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FLNKS : un projet qui divise
Depuis plus d’un mois, et même s’il reste encore provisoire, le bureau politique du FLNKS présente aux personnes intéressées son projet de société pour l’indépendance. Cependant, les élus du FLNKS semblent faire face à une certaine critique de la part de leurs militants et de leurs électeurs, le projet étant jugé encore un peu trop flou… Explications.
Circonspect, Robert Xowie préfère prendre la chose avec recul : « Il vaut mieux qu’on s’engueule et qu’on se dise les choses avant l’indépendance » a ainsi déclaré le maire de Lifou sur ces terres de Luecila. Le 9 septembre dernier, les représentants du bureau du FLNKS ont, il est vrai, subi quelques remontrances d’une partie du public devant lequel ils étaient venus s’exprimer. Expliquant à leur auditoire ce que devrait être la Nouvelle-Calédonie si celle-ci choisissait l’indépendance lors du référendum de 2018, Louis Mapou du Palika et Daniel Goa de l’Union Calédonienne ont été la cible de critiques et d’attaques à peine voilée de plusieurs habitants des îles venus les écouter. Selon le correspondant de Nouvelle-Calédonie 1ère « en seulement trois heures, l’exposé aura été succinct, et les échanges plus que limités, de quoi agacer une partie de l’auditoire (…) L’exposé de Louis Mapou relatant l’histoire du FLNKS n’émeut que les plus anciens. Pour les plus jeunes, le discours à la gloire des aînés ne répond pas aux interrogations ».
« 30 ans pour en arriver là »
Il faut dire que le fameux projet du FLNKS était très attendu par les électeurs indépendantistes (et au-delà par une bonne partie de la population calédonienne curieuse ou intéressée). Le seul document explicitant l’indépendance étant à ce jour la constitution de Kanaky, déposée à l’ONU en 1984 par Jean-Marie Tjibaou. Un document qui a légèrement vieilli depuis… Les électeurs indépendantistes souhaitent donc, un peu plus d’un an avant le référendum, savoir comment la Nouvelle-Calédonie pourrait être gérée en cas d’indépendance, comment seraient payés les services publics et plus généralement comment le territoire pourrait devenir totalement autonome une fois en dehors de la République. Mais le projet qui comporte en tout et pour tout 15 pages traite essentiellement de l’organisation institutionnelle du futur état et du transfert des compétences régaliennes détenues aujourd’hui par la France. Aucune explication en revanche sur les financements, les retraites, les ressources, le système de santé, l’éducation, la fiscalité ou encore la politique économique. Dans un reportage très commenté sur les réseaux sociaux, le journaliste présent a ainsi expliqué que « Statut, finances, ou relations interdépendantes, tous les sujets sont abordés sans réelles précisions, et cette consultation populaire a vite pris des allures de meeting. Dans le cadre de ces consultations, le FLNKS doit revoir sa copie sur le fond et la forme, avant de convaincre les partisans et les adversaires » Car, comme à l’université il y a quelques jours, les réponses des intervenants n’ont pas franchement eu l’air de convaincre les militants indépendantistes présents :
« J’avais pris la parole, on ne m’a pas répondu. Je vais devoir repartir à la tribu, je ne suis pas convaincu. Je suis mécontent et surtout que j’ai voulu des réponses terre-à-terre. Je suis concret, pragmatique. Je vais être sincère, j’ai demandé la sincérité et l’honnêteté, mais je ne pense pas que ça a été le cas aujourd’hui. J’ai cru être à la messe. (Xuma Katrawa, 09/09/17 ; sources : NC 1ère) »
En fait, il semble que les élus indépendantistes et les responsables du FLNKS ont commis l’erreur de n’évoquer dans leur projet que ce qui les intéressait eux. C’est-à-dire l’organisation institutionnelle, le nombre d’assemblées et leur rôle, l’élection du président du pays ou encore l’accroissement du pouvoir du sénat coutumier… Bref, un résumé de la vie d’un élu au pays de l’indépendance mais, en revanche, dans le projet du FLNKS il ne figure rien sur la vie quotidienne des habitants du territoire. De quoi se sentir lésé pour une partie des électeurs indépendantistes qui attendent davantage de travail et surtout de précision de la part de leurs élus :
« On n’est pas encore prêts pour demain, ni pour l’année prochaine, ni pour les prochaines années, alors je pense qu’il vaut mieux pas trop avancer trop vite, il vaut mieux bien préparer pour que nos enfants, plus tard…, parce que ce ne sera pas nous qui allons vivre cette indépendance, ça sera nos enfants. Pour moi, c’est trop tôt pour l’indépendance, l’année prochaine. Il faut préparer. (Maurice Haeweng, 09/09/17 ; sources : NC 1ère) »
De plus, habitués aux meetings politiques durant lesquels ils égrènent l’histoire du combat indépendantiste, les élus du FLNKS n’avaient semble-t-il pas prévu que leurs électeurs ne souhaitent pas leur donner de chèque en blanc. Ces derniers attendent, comme chaque citoyen responsable, des réponses à leurs questions avant de transformer dans les urnes la revendication indépendantiste en un bulletin de vote.
[NDLR : Le projet du FLNKS diffusé par le BP et mis en ligne ci-dessous doit encore être amendé. Il devrait, selon les instances dirigeantes du FLNKS, n’être totalement prêt qu’à l’horizon du mois de décembre de cette année]
45 % de participation aux municipales à Ouegoa, à 1 an du référendum les électeurs indépendantistes et autres semblent peu motivés pour se déplacer aux urnes. Si les inscrits ne veulent pas voter, que penser des électeurs qui ne veulent pas s’inscrire et qu’ont veut inscrire d’office ? Ils ne se déplaceront pas et feront chuter le taux de participation aux élections et les édiles seront encore plus mal élus donc illégitimes.
“Parti Travailliste
17 h ·
“On peut quand même se demander si un peuple a le droit de se séparer d’un état démocratique sans respecter ses règles… Le droit n’intervient à mon avis que pour organiser le divorce mais pas pour l’autoriser. ”
Ou quand la crise espagnole est source d’inspiration.
Sur le fond, la question n’est pas sans fondements… pour la Catalogne !
A moins que le mouvement nationaliste kanak ne nous prépare une déclaration unilatérale d’indépendance au nom du droit du peuple autochtone sur fond du refus assumé de la citoyenneté calédonienne.
Curieux ce courrier du Haut Commissaire à l’adresse de la direction des Affaires coutumières.
Curieux la publicité faite à ce courrier par la presse (Les Nouvelles de jeudi dernier).
Curieux également la création d’un collectif de défense de la Direction des Affaires coutumières (DGRAC) et de ses agents dont le communiqué de presse est paru sous la responsabilité d’un élu indépendantiste siégeant à la Province Sud et au Congrès et notoirement opposé à l’accord de Nouméa.
Vraiment curieux… et si inhabituel.
XXX : “Curieux ce courrier du Haut Commissaire à l’adresse de la direction des Affaires coutumières.”
Curieux s’il n’y a pas dans les meilleurs délais un article de Calédosphère.
En voguant sur le net, un échange sans langue de bois entre militants indépendantistes : “…/ – Comme quoi ? il n’y a pas que les bons côtés de la démocratie républicaine peut-être que il y aurait une parade dans notre projet de société d’indépendance,demande adressée au permanent du B.P . ? Hier, à 05:28 – Dick…que penses tu de certains coutumiers qui disent qu’ils doivent rester neutre et ne pas se positionner pour ou contre l’indépendance ? ça devient un discours dominant au sénat coutumier ! – ça cousin c’est du blabla ça fait longtemps que les politiques ont… Lire la suite »
XXX t’es vraiment trop con, où t’as vu que des mairies, ou provinces indépendantistes étaient anti démocratiques ? hein, ils sont élus comment depuis ?
@John_Lax- Que je sois “vraiment trop con”, comme tu le dis, c’est possible.
Mais tu n’as peut être pas pris le temps de lire le post, car il s’agit simplement de la transcription d’un échange entre indépendantistes sur une page facebook bien connue.
J’ai juste pris soin d’enlever les noms des trois interlocuteurs.
Et chez vous? Bonne nuit
Il “divise” le projet du FLNKS, mais il secoue aussi nos voisins!
https://fr.sputniknews.com/international/201709201033140082-seisme-vanuatu-pacifique/
Tremblement de terre + cyclone = “LA TOTALE” pour la Kanaky, bientôt!! Just wait & see: “HELP, AUSTRALIA!” (il sera alors temps de dégager d’ici…)…
Si tu es pret a degager, alors c’est que tu penses que tu n’es pas vraiment chez toi en Caledonie.
Mettre les pendules à l’heure avec les pauvres ROHINGHIAS http://www.minurne.org/?p=12111 Et pourquoi la Thaïlande, la Malaisie et l’Indonésie n’en veulent-elles pas non plus ? Et pourquoi enfin, les Prix Nobel de la Paix, la birmane Aung San Suu Kyi et le bengladeshi (banquier parlant la langue des Rohingyas et musulman comme eux, Mohammed Yunus) ne prennent-t-ils pas leur défense ? − Par pure méchanceté ? Par racisme ? Posez-vous la question et renseignez-vous donc un peu, chers journalistes, au lieu de moutonner derrière les dépêches de l’AFP idéologiquement orientées vers la défense des islamistes envers et contre tout ! Les… Lire la suite »
petit fils de flute je souhaite a ta petite famille le même sort que ses petits.
Du temps de l’Algérie française, les familles françaises employaient des femmes algériennes pour être les nounous de leurs enfants.
Puis avec l’avènement du mouvement independantiste, ces femmes musulmanes ont été radicalisées par les hommes. Quand la guerre est arrivée, celles-ci ont rempli la mission qui leur a été confiée : elles ont égorgé les petits enfants français de ceux qui les employaient. Ces mêmes enfants qu’elles avaient élevés et nourris, que les Français leur avaient confiés.
En illustration de vos propos ,les traumatismes enfantins ont affecté à vie les enfants de cette époque..Mon épouse âgée de75 ans aujourd’hui n’ a jamais pu s’endormir sans protéger son cou …. l’idée d’être égorgée par la femme de ménage,faisait partie de l’inconscient collectif pied noir régulièrement entretenu par les meurtres dont la presse métropolitaine ne parlait jamais
la réalité, -4..
Décennie, José. Les massacres dans le Constantinois (initiés à El Halia, suivi de represailles et de contre- represailles) ne sont pas contestables. Mais comme l’être humain est souvent con (moi y compris), il n’en tire aucune leçon.
une bien belle fable qu’on raconte aux enfants de racistes pour les endormir, as tu des chiffres ? des témoignages ? mes parents ont connu l’indigénat et la grandeur d’âme du colonisateur français chantre des droits de l’homme ….mais pas des indigènes .
@DECENNIE – C’est la même fable que celle que l’on se raconte ici sur les bonnes relations qu’entretenaient Européens et Mélanésiens avant les évènements.
Certes, certains Européens avaient su nouer et entretenir de bonnes relations avec les clans au fil des ans (Et c’est tout à leur honneur dans le contexte colonial de l’époque), mais ce n’était pas le plus grand nombre.
Ce n’est pas en se mentant sur l’histoire que l’on peut construire un avenir solide.
@XXX. “C’est la même fable que celle que l’on se raconte ici”. Farpaitement d’accord. Comme ce “destin commun” qui me sort par les trous de nez. Que l’on se côtoie poliment sans se foutre sur la gueule, déjà ça, cela m’irait très bien.
@XYY- Moi le “destin commun” ça me va, c’est une réalité. Il reste encore quelques clefs à trouver et à tourner dans le bon sens.
Par contre la référence par les uns et les autres au “pari sur l’intelligence” comme si le fait d’être élu rendait forcément intelligent commence à me sortir par les trous du nez, comme vous dites.
XXX et XYY: “destin commun” peut aussi être la porte ouverte vers l’indépendance, vers la misère garantie, attention! Une intégration bien ferme et bien nette dans la France et l’Europe, avec un traité ad infinitum à la clef, seront toujours une proposition bien supérieure qui évitera les litiges, les zones d’ombre (les zones “grises”, par opposition à celles noires et blanches…) dont raffolent les minorités aux abois … et ‘guess what’? Le “destin”, lui, il restera toujours “commun” quand même (sans la misère…)…
@Kolere- J’ai bien du mal à vous suivre lorsque vous associez “Destin commun” et “Indépendance. En regardant le reportage sur la foire de Koumac au JT d’hier soir, je me disais au contraire que cette grande diversité des gens qui étaient interviewés, ben, c’était bien ça la réalité vécue du si fameux destin commun. Et si on a aucune garantie de la poursuite de ce destin commun en cas d’indépendance, compte tenu des incertitudes et des craintes du lendemain que ce vote ne manquerait pas de susciter chez une majorité de non-Kanaks,à l’inverse, le vote en faveur du maintien de… Lire la suite »
“destin commun” enfin “pour de bon” DANS la France me conviendra, merci…
Dites-le à vos mamans (“Tell Mama” -Etta James- pour bien commencer le weekend….):
https://www.youtube.com/watch?v=1bwZSEtoUVU
Bonus (bon weekend!):
https://www.youtube.com/watch?v=Wqhkm0RThm8
@Kolere- Je ne suis pas certain que la technique du prêche soit le meilleur moyen pour convaincre des citoyens.
Let it… BLEED!
https://www.youtube.com/watch?v=8kBeE8vSFlI
XXX
“J’ai bien du mal à vous suivre lorsque vous associez” et bien moi c’est pareil j’ai du mal à la suivre lorsqu’elle prône la Calédonie français et le fait qu’elle nous passe des vidéos et des articles en anglais.
Pouf ça tourne pas rond.
:
… et tiens, pour que, comme à Liège, ça tourne rond ici:
kolere
Tu parles d’une stratégie. C’est plutôt que dans ce monde bien carré, toi tu n’arrives pas à tourner rond.
Eliot Nenesse C’est nouveau, ça vient de sortir. D’abord, il n’y avait pas de femmes algériennes à l’époque, puisque toutes étaient françaises.Algérie française. La plupart les appelait, les femmes indigènes. Ce que tu racontes m’étonne, car ces femmes ne savaient pas lire ni écrire à part celle qui pouvaient se permettre d’aller à l’école. Mais celles qui étaient loin des villes? N’y allaient pas. Donc tu veux dire que ces femmes sans cultures étaient nounous chez des pieds noirs. Mais que pouvaient elles bien leur apprendre? car si tu connais bien les musulmans les femmes ne travaillent pas chez les… Lire la suite »
C’est ce qui s’est passé à ORAN, quant aux parents ils ont carrément “disparus”……c’est pas moi qui le dit c’est la Chaïne HISTOIRE….National Géo et ARTE…
Information et pas desinformation : Depuis quelques jours il n’est question que de ces malheureux ROHINGYAS qui par dizaines de milliers se voient contraints de quitter « leur pays », la Birmanie, chassés par l’armée Myanmar Birman. C’est tout juste si on ne nous demande pas de les accueillir chez nous, en Europe, ces « pauvres musulmans » persécutés. Mais au fait, qui sont-ils très exactement ces Rohingyas ? Ce sont justement des « migrants » qui ont envahi la Birmanie au cours du XIXesiècle parce qu’ils étaient chassés du Bengale par les Anglais, qui les considéraient comme une minorité… Lire la suite »