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Blatter démissionne
En poste depuis 1998, son dernier mandat a été entaché par des affaires de corruption touchant certains de ses proches. À 79 ans, et quelques jours seulement après sa réélection à la tête de la FIFA pour un cinquième mandat, Sepp Blatter quitte son poste à la tête d’un mastodonte bien fragilisé. Papy Blatter out
Dans un contexte lourd d’affaires, de corruption et d’enquêtes policières, la réélection de Joseph Sepp Blatter pour un cinquième mandat à la tête de la FIFA n’aura pas constitué une surprise. Malgré le climat délétère, il était en effet favori. La surprise en revanche est venue ce mardi 2 juin, quand lors d’une conférence de presse et quatre jours après sa réélection triomphale à la tête de la fédération internationale de football, Blatter a pris tout le monde de court en annonçant qu’il quittait la présidence de la FIFA.
Même si un nouveau mandat m’a été confié, il semble que je ne sois pas soutenu par tous dans le monde du football. (Sepp Blatter)
Cette démission intervient seulement six jours après l’arrestation par le FBI et la police suisse, de plusieurs hauts responsables de l’organisation soupçonnés de corruption, notamment dans l’attribution de nombreuses coupes du monde telle celle de 2010 en Afrique du Sud. Dernier en date à être pris dans cette immense vague d’arrestation, le bras droit de l’ex-président de la FIFA, le français Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, soupçonné d’avoir supervisé sinon organisé le versement de 10 millions de dollars à Jack Warner, ex-président de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (Concacaf).
Si Sepp Blatter démissionne de la présidence de la FIFA, il reste encore en poste jusqu’au congrès de la fédération de football internationale, un congrès qui pourrait se dérouler en décembre 2015 et mars 2016. « Je vais continuer à exercer mes fonctions d’ici là, et je suis désormais libre des contraintes d’une élection. Je vais me concentrer pour engager des réformes ambitieuses. » Et l’ancien big boss de la FIFA ira jusqu’à affirmer que sa fédération aurait besoin « d’une profonde restructuration ».
Sepp Blatter se défend pourtant comme un beau diable et tente de contre-attaquer. Pour lui l’arrestation de nombreux hauts cadres de la FIFA ne serait qu’un complot ourdi par les Américains et l’UEFA dont il cible le président, Michel Platini : « Je pardonne à tout le monde, mais je n’oublie pas », a déclaré papy Blatter. Le principal challenger de Sepp Blatter à la tête de la FIFA, le prince Ali de Jordanie a d’ores et déjà annoncé qu’il se présenterait à nouveau. Michel Platini a estimé que la démission du président de la FIFA était « une décision difficile, une décision courageuse, et la bonne décision », mais il n’a fait aucunement mention de ses intentions quant à son éventuelle candidature à la présidence de la Fédération Mondiale de Football.
Bof…
Chez les fouteux, c’est la FIFA
Chez les nouz’ôt, on a eu le RUMP, la FIFA des vieux crab’…