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Comment les contribuables ont participé à financer l’insurrection du 13 mai
Les émeutes meurtrières de mai 2024 en Nouvelle-Calédonie ont causé 14 morts, des dizaines de blessés et ont mis à terre l’économie du territoire, faisant tomber ainsi plusieurs milliers de ses habitants dans la pauvreté. Ces événements ont mis en lumière le rôle de la Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT), organisation responsable de l’escalade des violences, et le soutien implicite qu’elle a reçu via des institutions et des financements publics. Radio Djiido, relais médiatique clé de la CCAT, incarne cette dérive, financée par des subventions publiques et détournée de sa mission initiale. Ce constat appelle à une réflexion urgente sur la gestion des fonds publics et les responsabilités des institutions.
Un financement public massif pour des structures contestées
Depuis des décennies, l’État français et les collectivités calédoniennes ont choisi de financer massivement des institutions comme Radio Djiido, en réponse à une politique de “rééquilibrage” héritée des accords de Matignon. L’objectif : promouvoir la culture kanak et intégrer les populations mélanésiennes dans les institutions républicaines. Mais cette politique, en apparence vertueuse, a été dévoyée pour soutenir indirectement des organisations comme la CCAT.
Radio Djiido : Une gestion dispendieuse et opaque
Chaque année, avec 45 millions CFP, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie finance environ 37,5% du budget de fonctionnement de radio Djiido (qui est de l’ordre de 120 millions CFP/an). Cette somme représente environ 42,2 % de l’enveloppe totale pour le soutien aux médias locaux (reste 40,91% pour la radio RRB, 15,15% pour la CalédoniaTV et 4,5% pour radio OcéaneFM). À cela s’ajoutent, pour la radio créée par l’Union Calédonienne, des financements des provinces Nord et Îles, et des communes indépendantistes, dans une opacité totale. Or, malgré ces subventions, la radio affiche toujours un déficit annuel structurel de 50 millions CFP (soit 41,67 % de son budget), sans qu’aucune réforme ou audit public ne soit entrepris. Cette radio ne respecte pas non plus les obligations légales élémentaires : aucune mention légale sur son site, aucun directeur de publication officiel, un site internet obsolète et en « maintenance » depuis plusieurs années et enfin aucune transparence sur l’utilisation des fonds puisque Djiido ne publie pas ses comptes et ne les transmets pas aux institutions. Où va le pognon ?
Un relais médiatique pour la CCAT
Les notes des services de renseignement (dont des extraits ont été diffusés sur un récent avis du Tribunal Administratif) révèlent que Radio Djiido a joué un rôle central dans la diffusion des messages de la CCAT. Dans les semaines précédents l’insurrection, la radio a ainsi diffusé des appels à la mobilisation et à la “phase 3”, synonyme de blocages, confrontations et déstabilisation. Selon la justice, plusieurs émissions avaient pour objectif de radicaliser la jeunesse kanak dans les quartiers populaires en surfant sur le thème du corps électoral. C’est ainsi que la militante indépendantiste Florenda Nirikani, qui faisait office d’animatrice sur la radio durant les émeutes, a été mise en examen en juillet 2024 et placée sous contrôle judiciaire. Elle est soupçonnée par la justice d’avoir joué un rôle de coordination dans les violences. Ce faisant, radio Djiido a été le relais des revendications et des stratégies de la CCAT, amplifiant leur portée auprès des populations.
La CCAT : Une insurrection orchestrée grâce à l’argent public
La Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT), créée lors du congrès de l’Union Calédonienne en novembre 2023, est au cœur de l’insurrection du 13 mai. Or, cette organisation a été financée et soutenue indirectement par des personnalités toutes rémunérées par des fonds publics.
Christian Tein : L’instigateur de la CCAT
Commissaire général de l’Union Calédonienne, Tein a été engagé comme collaborateur au cabinet de Louis Mapou, président du gouvernement dès sa prise de fonction en 2021. Sa rémunération, issue de fonds publics, lui a permis de structurer et de diriger la CCAT durant plusieurs mois au frais du contribuable. Sous sa direction, la CCAT a mobilisé des jeunes Kanaks pour organiser des blocages, des affrontements et des violences ciblées contre les forces de l’ordre.
Brenda Wanabo : La voix médiatique
Directrice de Radio Djiido, Brenda Wanabo a utilisé la radio pour diffuser les messages de la CCAT. Placée en détention provisoire, elle est accusée par la justice d’avoir coordonné les communications et les appels à la violence. Son rôle a été déterminant dans la propagande de la CCAT, notamment via les réseaux sociaux et les émissions de la radio.
Frédérique Muliava : Une complicité institutionnelle
Frédérique Muliava a été placée en détention provisoire pour son rôle dans la CCAT. Sa proximité avec les institutions locales et son influence ont permis de renforcer les capacités d’action de l’organisation. Directrice de cabinet de Roch Wamytan au Congrès de Nouvelle-Calédonie, elle a été assignée à résidence sous contrôle judiciaire pour son rôle de coordinatrice. Proche des foyers de contestation et impliquée dans la CCAT, sa fonction au cœur des institutions publiques met en lumière l’infiltration d’acteurs déstabilisateurs dans les structures politiques locales. Les événements de mai 2024 illustrent en fait comment des institutions publiques, financées par les contribuables, ont indirectement soutenu une insurrection. Ce soutien s’est d’ailleurs manifesté à plusieurs niveaux.
Une politique de rééquilibrage dévoyée
Depuis les accords de Matignon, l’intégration de personnalités kanak dans la fonction publique s’est traduite par une dépendance aux financements publics. Ces individus, pour la plupart peu qualifiés pour le secteur privé, ont utilisé leurs positions pour renforcer leur influence politique et militante. Cette “discrimination positive” ainsi que l’opacité de l’utilisation des fonds publics a permis à des figures comme Tein, Wanabo et Muliava de bénéficier d’un statut qu’ils n’auraient jamais obtenu dans le secteur privé, tout en leur permettant d’organiser une déstabilisation systématique qui devait leur permettre de prendre le pouvoir par la force.
Un système à bout de souffle : ce monstre du secteur public qu’il faut arrêter de nourrir
Le problème central réside dans l’utilisation excessive et incontrôlée des fonds publics pour financer des structures et des individus qui alimentent la déstabilisation. Le cas de Radio Djiido et de la CCAT est un exemple criant de ce système à bout de souffle. Parce qu’ils financent chacun pour moitié le budget de fonctionnement des collectivités calédoniennes, les contribuables métropolitains et calédoniens ont indirectement financé une insurrection dirigée contre leurs intérêts, en soutenant des institutions détournées de leur mission initiale. L’argent public a permis à des organisations comme la CCAT de se structurer et d’organiser des violences meurtrières.
Des personnalités incapables sans la fonction publique :
Force est de constater que des figures comme Christian Tein, Brenda Wanabo et Frédérique Muliava ne survivent que grâce à leurs positions dans des institutions publiques, laquelle est liée à leur engagement militant. En dehors de la fonction publique, ces gens seraient incapables de maintenir leur train de vie ou d’exercer une activité professionnelle productive. Leur influence et leur position reposent donc uniquement sur leur capacité à utiliser les ressources publiques pour promouvoir des agendas radicaux.
Conclusion : Réduire les moyens pour réduire la nuisance
Pour empêcher une nouvelle insurrection et rétablir l’ordre, il est impératif de réduire drastiquement les dépenses publiques locales. Les électeurs doivent exiger des futurs candidats aux élections provinciales des baisses drastiques des dépenses publiques (via des E.C.O.N.O.M.I.E.S), des baisses d’impôts et des baisses de subventions publiques. Ils doivent exiger une réduction du nombre de collaborateurs dans les institutions (ou du moins exiger de ceux-ci un Casier Judiciaire vierge) et des critères stricts et transparents pour l’attribution des financements publics, notamment aux médias locaux. La justice a commencé son travail en plaçant des figures comme Tein, Wanabo et Muliava en détention provisoire. Mais ce n’est qu’une première étape. Les électeurs doivent comprendre que la clé pour empêcher la renaissance d’une future CCAT réside dans une réforme profonde des finances publiques. Pour ceux qui vivent du travail des autres, la haute fonction publique est à la fois un sanctuaire et un outil. Un sanctuaire pour éviter la dureté et la réalité du monde du travail, et un outil pour nourrir leur ambition de médiocres. Nourrir le monstre, c’est nourrir l’instabilité. Réduire les dépenses, c’est rétablir l’équilibre.
Message personnel à nos lecteurs : vous n’aurez jamais des gens « bien » en politique, car ce milieu attire essentiellement les nuisibles, les parasites et les opportunistes. Il faut donc simplement diminuer leur moyen de nuisance, c’est-à-dire trancher dans les dépenses publiques. A la tronçonneuse ! AFUERA !
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Deux poids, deux mesures : la justice et l’ARCOM face à leur lâcheté ?
L’affaire Calédosphère, condamnée pour une simple absence de mentions légales dans l’affaire Cornaille (la présidente d’EPLP ayant eu gain de cause car nos mentions légales n’étaient pas à jour, ce qui a permis à la justice de faire condamner le blog, sans pour autant remettre en cause les informations que nous avions diffusées à l’époque…), et la décision de l’ARCOM de retirer la fréquence de C8, première chaîne privée de la TNT en métropole, soulignent une inégalité de traitement flagrante s’agissant du traitement des médias lorsqu’on les compare à Radio Djiido.
Ces deux médias privés, Calédosphère et C8, ne coûtent en effet rien au contribuable, alors que Radio Djiido, largement subventionnée par des fonds publics, continue de fonctionner malgré son rôle dans la déstabilisation sociale et son opacité (depuis 2015, la radio a touché plus de 600 millions CFP d’argent public, soit plus de 5 millions d’euros en subventions)
Il est évident que radio Djiido ne respecte pas ses obligations légales ainsi que la convention qui la lie à l’ARCOM. Brenda Wanabo, directrice de l’association “Les Éditions populaires” (Edipop) qui gère Radio Djiido est d’ailleurs mise en examen, entre autres, pour « complicité de tentative de meurtre » : pour des « vols en bande organisée avec arme », pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ou d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement » ou encore pour « destruction en bande organisée du bien d’autrui ». Mais, cette année encore, le gouvernement calédonien va lui verser des dizaines de millions de francs issus des taxes ponctionnés aux Calédoniens.
De même, l’ARCOM, cet organisme « indépendant » dirigé (encore et toujours) par Roch-Olivier Maistre continue chaque année à attribuer à Djiido ses autorisations d’émettre partout sur le territoire. Radio Djiido, avec ses subventions annuelles provenant des contribuables calédoniens et français, impose donc un véritable prélèvement forcé à une population qui n’a aucun contrôle sur son financement. Combien de Calédoniens choisiraient volontairement de donner de l’argent à nos médias ? Probablement aucun, même parmi les militants politiques.
Ce contraste est édifiant : les médias privés comme Calédosphère et C8, qui ne coûtent rien au contribuable et promeuvent le pluralisme et la liberté d’expression, sont lourdement sanctionnés soit par la justice soit par l’Arcom, tandis qu’un média public, accusé de propager le chaos et de violer ses obligations légales, continue de bénéficier d’un financement garanti. Ce modèle, injuste et inefficace, nourrit la défiance envers les institutions et appelle une réforme urgente pour aligner la gestion des médias sur les principes de justice et de responsabilité.
Depuis toujours je m’interroge sur le pourquoi du comment quant au financements des 2 médias de propagande que sont rrb et radio djido. Par contre la comparaison avec C8 est hors de propos. Cette chaîne est accusée d’attiser la haine entre les communautés. Quant à votre détestation de la fonction publique il serait temps de vous remettre en question et d’afficher clairement ce que vous souhaitez. L’apologie que vous avez faite d’elon musk est choquante dans la mesure où on ne gère pas un état comme une entreprise. Je suis d’accord avec vous que l’argent public mérite d’être mieux contrôlé… Lire la suite »