Décès de Guy Agniel

L’UNC en deuil

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de notre collègue et ami, le Professeur Guy Agniel, survenu hier soir des suites d’une maladie. Ayant exercé au sein de notre université, depuis la création de l’Université Française du Pacifique, il a été et il restera parmi les professeurs qui ont marqué l’Université de la Nouvelle-Calédonie par son implication au bénéfice des étudiants et par la qualité de ses travaux de recherche.

Après des études de droit, de sociologie et de sciences politiques à Montpellier I et Montpellier III, dans la première moitié des années 70, Guy Agniel a obtenu en 1977 son doctorat d’Etat en Droit à Montpellier I.

Dans les années suivantes, de retour en Nouvelle-Calédonie, il a entamé une carrière dans la fonction publique qui l’a mené aux responsabilités suivantes : Conseiller de gouvernement, chargé de l’économie rurale (RPC) dans le cadre du gouvernement alors présidé par le Haut-commissaire de la République (1977-1978), Directeur de l’office territorial du tourisme (1979-1980), Responsable du contentieux économique du Territoire (1981-1983), Adjoint, puis chef du service territorial des affaires générales (1984-1988), Secrétaire général de la Province des îles Loyauté (1989-1990).

Expert en droit international public, sa spécialité universitaire, il a été Expert juridique auprès de la Commission du Pacifique Sud (en participant notamment à l’élaboration de l’accord de siège en 2002, adopté en 2003). Il a été Membre de la délégation de la Nouvelle-Calédonie auprès de l’organisation internationale du PROE (Programme Régional Océanien pour l’Environnement) en qualité d’expert juridique, notamment pour la participation aux négociations de la Convention d’Apia en 1993. Ouvert à la coopération internationale, il fut, de 1992 à 1996, Expert auprès du gouvernement du Vanuatu pour la mise en place de sa décentralisation administrative.

À l’Université Française du Pacifique (UFP), au sein du Centre Universitaire de Nouvelle-Calédonie (ancien nom de l’UNC jusqu’en 1999), il sera fondateur du département de droit (« ancêtre » de l’actuel département “Droit, économie, gestion”) et il occupera la fonction de directeur du département de droit de 1994 à 2000, assurant ainsi la continuité entre l’UFP et l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) à partir de 1999. Il sera ensuite investi, sans discontinuer, dans les conseils de l’UNC, tant au Conseil scientifique qu’au Conseil d’administration, tout en exerçant de nombreuses autres responsabilités dans les instances de notre université.

Premier Professeur des universités calédonien, il aura marqué des générations d’étudiants juristes, par sa rigueur intellectuelle, par la qualité de son enseignement, de son encadrement doctoral, mais également par sa générosité et son dévouement pour les étudiants ; il aidait, souvent même à titre personnel, les étudiants rencontrant de grandes difficultés, et cela toujours dans une grande discrétion. Il était un directeur de thèse apprécié et productif.

Dans les dernières années, il avait aussi nourri les réflexions sur l’avenir institutionnel par ses travaux de recherche sur la délégation de souveraineté.

Au terme de ces lignes, nous n’avons pas de mots pour exprimer combien il manquera à notre communauté universitaire…

Source : UNC