C8, NRJ12 : la caste maudite règne encore

L’ARCOM vient de frapper un grand coup : C8 et NRJ12 disparaissent de la TNT. Deux chaînes privées, populaires, rentables, employant des centaines de personnes et ne coûtant pas un centime au contribuable, balayées par une décision bureaucratique opaque. Le prétexte ? « Manquements au pluralisme et à l’éthique journalistique ». La réalité ? Un assassinat politique à deux ans de la présidentielle. Pourquoi ce deux poids, deux mesures ? Parce que C8 battait des records d’audience, parce qu’elle échappait au contrôle du pouvoir macronien, et surtout, parce que les élites qui dirigent les institutions publiques exècrent la libre-concurrence. Focus.

Une oligarchie qui ne représente plus personne

Qui gouverne vraiment la France ? Certainement pas Emmanuel Macron. Après une élection ratée, il est passé du statut de marionnette du « camp de la raison » (Alain Minc) à celui de simple figurant dans une mécanique bien huilée. Le vrai pouvoir est désormais ailleurs : Conseil d’État, Cour des comptes, Conseil constitutionnel, ARCOM… Et qui retrouve-t-on à la tête de ces bastions ? Toujours les mêmes. Hauts fonctionnaires, anciens du Parti socialiste, protégés de la technocratie mitterrandienne. Ils n’ont jamais été élus par personne, mais décident de tout. Quand Anne Hidalgo fait 1,7 % à la présidentielle, c’est un désaveu total pour leur idéologie socialiste et leur famille politique. Mais dans les institutions, ils tiennent toujours le pays d’une main de fer.

Le Conseil Constitutionnel : la Démocratie Absolue ?

Le verrouillage de l’information n’est que la partie émergée de l’iceberg. Quand l’Assemblée vote une loi sur l’immigration, pourtant soutenue par une majorité d’élus du peuple, qui la retoque ? Laurent Fabius, depuis son trône du Conseil Constitutionnel. Le suffrage universel ne sert plus à rien, puisque les décisions majeures sont entre les mains de cette caste. Les citoyens votent, les bureaucrates annulent. Et ce qui vaut pour la métropole vaut encore plus pour la Nouvelle-Calédonie. Que fait encore Alain Christnacht dans les affaires calédoniennes ? Quel est son mandat ? Qui l’a nommé ? Pourquoi l’ancien Directeur de cabinet de Christiane Taubira est-il encore consulté par le Gouvernement de la République alors que les résultats de sa politique et de son idéologie ont déjà éclaté aux yeux de tous ? Que ce soit en Nouvelle-Calédonie, en Corse et même en métropole ?

Mais malgré toute l’influence et la nuisance dont est encore capable cette caste, on attend de pied ferme le rapport du Conseil d’État ou la décision du Conseil constitutionnel qui expliquera que le retour du droit de vote est antidémocratique et inconstitutionnel. Si une institution de juristes et constitutionnalistes ose décréter que rétablir le droit de vote est une atteinte à la démocratie, alors la Vème République n’est plus qu’une imposture oligarchique. Un régime qui ne contrôle plus la démocratie, mais la confisque pour se maintenir au pouvoir.

Un pouvoir de 1788, face au monde de 2025

“On ne détruira point l’esprit de parti chez les Français ; mais on peut espérer qu’il prendra un caractère plus noble, et qu’au lieu d’être fondé sur l’amour-propre, il le sera sur l’amour de la vérité.” Comme le disait si bien Madame de Staël, à l’approche de 1789, la noblesse refusait de voir le monde changer, murée dans son arrogance et son mépris, persuadée que son entre-soi la protégerait à jamais. Aujourd’hui, rien n’a changé. Face aux empires revanchards, à Musk, à Trump, à Vance, face à la fin de leur monde, que font nos élites ? Elles s’accrochent aux institutions comme une aristocratie finissante et verrouillent les médias qui comptent encore pour elles (la télévision, leur médium générationnel). Ils y imposent ensuite leur censure, se persuadent que la « vérité » leur appartient toujours. Mais, pour ceux qui les connaissent, leur mode de vie dit tout : « Pas de transmission » ; « Après nous, le déluge » ; « Tout pour ma gueule » ; « Encore un instant » ; « Ce n’est pas mon problème » ; « Enjoy ! » Comme les courtisans de 1788, ils ricanent devant ceux qui annoncent le changement, persuadés d’être toujours les seuls dignes d’entendre et de décider. Ils ont appris à aimer les lettres de cachet et la censure. Mais le réel avance, et leur mépris du réel ne les sauvera pas.

Vers un pouvoir totalitaire en France ?

L’ironie, c’est que ces anciens soixante-huitards passés par le PS ont passé leur vie à dénoncer le fascisme et le nazisme imaginaire que leurs parents avaient, dans les faits, combattu et zigouillé bien avant leur naissance. Et aujourd’hui, ce sont eux qui instaurent un régime où l’État décide qui parle et qui se tait. Ils pensent verrouiller le jeu à leur profit. Mais que se passera-t-il quand une Le Pen ou un autre populiste arrivera à l’Élysée avec ces outils de censure déjà en place ? Ils auront créé l’arme parfaite contre eux-mêmes. Voulaient-ils barrer la route à la dictature ? Ils lui pavent une autoroute… Cette caste est décidément une malédiction pour la France. Cependant, comme toutes les malédictions, elle finira par être levée, parce que tant que les hommes mourront, la liberté ne pourra pas périr.

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“Ils répondaient aux observations de la sagesse, et de la sagesse désintéressée, par un sourire moqueur, symptôme de l’aridité qui résulte de l’amour-propre : on s’épuisait à leur rappeler les circonstances, et à leur en déduire les causes ; on passait tour à tour de la théorie à l’expérience, et de l’expérience à la théorie, pour leur en montrer l’identité ; et, s’ils consentaient à répondre, ils niaient les faits les plus authentiques, et combattaient les observations les plus évidentes, en y opposant quelques maximes communes, bien qu’exprimées avec éloquence. Ils se regardaient entre eux comme s’ils avaient été seuls dignes de s’entendre, et s’encourageaient par l’idée que tout était pusillanimité dans la résistance à leur manière de voir. Tels sont les signes de l’esprit de parti chez les Français : le dédain pour leurs adversaires en est la base, et le dédain s’oppose toujours à la connaissance de la vérité.”

Madame de Staël, Considérations sur la Révolution française, (publié en 1818)