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« Ça devait être Kanaky » : le mensonge du FLNKS et le prix payé par les innocents
Le quotidien La Voix du Caillou a publié un article d’enquête remarquable, revenant sur un procès qui, bien que passé inaperçu, éclaire d’une manière crue la mécanique du mensonge politique en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit du jugement de onze jeunes de la tribu de N’dé, condamnés pour des violences sur des automobilistes et des affrontements avec les gendarmes dans la nuit du 5 novembre 2018, au lendemain du premier référendum sur l’indépendance… Le constat d’un verdict.
Le soir du 1er référendum portant sur l’indépendance, furieux de voir la victoire du NON dans les urnes, ces jeunes de la commune de Paita avaient dressé des barricades et caillassé à coups de pavés les véhicules qui tentaient de passer. Des familles, des enfants, des personnes âgées ont été prises au piège sous des pluies de projectiles. Une infirmière, pompier volontaire, a eu la main fracturée, son mari a perdu connaissance après un impact à la tête. Une autre famille, qui rentrait de l’aéroport, a vu un de ses membres s’effondrer, inconscient, sous le choc d’un projectile. Et six ans plus tard, la justice vient de trancher : aucun des accusés n’ira en prison. Mais au-delà du verdict (qui rappelle l’exact inverse de certains verdicts prononcés lors des évènements des années 80), ce procès met en lumière une autre culpabilité, bien plus grande que celle des jeunes condamnés : celle des dirigeants indépendantistes, qui leur avaient promis une victoire inévitable.
Les véritables coupables : ceux qui leur ont promis Kanaky comme un dû
Dans ce procès, tout est contenu dans une phrase prononcée par l’un des prévenus : « Ça devait être Kanaky. » Non pas nous espérions l’indépendance, ni même nous avons perdu, mais « ça devait être », comme une fatalité, une évidence trahie. Mais qui leur a fait croire cela ? Les dirigeants du FLNKS, qui, depuis des décennies, ont entretenu l’illusion que l’indépendance n’était pas un choix démocratique mais un droit naturel déjà acquis. Les élites socialistes et indépendantistes, qui, pour ne pas affronter la réalité du rapport de force électorale, ont prétendu que l’indépendance était une simple question de patience et de persévérance. Les cadres militants, qui ont martelé que les résultats des référendums n’étaient qu’une « phase », une « étape », et jamais une réponse définitive. Ces jeunes n’ont pas inventé cette illusion. On la leur a vendue. On leur a dit que l’indépendance était au bout du chemin. Que le 4 novembre 2018 serait une date historique, une libération, et que tout le monde le savait. Alors, quand les résultats sont tombés, la rage s’est transformée en violence. On leur avait promis Kanaky, et on leur a « volé » Kanaky.
L’honneur des guerriers ?
À la barre du tribunal de Nouméa, Walter K. déclare : « Quand on est Kanak, on est un guerrier. » Guerrier contre qui exactement, mon bonhomme ? Contre une infirmière et son mari ? Contre une grand-mère de 84 ans, de retour sur le Caillou après quarante ans d’absence ? Contre des pères de famille coincés dans leur voiture, pris sous les pierres ? La seule guerre que ces délinquants ont menée, c’était contre des civils sans défense. Et leur grande victoire ? Quelques condamnations avec sursis et un article dans le journal local. Pas un seul gain politique. Pas une voix de gagner. Juste du sang, des larmes, des traumatismes, du malheur et une cause encore plus discréditée.
Le cynisme des dirigeants indépendantistes
Ce procès est aussi une démonstration éclatante du cynisme absolu de ceux qui ont chauffé ces jeunes à blanc et les ont ensuite abandonnés. Car où sont-ils, aujourd’hui, ces chefs qui disaient que Kanaky était là « au bout du chemin » ? Roch Wamytan ? Romuald Pidjot ? Rock Hoacas ? Mickaël Forrest ? Omayra Naisseline ? Ils continuent à pérorer, à siéger, à négocier, à chercher des postes et des budgets. Les intellectuels indépendantistes ? Ils philosophent sur le colonialisme à Paris ou à l’ONU. Les militants radicaux qui poussaient à l’action en 2018 ? Certains d’entre eux ont trouvé un poste bien au chaud dans l’administration locale. Vous ne les entendrez plus avant le prochain prétexte. Mais les onze jeunes jugés, eux, ont un casier judiciaire. Ils sont connus et fichés dans leur commune. Ils ont un avenir plombé par leurs propres erreurs – mais surtout par les illusions qu’on leur a servies et qu’ils ont eu la naïveté d’écouter. Ce sont eux qui ont vu leur nuit de colère se terminer en procès. Et ce sont les victimes, les blessés, les familles traumatisées, qui en paient encore les conséquences aujourd’hui.
Un verdict qui prépare la prochaine vague
Finalement, personne ne va en prison. C’est bien la preuve qu’on est en France. La magistrature locale espère sans doute que ces jeunes comprendront leur erreur et ne recommenceront pas… Mais comment éviter que l’histoire se répète, quand les discours sont toujours les mêmes ? Un prochain scrutin, une nouvelle défaite, un autre soir de colère, une autre génération sacrifiée sur l’autel d’une illusion entretenue. Et dans quelques années, un autre tribunal, avec d’autres visages, entendra encore cette phrase, à la fois tragique et absurde : « Ça devait être Kanaky, ça devait être le paradis, on nous avait promis… »

Ce qui s’est passé ce jour là n’était pas un simple acte de délinquance, mais un acte criminel, un acte de barbarie au vu de la nature et la violence de l’attaque et la gravité des blessures physiques et psychologiques résultantes. Ce verdict est une honte. II est une insulte faite aux victimes qui voient leurs agresseurs repartir libres après un acte d’un telle violence sur des victimes innocentes. Ce verdict conforte la culture de l’impunité. Il est aussi un mépris de tout le travail de terrain d’investigation, d’arrestations dans lequel se sont investis les gendarmes pour amener ces individus… Lire la suite »
Oui.
Et on tranche en 2025 pour que personne ne critique les faits parce que c’était d’un autre temps. En pleine période d’exactions inexcusables. 2025-2018+2024 = 2031 date du jugement des exactions du 13 mai. Quoiqu’il arrive, qui s’en souviendra?
Soyons clairs: trop de clémence va provoquer des règlements de comptes. On s’est bien trop retenus jusqu’ici. Perso plus on avance moins j’ai à perdre.
Fais attention Clark, c’est documenté
https://www.youtube.com/watch?v=Jk0VPoiYFK4
ps : re-attention, d’après la bonne presse ce genre d’idée c’est pour les fachos.
Ce n’est pas nouveau, Kotra, paix à son âme, avait
promis Kanaky pour 2014, ça fait des années que les leaders indépendantistes manipule la jeunesse pour conserver leur poste et au lieu de les associer à un projet de société constructif, car ils savent qu’ils n’auront plus leur place et finiront au placard, il y a plein de jeunes qui sont apte à prendre la relève, mais il faut virer ces vieux qui ne pensent qu’a leurs gueules
Oui, c’est sûr avec un tel verdict on est en France au pays des droits de l’homme !
Un procès qui n’aura servi à rien finalement.
Cette quasi absence de peine est insupportable pour les victimes. Elle vaut légitimité pour toutes celles et ceux qui sont toujours persuadés aujourd’hui – dans le droit fil des émeutes qui ont suivi l’insurrection du 13 mai – que cette indépendance due est à portée d’un jet de cailloux. Il est grand temps de rappeler à ces jeunes (et moins jeunes) avec fermeté et constance que le rejet de l’indépendance vaut maintien, tout au moins pour les prochaines années, de la Calédonie dans la République. Il serait bien aussi de les informer, ces jeunes et moins jeunes, que depuis Nainville-les-Roches,… Lire la suite »
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XXX “Il serait bien aussi de les informer, ces jeunes et moins jeunes, que depuis Nainville-les-Roches, le monde Kanak n’est plus seul à décider de l’avenir de ce bout de terre.” Ce qu’aurait nié [apparemment] dernièrement, “le dépité de Barcelone” dans un entretien donné, au journal “Le Monde” : https://rrb.nc/podcast/la-chronique-de-la-semaine-ecoulee-du-17-02-25 : “C’est une déclaration rapportée par le journal Le Monde qui a mis le feu aux poudres. Manuel Valls y explique que l’Accord de Nouméa “c’est une trajectoire qui va d’une souveraineté partagée à une souveraineté pleine et entière.” Une petite phrase qui fait bondir parce qu’elle semble donner raison aux… Lire la suite »
Walls revient peut-être en Calédonie avec l’idée de renouveler la fameuse parole donnée dont personne n’a jamais su par qui et quand elle fut donnée cette fameuse parole dont s’est emparée avec efficacité l tradition orale.
XXX “Walls revient peut-être en Calédonie avec l’idée de renouveler la fameuse parole donnée dont personne n’a jamais su par qui et quand elle fut donnée cette fameuse parole dont s’est emparée avec efficacité la tradition orale.”
Exactement👍(*)
Au pays de Manu “tout le monde il est beau tout le monde il est gentil”.
Aller, spéciale Manu : https://youtu.be/K4Jkh5aAn-0
(*) Dans “la voix du Caillou” de ce jour :
Un verdict qui prépare la prochaine vague? Si la prison les empêchaient de recommencer cela se saurais.
Les statistiques disent le contraire.
Les statistiques disent le contraire?
Lesquelles ?
Bon et après ?
Ben après tu te reposes et du coup on se repose aussi.
tiens la gourde qui recommence à glouglouter. un petit coup de bouteille carrée?
Tiens le crétin qui recommence à braire un petit coup d’avoine ?
Et pourquoi un petit coup,radin !
je t’entend pas pauvre dégénérée. je suis à Rio, trop de bruit.
“A Rio,trop de bruit”?
Avoue plutôt qu’t’as oublié ton sonotone. Restes-y le plus longtemps possible. Et profites – en pour prendre des cours de samba avec les Cariocas. Tu nous en fera profiter à ton retour – pas tout de suite y a rien qui urge – ça nous changera du bruit de tes castagnettes andalouses dont tu nous rebats les oreilles. Passe le bonjour à Lula. Et pourquoi “pauvre” ? Tu es mon chargé de clientèle à la banque ?
Non, c’est vrai ?
https://www.youtube.com/watch?v=mB5COcjZbRI