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2026-2030 : quatre ans pour tenir debout

Noël approche, et pour la première fois depuis longtemps, le pays arrive aux fêtes avec quelque chose de lourd dans le regard. Pas seulement la fatigue. Pas seulement les crises. Mais cette impression étrange que les évidences d’hier ne tiennent plus.

Alors aujourd’hui, ce ne sera pas une tribune politique. Juste une parole simple, adressée à ceux qui pensent, à ceux qui voient, à ceux qui tiennent encore debout.

Parce qu’il faut le dire clairement : à partir de 2030, nous ne pourrons plus compter que sur nous-mêmes.

Ce n’est pas une menace. Ce n’est pas du catastrophisme. C’est un horizon. Et un horizon ne sert pas à effrayer : il sert à orienter.

Nous avons quatre ans devant nous.

Quatre années pour retrouver de la lucidité, de la dignité, et un peu de courage collectif. Quatre années pour reconstruire ce qui peut l’être, sauver ce qui doit l’être, et préparer un archipel qui ne pourra plus vivre comme si un tuteur invisible accompagnait chaque décision.

Depuis mai 2024, ici, j’ai essayé de nommer ce que beaucoup pressentaient déjà :

  • que l’Accord de Nouméa était un mauvais armistice,
  • qu’il avait repoussé le conflit au lieu de le résoudre,
  • qu’il avait créé de la dépendance au lieu de créer de la force,
  • et que la situation actuelle n’est pas un accident, mais la facture d’une illusion collective.

On me l’a parfois reproché. Mais un pays ne perd jamais de temps à nommer ce qui le ronge. Car si vous lisez ces lignes, ce n’est pas par hasard. Personne ne vous a poussé ici. Vous avez cherché. Ou quelqu’un vous y a amené.

C’est très bien ainsi.

Les idées qui comptent ne se crient pas. Elles se reconnaissent. Il ne sert à rien d’effrayer les foules : ce qui compte, c’est de préparer. Et c’est presque toujours dans l’ombre que s’allume la flamme du courage.

L’année prochaine, il faudra aller plus loin. Poser les diagnostics sans théâtre. S’adresser à ceux qui devront se lever. Donner une boussole dans le brouillard.

Car, qu’on le veuille ou non, un peuple pensant existe, ici aussi. Il observe. Il doute. Il espère. Et il voit les mensonges tomber un à un.

Les mots finissent toujours par circuler. Les récits finissent toujours par fissurer les façades. C’est lent, mais c’est irréversible.

Alors oui, il faudra continuer. Dire ce qu’on voit, et voir ce qu’on voit – comme disait Péguy. Ce n’est pas une posture. C’est un devoir.

Qu’on se rassure : il n’y aura pas, en 2026, de cataclysme soudain. Le pays continuera, bancal mais debout. La vraie secousse viendra un peu plus tard, quand les illusions tomberont une à une.

D’ici là, notre rôle est simple : tenir, sauver ce qui peut l’être, transmettre ce qui doit l’être, préparer ceux qui viendront après nous.

Alors reposez-vous. Profitez de vos familles, de vos amis, de vos enfants. Vous l’avez mérité.

Joyeux Noël à chacun. Que Dieu vous garde.

Et rendez-vous le 5 janvier. Ce sera l’entrée dans l’année pivot.

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Nogius
Nogius
22 décembre 2025 13:21

Qu’est ce qu’il va se passer en 2030 ?

Alika Antitra
Alika Antitra
22 décembre 2025 12:19

Vous devriez relayer vos articles sur la page FB de Calédosphère

Gilles Eyrin
Gilles Eyrin
22 décembre 2025 11:12

Bonnes fêtes, mr Sirius, toujours un plaisir de vous lire.

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