC Fnlks? ( comme dixit Goa et ses mille jeunes prêts à en découdre! ) Tu es de plus en plus borné car tu ne l’as toujours pas compris! C’est ce que je dis, connasse ! Tu paraphrases mon argument que tu ne cesses de contredire… Lire la suite »
” une crise sociale a toujours quelque chose d’excusable ” Complètement douteuse ton affirmation! Tu es sûr que tu comprends le sens de cette expression ” crise sociale” ? C’est la crise qui est “excusable ” ou les manifestations populaires qu’elle peut déclencher? ” “contrairement à une insurrection …contre un vote démocratique” Je veux bien que ce ne soient pas des prix nobel de politique mais vu les d’activistes adultes armés de fusils de gros calibres de la ccat , les coktails Molotov et le matériel de communication je crois que leur message à l’Etat et aux FO était plus… Lire la suite »
Oui, crétine, une “crise sociale” a toujours quelque chose d’excusable au sens où — et ici dans le contexte — se révolter contre le manque d’emploi, la vie chère, le sentiment de ne pas être entendu ou passer après les autres, etc, n’est pas en soi “mal”. A la différence d’une insurrection violente, raciste, anti-démocratique comme celle que nous avons vue. Mais c’est comme cela que la propagande indépendantiste essaie de s’en sortir et se laver les mains sur la scène politique nationale; en “maquillant” –tu l’ as dit toi même!– , fallait te l’expliquer crétine ? Voilà, pauvre fille,… Lire la suite »
” Oui crétine une crise sociale a toujours quelque chose d’excusable”
Et non cette affirmation est stupide et montre que tu ne maîtrises absolument pas le sens de cette expression.
En gros fainéant une fois de plus tu affirmes des choses inexactes avec un pédantisme sans limite. Revois la définition de cette expression,andouille!
” fait partie de l’arsenal du troll”
Si ça peut te rassurer !
Add ” se révolter contre la vie chère, le manque d’emploi …”
C’est la réponse des gens à cette crise sociale par des manifestations espèce d’âne qui n’est pas un mal en soi ,et donc qui peut-être excusable comme tu l’as dit ! Pas la crise sociale elle même qui est une situation de difficulté économique ou sanitaire ou autre que traverse à unnmoment donné une société dans un pays ! Tu n’as toujours pas compris !
Add : excusable ces manifs : du moins compréhensibles et jusqu’à un certain point et certainement pas quand ça vient pour en découdre avec les FO et pour tout casser.
” Oui crétine une crise sociale a toujours quelque chose d’excusable” Et non cette affirmation est stupide et montre que tu ne maîtrises absolument pas le sens de cette expression. Ben alors, la bourgeoise, tu iras, dans l’absolu, dire a des gens qui ont faim, pas de travail ou souffrent du coût de la vie etc, que leur sentiment d’injustice; leur souffrance, n’est pas excusable, que leur “crise sociale” n’est pas excusable et qu’ils n’ont qu’à se le bouffer, salaud de peuple ! C’est bien toi qui ne maitrises ce que tu écris Ce que tu écris n’a aucune utilité.… Lire la suite »
certainement pas quand ça vient pour en découdre avec les FO et pour tout casser.
Qui a écrit ça pour justifier l’insurrection politique de mais 2024 ?
pas moi en tout cas, sauf pour ton cerveau qui soufre d’hallucinations, peut-être.
par ailleurs, je n’ai jamais écrit ou laissé entre que dans le cas d’une crise sociale, se révolter voulait dire ” tout casser”.
“tu affirmes des choses inexactes avec un pédantisme sans limite”
ce n’est que ton point de vue.
tu écris des horreurs avec une trollerie sans limite !
” certainement pas quand ça vient pour en découdre avec les FO et pour tout casser ” ” Qui a écrit ça ? Pas moi en tout cas,sauf pour ton cerveau qui souffre d’hallucinations peut peut-être ?” Non ce n’est pas toi en effet qui a écrit cela mais bien moi et bien en commentaire de “excusable”. Ça ne peut-être que moi en effet,tu es bien trop niais pour cela et ta réponse complètement absurde le prouve ! Er non,pas” d’hallucinations “je sais encore déchiffrer les postes des autres, et les tiens sont de plus en plus cons!” je n’ai… Lire la suite »
“je sais encore déchiffrer les postes des autres”
tu sais surtout les déformer pour les retourner contre leur auteur;
tu m’as déjà fait le coup auparavant.
” des horreurs ”
En plus des problèmes de compréhension de lecture niveau école primaire, tu te fais des films ?
” une trollerie sans limites ”
Toi,tu n’aurais pas tendance à voir des trolls partout? 🤣
Réponse 1:
Toi,tu n’aurais pas tendance à voir des trolls partout?
Partout ? ben non.
Je discute avec plusieurs personnes ici, je ne vois pas en eux des trolls.
Sauf toi. Que toi.
Réponse 2:
Toi,tu n’aurais pas tendance à voir des trolls partout?
partout ? non ; tu vois, tu déformes encore le sujet.
“Tu déformes encore le sujet ”
Parce que tu arrives encore à voir le sujet dans le labyrinthe de considérations que tu as écrites et dont aucune n’arrive à le cerner ce sujet ?
” Oui crétine une crise sociale a toujours quelque chose d’excusable”
Et non cette affirmation est stupide et montre que tu ne maîtrises absolument pas le sens de cette expression.
Salaud de peuple ! enfoirés de pauvres !
Un petit élan macroniste, Minie ?
Et toujours faux ! Et rappel: Une crise sociale désigne un état de difficulté économique ou sanitaire etc. que traverse une société. Lui apposer à ce substantif et à cette expression un adjectif qualificatif comme excusable n’a aucun sens et est toujours un non-sens ! Tu dirais une” grave ” ou une ” importante” ou une ” inquiétante “, oui là ce serait correct. Tu as été enseignant et tu ne maîtrises pas les éléments basiques du discours dans la langue française? Et bien sûr comme il s’agissait uniquement de pure “sémantique “, vocabulaire que tu utilises souvent, du coup… Lire la suite »
Une crise sociale désigne un état de difficulté économique ou sanitaire etc. que traverse une société. Lui apposer à ce substantif et à cette expression un adjectif qualificatif comme excusable n’a aucun sens et est toujours un non-sens ! le terme “crise sociale” ne se limite pas à des indicateurs économiques*, a des faits mesurables, le terme inclut aussi le ressenti, la protestation exprimée par les personnes devant leurs difficultés; là, on est dans l’humain. ce ressenti, d’injustice, de coût de la vie, etc et l’expression de celui-ci dans les média, dans la rue =manif, etc, est excusable, ou /… Lire la suite »
Electron “Libre le terme “crise sociale” ne se limite pas à des indicateurs économiques*, a des faits mesurables, le terme inclut aussi le ressenti, la protestation exprimée par les personnes devant leurs difficultés; là, on est dans l’humain.” Une crise sociale s’arrête, à des difficultés économiques, des problèmes d’emplois, de richesse vs pauvreté. Une crise sociétale, révèle une remise en cause profonde de la société dans laquelle on vit, de ses normes auxquelles nous devons tous nous y conformer. L’exemple le plus marquant, est celle de mai 68 en France qui commença dans les universités pour ensuite s’étendre au monde du… Lire la suite »
Il me semble qu’aujourd’hui, ce qui relève du “sociétal”, mot américain (que j’ai connu) qui a été importé en France, sans filtre –comme d’habitude– couvre les questions de société comme le mariage homosexuel, l’adoption d’enfants par ces mêmes couples, l’avortement, les questions de genre etc et comme tu le dis cela renvoie à des normes ( ” la morale” ?) qu’on remet en question et donc n’a rien à voir avec tout ce qui relève de l’économie et du bien être de l’individu dans l’économie ( emploi, coût de la vie, protection sociale). Je ne mettrai pas ce qu’il s’est… Lire la suite »
Electron LIbre “Je ne mettrai pas ce qu’il s’est passé en mai 2024 sous le terme ” sociétal”.” L’ai-je affirmé (dans mon commentaire du 16 octobre 2024 19:00) ? Bien sur que non. J’ai évoqué “une crise sociétale” [eq relative à la place de la communauté mélanésienne dans la “société” calédonienne] comme prétexte à ces émeutes du 13 mai dernier qui n’ont été en fait qu’une manipulation bien organisée, bien orchestrée par l’UC pour instaurer le chaos, l’anomie dans le Pays. je le répète encore une fois pour contraindre, le Gouvernement Central à accorder l’indépendance à la NC par l’intermédiaire… Lire la suite »
“Sur la scène politique internationale” comme tu dis les indépendantistes non seulement n’ont rien maquillé du tout et n’ont pas justifié leurs actions et exactions en invoquant une crise sociale mais en tenant le discours toujours le même : le fait qu’ils ont été spoliés de leur terre, privés de leur identité et soumis au joug du colonisateur l’État français , qui disent- ils veut en plus, selon eux de nouveau les coloniser par un apport de population non kanake en dégelant le corps électoral, et ils ont justifié les exactions des jeunes non pas par une crise sociale mais… Lire la suite »
T’es vraiment pas au fait de l’actualité dis donc; tu n’as pas entendu dans les média comment certains leaders indépendantistes ont commencé à utiliser ce vocabulaire ?
T’es vraiment pas au fait de l’actualité etc…” Le sujet était ton affirmation concernant le fait qu’à l’internationale les indépendantistes auraient tenté de ” maquiller ” les exactions des activistes et délinquants, je te cite en ” crise sociale ” pour les ” minimiser”… Et ton affirmation est toujours fausse et va à l’encontre de toutes leurs déclarations à ce sujet . Bis repetita : non ils n’ont pas maquillé cette insurrection en crise sociale… Et que ce “vocabuaire” ait commencé (?) à être utilisé par les indépendantistes, lequel d’ailleurs : ” crise sociale “?, certainement pas en tout cas… Lire la suite »
Et ton affirmation est toujours fausse et va à l’encontre de toutes leurs déclarations à ce sujet Tiens, relis : “La responsabilité est collective. Nous n’avons pas pris conscience de la transformation profonde de la population calédonienne, qui n’est pas dans le matériel mais psychologique. Depuis 1988, on a travaillé au rattrapage des retards cumulés. On n’a pas réussi à traiter jusqu’à l’individu, au quartier, à la famille, à la tribu.” traduction pour Minie : non, non ! nous les indépendantistes, ,on a pas voulu foutre le bordel, incendier, piller, menacer et terroriser les gens, tirer sur les policiers, pour… Lire la suite »
On n’a pas réussi à traiter jusqu’à l’individu, au quartier, à la famille, à la tribu.”
Ce genre de discours place les choses dans un contexte social
Tu disais quoi plus haut ? tu sais déchiffrer ?
Allez, pousse encore la contradiction, qu’on s’amuse !
” Dans un contexte social”Mais oui, espèce de sot ! Des exactions et des émeutes ça peut-être dans un autre contexte ? Crétin !,Ces délinquants et émeutiers ne sont pas des ermites vivant chacun en solitaire dans sa grotte et venus de nulle part ! Mais s’agit – il ici dans cet article de maquiller l’insurrection fomentée par l’UC Fnlks en crise sociale ? Et de chercher à la minimiser aux yeux de l’international? Et ce sont les autres dont tu passes ton temps à dire qu’ils sont hors de propos !Et tu as été enseignantEt bien ca devait être… Lire la suite »
l ici dans cet article de maquiller l’insurrection fomentée par l’UC Fnlks en crise sociale ?
Je t’ai sorti un extrait dont le sens est très clair.
En tout cas je ne passe pas mon temps à reprendre bêtement les reparties
Tu passes ton temps à troller et tordre et déformer
En tout cas je ne passe pas mon temps à reprendre bêtement les reparties des autres en guise d’argument !
je t’ai sorti un extrait ; c’est donc un argument.
Répondre à tes réparties tordues et les démasquer, oui, ce sont des arguments.
“En tout cas je ne passe pas mon temps à reprendre bêtement les reparties”
Oui, pour le moment.
Sinon, tout calédo espère bien être invité au mariage, on vous offrira des galets en chocolat.
“Non non les indépendantistes on n’a pas voulu foutre le bordel ! “Ce n’est pas du tout ce que n’évoque ni ne signifie cet article ! Toujours aussi incapable au niveau compréhension de lecture ! Et donc toujours aussi bête !,Ces personnes qui ont été manipulées sciemment par les leaders de la ccat et de l’UC ,espèce de crétin ils les ont recrutées pour la plupart parmi des jeunes sans repères, souvent déscolarisés, souvent délinquants voire multirécidivistes pour ce qui concerne les jeunes adultes et que ce soit dans la tribu, dans leur famille ou leur quartier ,totalement hermétiques à… Lire la suite »
“Ce n’est pas du tout ce que n’évoque ni ne signifie cet article !”
C’est bien ce qu‘un extrait de l’article montre.
Le reste de ce que tu écris, crétine, n’a aucun intérêt, tu ne m’apprends rien.
“La responsabilité est collective.”
ça va jusqu’où, ” collective” ?
ça inclut tous les Calédoniens ?
Je me méfie et de manière générale ne cautionne pas ce genre de dialectique.
Donc, Minie, si tu adhères, tu adhères alors au fait d’avoir ta part de responsabilité ?
J’attends tes explications.
S’il te plait, soi concise et reste sur un fil directeur, ne part pas dans tous les sens.
Bon quand le mec qui va faire le mariole à l’ONU grimé en “Chef” est pensionné de l’armée française et que sa femme est payée par la Police Nationale.. on a ééééénormément de raison de douter de leurs facultés à vivre sans l’Etat.
ils découvrent en 2024 que la coutume n’a plus d’emprise sur les jeunes !
Mais c’est une plaisanterie !
Mais pas que la coutume ! Ni la coutume ni quoique ce soit en rapport avec l’autorité et avec les règles du vivre ensemble ! A part celles de tik tok ou autre … En gros les fameux “sauvageons ” ,terme utilisés par les politiciens et repris par les médias ! Et ce phénomène dû à la globalisation est arrivé sur nos lointaines rives avec l’urbanisation de la majorité de la population océanienne dont mélanésienne et l’accès au numérique.
En gros les fameux “sauvageons ” ,terme utilisés par les politiciens et repris par les médias
Tu as vu le terme “sauvageons” dans les médias ? lesquels ?
“Sauvageons”: terme utilisé par le ministre socialiste Jean Pierre Chevènement de l’Éducation Nationale en son temps,médiatisé également en son temps et critiqué avec virulence par l’extrême gauche et ses syndicats . Tu fus paraît-il enseignant et tu es assez ignare pour be pas replacer ce terme dans sa période pour désigner ces jeunes délinquants au profil identique à ceux d’aujourd’hui ? Et aggravé par l’utilisation des réseaux sociaux ? De mieux en mieux!
Il y a quelque chose qui ne va pas ici!
Il y a longtemps que la coutume a été phagocytée, dévoyée, utilisée par la politique jusqu’à créer parfois une confusion entre les deux (et que dire de l’église protestante!)
Et aujourd’hui ceux qui parlent de la coutume comme outil pour recadrer, redonner des repères aux jeunes sont les mêmes qui ont participé ou du moins donné libre cours à cette dérive.
” ceux qui parlent de la coutume ” En l’occurence elle a été fixée et imposée comme référence juridique par les gouvernements français successifs et même encadrée par les institutions nationales faisant des chefs coutumiers des autorités de référence y compris administratives et rémunérés comme telles! Cf Senat coutumier et assesseurs de justice coutumiers. Instaurant en quelque sorte une citoyenneté à deux vitesses,pour certains d’entre eux à la fois citoyens et sujets sur les terres coutumières,cf statut coutumier.?Un pied dans des traditions ” ancestrales ” ( encore faudrait- il qu’ il n’y ait eu aucun contact avec d’autres populations extérieures… Lire la suite »
Sonia Backès et Emmanuel Tjibaou sur La Chaîne Parlementaire le 03/10 :
https://www.youtube.com/watch?v=gZ1Sp-48QIQ
Un peu d’ironie :
https://www.facebook.com/photo/?fbid=925405669609170&set=a.441011124715296
Ce qu’il va se passer c’est que de nombreux métropolitains vont finir par mettre un terme à leurs affaires en Calédonie et rentreront en métropole ce qui sera une perte considérable pour l’économie.
Le point de vue d’un ancien haussaire :
https://rrb.nc/podcast/linvite-du-matin-jean-jacques-brot
et celui du général commandant la gendarmerie :
https://www.youtube.com/watch?v=QS39skj4bj8&t=257s
“Le point de vue d’un ancien haussaire” La réforme du corps électoral n’a été qu’un prétexte (étonnant que Brot semble l’ignorer). Par contre ton ami Putin y est pour bien plus (étonnant que Brot fasse semblant de l’ignorer). Vers la fin de sa réponse, Brot trouve qu'”on n’a pas besoin que les profs de droits publics se déchainent“… Si, après ça, Barnier ne comprend pas qu’il est temps de foutre Chauchat à la retraite (désindexée, de préférence)… Au moins l’ex préfet de NC se remue les méninges (même si ses solutions sont plutôt encore vagues). On ne peut pas en… Lire la suite »