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Jacques Lalié : parcours, controverses, scandale et chute
Jacques Lalié, Président de la Province des Îles Loyauté depuis 2019, incarne une figure complexe de la politique calédonienne. Entré très jeune en politique, il a traversé tous les courants, multiplié les alliances, et s’est imposé comme un acteur incontournable. Mais son parcours, marqué par des exclusions, des échecs de gestion et des affaires judiciaires, révèle surtout les failles d’un homme politique que la Justice vient d’estimer au service de ses propres intérêts.
Un itinéraire politique sinueux
Dès 1969, à l’adolescence, Jacques Lalié s’engage dans le militantisme indépendantiste, participant à la création du Mouvement des lycéens kanak. Avec le recul du temps, ce départ prometteur apparait rapidement comme un parcours marqué par l’opportunisme. Passant par plusieurs partis politiques, dont le Palika et le LKS, il est exclu à deux reprises pour ses positions dissidentes. Ces exclusions, loin de marquer la fin de sa carrière, illustrent un homme que ses ennemis qualifient de « habile », et capable de rebondir dans un paysage politique morcelé. En 2004, il fonde son propre parti, Unir et construire dans le renouveau (UC Renouveau), en se positionnant comme une alternative au sein des Îles Loyauté. Son ascension culmine en 2019 lorsqu’il accède à la présidence de la Province. Pourtant, ce pouvoir fraîchement acquis révèle rapidement ses limites. Jacques Lalié s’est imposé non pas comme un réformateur, mais comme un leader jugé clientéliste, plus préoccupé par la distribution de faveurs et d’emplois fictifs que par la gestion rigoureuse des fonds publics.
Une gestion calamiteuse
L’expérience de Jacques Lalié à la tête de la Province des Îles Loyauté est marquée par des scandales et une gestion financière désastreuse. Déjà, en tant que bras droit de Robert Xowie dans les années 2000, il avait participé à une administration si mal gérée qu’elle avait conduit la Province à être placée sous la tutelle de l’État. Cette période aurait pu lui servir de leçon, cependant ses années de présidence montrent qu’il n’a pas su apprendre de cet échec. L’un des principaux points noirs de sa gestion est l’augmentation massive de la masse salariale provinciale. Selon le rapport de la Chambre territoriale des comptes de 2024, les charges de personnel sont en effet passées de 4,74 milliards CFP en 2018 à 5,83 milliards CFP en 2022, soit une hausse de plus d’un milliard pour une centaine de postes créés (coût moyen : 1 million XPF/mois et par agent). Cette dérive budgétaire a pesé lourdement sur les finances de la collectivité, compromettant des dépenses essentielles et des investissements structurants. Pour Charles Washetine (de l’opposition du Palika) cette explosion de la masse salariale était le « symbole d’une gestion irresponsable », faite « d’embauches clientélistes au détriment des obligations financières et des projets d’investissement indispensables ».
Par ailleurs, l’affaire de favoritisme, qui lui vaut une condamnation à un an de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité, est symptomatique de sa gouvernance. L’attribution d’un marché public pour la modernisation du système informatique de la collectivité, à une entreprise ni compétitive ni performante, illustre une gestion clientéliste des deniers publics. L’argument de son conseil selon lequel il n’a tiré aucun bénéfice personnel de cette affaire ne change rien : en tant que président, il portait la responsabilité d’assurer une gestion irréprochable, et non d’utiliser les fonds publics à des fins douteuses.
Une personnalité problématique
Au-delà de ses talents de gestionnaire, Jacques Lalié est également critiqué pour son comportement personnel. Les scandales s’enchaînent : en septembre 2023, il percute un piéton à Nouméa alors qu’il est sous l’emprise de l’alcool. Quelques mois plus tard, en mai 2024, il force un contrôle de police, ajoutant un refus d’obtempérer à une série d’infractions routières. Ces événements viennent ternir davantage son image publique et témoignent également d’un mépris des lois et d’une arrogance difficilement justifiable pour quelqu’un censé défendre l’intérêt général.
Une carrière financée par les contribuables
Malgré ses échecs, Jacques Lalié ne peut nier une certaine intelligence politique, qui lui a permis de survivre dans la jungle calédonienne pendant plus de 50 ans. Mais cette survie s’est faite au détriment des contribuables, qui ont financé une carrière marquée par des dérives. En définitive, sa condamnation récente pour favoritisme n’a rien d’un « assassinat politique », contrairement à ses affirmations. Elle représente le couronnement d’une carrière passée à distribuer l’argent de la France à ses proches, sans véritable vision pour les citoyens des Îles Loyauté. En fait, Jacques Lalié incarne les dérives d’une politique où clientélisme et mauvaise gestion règnent souvent en maîtres. Si son ascension témoigne d’une habileté certaine, ses scandales, sa gestion désastreuse et surtout son bilan, illustrent un leadership défaillant. À l’heure où la Nouvelle-Calédonie se tourne vers son avenir, le cas de Jacques Lalié souligne ainsi la nécessité d’un renouvellement politique, basé sur l’éthique et la responsabilité, loin des pratiques qui ont marqué cette carrière « assassinée ».
En Allemagne, on raserait une partie de la forêt de Reinhardswald pour y installer des éoliennes ?
l’énergie verte ! l’écologie !
https://www.youtube.com/watch?v=0k-SC4YzCKY
Et merci Mme Von Leyen comme le rappelle ce député !
Après la censure , la démission ? Après cette dissolution ahurissante
Non, pas du tout au dernières nouvelles Macron va parler au JT le 5 décembre à 20h.
Macron va nommer un premier ministre sous 24h.
Et qu’il n’a toujours pas l’intention de démissionner.
Des noms court comme Lecornu bayrou etc..
https://www.lejdd.fr/politique/barnier-menace-macron-pret-degainer-un-nouveau-premier-ministre-en-24-heures-152450
Le gouvernement Barnier vient de tomber avec 331 OUI
La Calédonie aura des sous puisque çà a été voté juste avant la censure.
En parlant de province. La dernière chance pour la Calédonie pour obtenir un financement. Je ne vois pas comment les députés de l’assemblée nationale pourraient revenir sur leur derniers votes qui étaient un refus clair et net. Un examen anticipé ou pas ne me semble pas suffisant pour faire changer l’avis des députés. Puisqu’une anticipation, indique clairement que le gouvernement Barnier va tomber. Sinon on aurait pas une précipitation de ce genre. Dans ce cas les députés vont certainement penser à garder ce financement pour la métropole qui en aura plus besoin après la censure. Le chiffre 4 de la… Lire la suite »
Ah mais j’ai oublié que le 4 décembre en métropole c’est le 5 décembre chez nous.
Et maintenant je sais pourquoi ils ont voté en faveur d’un budget.
Parce que ce budget n’est pas spécialement pour la Calédonie, c’est une somme que devra être partager entre la Calédonie, l’Ukraine, les Forces de l’ordre et un quatrième dont je ne me souviens plus.
Evidemment le quoi qu’il en coute pour l’Ukraine a dû être le déclencheur pour un vote favorable.
Je préfère vous mettre un lien qui indique clairement l’Ukraine, car les autres liens évitent clairement de la mettre.
https://www.publicsenat.fr/actualites/economie/ukraine-nouvelle-caledonie-prime-jo-le-parlement-adopte-definitivement-le-projet-de-loi-fin-de-gestion#:~:text=Le%20S%C3%A9nat%20et%20l'Assembl%C3%A9e,ainsi%20que%20le%20financement%20des
Le ministre Buffet se raccroche à la Calédonie pour éviter à Barnier de subir une censure. Ce qui me fait dire, que ce ministre est prêt à tout pour sauver Barnier et pour forcer les députés à subir éternellement tous les 49.3 à venir. Mais il est inconscient, les députés de l’assemblée national ont déjà eu leur dose de 49.3. Ils vont certainement réagir, s’ils ne veulent pas qu’on leur impose à tout vent et par 49.3 des lois qu’ils ne veulent pas. Pourquoi la Calédonie se retrouve en plein milieu de cette histoire de censure?. La pitié est un… Lire la suite »
“Je ne voterai pas la motion de censure. On a vu l’impact de ce qui a été la dissolution, la difficulté d’engager des discussions autant sur la relance économique, que sur la reprise des discussions sur l’avenir institutionnel.” Je ris bien, comme si son vote allait changer quelque chose. Qu’est ce qu’il raconte ce Tjibaou, en parlant de reprise des discussions sur l’avenir institutionnel?. Alors que tous ici savent, qu’une partie des indépendantistes refusent d’en discuter. sauf si c’est pour leur projet d’indépendance. Ce n’est pas bien de se réfugier sous de fausses raisons. La raison numéro 1, c’est que… Lire la suite »
Jacques Lalié n’est certainement pas le pire, le plus nuisible des politiciens indépendantistes qu’ont aimerait voir démis de ses mandats et viré de la politique
Oui, c’est bien, mais incomplet ton commentaire. Tu me laisses avec un point d’interrogation.
C’est qui pour toi le pire et nuisible des politiciens indépendantiste qu’on aimerait voir démis de ses mandats et viré de la politique?.
Tu nous laisses dans le mystère ou tu vas nous donner un nom?.