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L’étiquetage nutritionnel bientôt en NC ?
Depuis la diffusion d’un reportage de Cash Investigation, la grande distribution exerce un important lobbying pour empêcher l’adoption d’un système d’étiquetage renseignant les consommateurs sur la dangerosité des produits alimentaires. Compétente dans ce domaine, la Nouvelle-Calédonie pourrait adopter ce dispositif très attendu par les consommateurs. Y-a quoi dans mon assiette ?
Quels produits sont dangereux pour la santé ? Lesquels sont susceptibles d’être cancérigènes ? Lesquels sont au contraire sains pour nous ? Qui n’a pas déjà essayé de comprendre les étiquettes nutritionnelles écrites au dos des aliments dans un langage abscons ? Pour répondre à ces différentes questions, lutter contre l’obésité et afin d’avoir une meilleure lisibilité des produits, le sénat et l’assemblée se sont penchés sur un nouveau texte de loi. L’une des préconisations du Haut Conseil de la santé publique explique en fait qu’un système à cinq couleurs* serait le plus efficace pour remplacer ou se substituer aux appellations E320, E150c ou encore E124 auxquelles personne ne comprend rien (mais c’est justement fait pour !). Les consommateurs achèteraient ainsi grâce à ce dispositif les produits « à risque » selon un code couleur en toute connaissance de cause et malheur pour les ventes des aliments dangereux ou mauvais pour la santé….
« Ça stigmatise les produits » ?
Mais, naturellement, le lobby de la grande distribution se bat avec acharnement pour empêcher cette réforme susceptible de faire baisser les ventes de très nombreux produits (notamment les plats tout-préparés, les sucreries, etc…). Un thème récemment mis en avant grâce à une enquête menée durant plus d’un an par les équipes de Cash Investigation présenté par Elise Lucet. Une aberration pour les grandes chaines de supermarché pour qui ce dispositif « stigmatiserait » des produits qu’elles vendent en très grand nombre quotidiennement. Mais si le secteur de la grande distribution qui représente 170 milliards d’euros de chiffre d’affaires est à la manœuvre en métropole pour faire pression sur des parlementaires, certaines collectivités n’ont pas besoin d’attendre le vote de l’assemblée nationale et du sénat…
La Calédonie pourrait le faire avant la métropole !
Compétente dans le domaine de la santé et de la sécurité alimentaire, la Nouvelle-Calédonie commence justement à utiliser cette compétence et envisage d’aller plus loin. C’est ainsi que l’ERPA s’apprête à mettre en route différents labels qui renseigneront les consommateurs sur l’origine et les méthodes de production des produits issus de l’agriculture calédonienne. Mais, selon une source bien informée, dans le cas des étiquetages des produits de grande consommation importés, le gouvernement étudierait actuellement ce système graphique à 5 couleurs (un peu comme cela s’est fait sur les appareils électroménagers, bon ou mauvais pour l’environnement) pour le faire appliquer sur le territoire. De quoi peut-être ravir les consommateurs mais ne pas faire sauter d’enthousiasme les propriétaires des supermarchés… En effet, une enquête de 2015 réalisée à la demande de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé par l’institut BVA, visant à tester trois logos à cinq couleurs, montre des niveaux d’adhésion élevés. Entre 86 % et 91 % des personnes interrogées plébiscitaient ce nouvel étiquetage en déclarant qu’il aurait une incidence sur leurs achats…
*Ces étiquettes plus visibles sont mises en place par le codage nutritionnel à cinq couleurs, inventé par Serge Hercberg, épidémiologiste français, spécialiste de la nutrition. Le système graphique à 5 couleurs (5-C) ou Nutri-score, se présente sous forme de notes de A à E associées à des couleurs. Il est élaboré à partir du calcul d’un score de qualité nutritionnelle qui prend en compte les divers éléments présents actuellement sur l’étiquetage nutritionnel au dos des emballages.
Ben voyons , on peux toujours rêver , qu ils commencent déjà par appliquer la réglementation actuelle : pas de tableau de teneur en lipides , glucides ou matières grasses sur les saucisses de poulet danka , et sur les soupes chinoises le prix est étiqueté par dessus pour bien cacher …alors c est bien de pondre des lois pour faire du clientélisme mais faut s assurer qu elle sont appliquées
Genre ça?
Le lobby de la grande distribution est contre et toujours les mêmes enclumes pour les défendre au Congrès. UCF et LR qui vont encore voter contre, what else?
j’attend avec impatience la classification des produits de grande consommation calédonien tel que le poulet javel interdit depuis des lustres dans les pays civilisés (déja si peu soucieux de la santé de leurs concitoyens), des soupes chinoises, de nos sodas et sirops, de nos légumes et fruits pesticidés , de nos confiseries et chocolats (la! je ne sais pas si nous en verrons la couleur)……..et par la suite les arguments et justifications de nos services sanitaires pour la mise en danger de la populations.
Le plus gros problème çà va être de savoir ce qu’il y a pour de vrai dans les produits d’Asie, mais pas seulement…
Et le plus dure çà va être de se donner les moyens de contrôler par nous même un minimum de choses… Faut pour çà des laboratoires spécifiques…!!!
C’est un projet très intéressant, y a pas de doute…
Le seul point noir à mon sens c’est le labo de contrôle qui nous manque il me semble…