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L’Affaire Drowa : quand le colonialisme-socialiste met en péril la sécurité des Calédoniens

Un commissaire de police kanak parachuté à Nouméa sur décision politique, une suspension après l’insurrection de mai 2024, un soutien orchestré par l’Église protestante de Kanaky pour le réhabiliter… L’histoire d’Henri Drowa révèle les compromissions d’un pouvoir socialiste qui, pour plaire aux indépendantistes, a sacrifié la méritocratie et la sécurité publique. Derrière cette affaire, une manœuvre bien rodée : infiltrer les institutions régaliennes tout en restant financées par l’État. Racket.

Empêtrée dans ce système partial et raciste, Dame Justice semble avoir perdu le courage d’user de son glaive en toute impartialité” (Communiqué de l’EPKNC, 13 mars 2025). Ainsi parle l’Église Protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie (EPKNC) pour défendre Henri Drowa, premier commissaire de police kanak, suspendu en novembre 2024 pour le motif convenu de “problèmes managériaux“. En réalité, son comportement pendant les émeutes avait soulevé des doutes sur sa loyauté. Aujourd’hui, l’EPKNC brandit l’argument racial et accuse la justice française de persécuter un homme qui incarnerait la reconnaissance du peuple kanak au sein des institutions régaliennes. Pourtant, derrière cette façade de victimisation, une réalité plus crue émerge : Drowa n’a jamais été nommé pour ses compétences, mais par pur opportunisme politique.

Une nomination politique imposée et non méritée

Dans la police nationale, l’affectation des commissaires obéit à des règles strictes : les postes sont attribués en fonction des besoins du service, et non des préférences individuelles. Un commissaire fraîchement diplômé n’a normalement pas son mot à dire sur son premier poste, encore moins lorsqu’il s’agit d’un retour immédiat dans son territoire d’origine, une exception rarissime. Pourtant, en 2015, Henri Drowa a obtenu une affectation directe en Nouvelle-Calédonie, alors que sa place normale aurait été en métropole, où la grande majorité des jeunes commissaires effectuent leurs premières années de service. Pire encore, cette nomination a suscité une fronde au sein même de la profession. Comme le révélait Le Figaro, plusieurs commissaires dénonçaient un “pistonné” parachuté grâce à des soutiens politiques, au mépris des règles du concours. Dans ce cas précis, les pressions de l’ex-député Philippe Gomès et de Thierry Lataste, alors Directeur de Cabinet de François Hollande, ont joué un rôle déterminant.

Un parcours troublé : de Nouméa à Lifou

Mais dès son arrivée, le malaise s’installe. Son affectation à Lifou, quelques mois plus tard, une zone sous juridiction de la gendarmerie et non de la police nationale, révèle un problème majeur : soit il n’avait pas la compétence requise pour occuper un poste stratégique à Nouméa, soit il a été affecté à proximité de certains réseaux indépendantistes qui étaient déjà ses supérieurs. Cette relégation discrète à Lifou confirme en tous les cas que sa présence au sein des instances de commandement des services de renseignements de l’Etat posait problème.

Mai 2024 : le tournant

Puis vient le tournant de mai 2024. Lorsque la Nouvelle-Calédonie s’embrase, l’attitude de Drowa soulève des interrogations. Son positionnement ambigu vis-à-vis des émeutiers ne passe pas inaperçu. Quelques mois plus tard, il est suspendu par l’IGPN pour des raisons présumées “managériales”, mais la véritable raison est ailleurs. Trop de doutes entourent son rôle pendant les émeutes, trop d’interrogations sur sa posture face aux éléments radicalisés. Une telle sanction, aussi rare qu’inédite, ne tombe pas du ciel.

Tjibaou et l’EPKNC : une récupération politique

À peine suspendu, le camp indépendantiste tente immédiatement de le récupérer. Emmanuel Tjibaou, nouvellement élu député de la seconde circonscription, réclame que Drowa soit affecté à sa protection personnelle. Une demande sans précédent, révélatrice d’une stratégie d’exfiltration visant à le placer hors de l’appareil policier, tout en le maintenant financé par l’État français (et donc par les contribuables). Mais cette tentative a échoué. Qu’à cela ne tienne, un deuxième levier est activé : l’Église Protestante Kanak entre en scène et publie un communiqué dénonçant une « justice coloniale » et réclamant sa réhabilitation.

Un schéma de sabotage des institutions

L’objectif est limpide : faire de Drowa un symbole de la persécution des Kanaks et forcer Paris à reculer. Cette campagne ne cherche pas à défendre un fonctionnaire suspendu pour faute, mais à imposer un précédent : un commissaire indépendantiste, payé par l’État, affranchi de sa hiérarchie et serviteur supputé des intérêts séparatistes. Cette affaire révèle aussi la progression méthodique de l’infiltration des institutions régaliennes par des cadres acquis à la cause indépendantiste. Ce schéma a été appliqué ailleurs, dans d’autres transitions post-coloniales. On l’a vu au Vanuatu dans les années 80, lorsque la France continuait à financer des fonctionnaires qui servaient en fait un État désormais indépendant… On le voit aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie avec cette tentative de détourner les postes de commandement de la police pour les soumettre à une influence communautaire.

Gomès et Lataste : architectes du chaos

L’affaire Drowa illustre parfaitement la stratégie clientéliste et opportuniste de Philippe Gomès et de Thierry Lataste. Plutôt que de privilégier la compétence, ils ont à leur époque imposé un commissaire kanak pour satisfaire les revendications indépendantistes et afficher leur fameuse “calédonisation des compétences régaliennes“. Peu leur importait l’efficacité ou la sécurité publique : il s’agissait avant tout d’acheter la paix sociale avec l’argent de l’État. Cependant, comme tous les autres, leur plan a échoué. Drowa, incompétent ou trop proche des milieux indépendantistes, a été suspendu après les émeutes de 2024. Le symbole s’est retourné contre eux. Dans ce genre de situation, la tactique de tous les Gomès de la terre est toujours la même : attendre qu’une critique surgisse, crier au racisme et se poser en défenseurs des Kanak opprimés. Une mécanique bien rodée, qui transforme chaque contestation en procès politique.

Cette fois-ci, la manipulation ne prend plus. Après les pillages et la violence, les Calédoniens ont compris le jeu cynique. Si l’État cède, il ouvrira la voie à d’autres infiltrations de complaisance dans la police, la justice et l’administration. Petit à petit, l’autorité républicaine s’effacera sous le poids du chantage identitaire.

Le colonialisme socialiste : acheter la paix sociale au détriment de l’État

Cette affaire c’est le colonialisme socialiste dans toute son horreur. Un système où l’on instrumentalise un peuple pour justifier des décisions absurdes, où l’on corrompt les institutions sous couvert de progressisme, où l’on détruit les principes fondamentaux de la République au nom d’une utopie clientéliste. En voulant satisfaire tout le monde, on finit par trahir tout le monde.

Si l’État cède à cette pression, il enverra un signal clair : désormais, la pression communautaire prime sur la compétence. D’autres suivront. D’autres nominations de complaisance seront imposées dans la police, la justice, l’administration. Petit à petit, l’autorité républicaine se déliera, gangrénée par la peur du conflit ethnique et par le poison du chant identitaire.

Un échec révélateur, un avertissement pour l’État

L’Affaire Drowa est bien plus qu’un scandale individuel. C’est une démonstration du sabotage institutionnel organisé par une gauche irresponsable et par des indépendantistes qui savent manipuler la machine républicaine pour mieux la vider de sa substance. La seule réponse possible est de refuser ce racket et de réaffirmer un principe simple : en République, les postes doivent être occupés par des individus compétents et loyaux, et non par des pions politiques placés pour apaiser les revendications ethniques.

La Nouvelle-Calédonie mérite mieux que ces arrangements nauséabonds. Elle mérite une administration intègre, une justice impartiale et une police qui protège tous les citoyens, quelque soit leur origine. Ce combat est essentiel. Parce qu’après Drowa, ce sera un autre. Et après cet autre, encore un autre. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de républicain sur notre territoire.

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Hubert B

Hubert B. a rejoint Calédosphère au tout début de l’année 2015. Enfant du pays, il a grandi à Nouméa et a ensuite bourlingué durant près de vingt ans au gré de ses envies et des hasards de la vie. Fils d’une bibliothécaire/documentaliste, il a été tour à tour enseignant, pigiste, formateur mais c’est finalement vers l’écriture qu’il a choisi de revenir. Succinct, précis, parfois laconique, si son style est volontiers direct, ses intérêts sont éclectiques et toujours tournés vers l’actualité. Sa citation favorite : « Le journaliste doit avoir le talent de ne parler que de celui des autres »

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Fredy Gosse
J’ose Paldir
21 mars 2025 19:19

Ce qui est écrit est fort juste mais sincèrement la discrimination positive est la mamelle des nominations en Caledonie et même en métropole .. vous ne connaissez personne dans ce cas ? Maintenant les communistes depuis un siècle voulaient et veulent la disparition de ce qui fut les empires coloniaux , ayant réussi ( après le suicide européen des 2 guerres mondiales) il Reste les confettis qu il convient de faire disparaître . Le logiciel communiste fait partie de la pensée politique et administrative de notre pays et comme il est le squelette de la pensée verte ,jamais il n… Lire la suite »

ditou
ditou
Répondre à   J’ose Paldir
23 mars 2025 18:47

Nous vivons, depuis des siècles, ou seul les embauches soit par connaissance, soit par l’argent sont privilégiées.
Il en a été ainsi et restera ainsi encore bien longtemps.

Lemec Dici
Lemec Dici
20 mars 2025 22:57

Dans sa grande faiblesse, l’Etat reste fidèle à sa ligne qui est celle de toujours croire qu’il pourra résoudre les problèmes et s’en sortir à moindre frais en faisant des cadeaux à ses ennemis.

ditou
ditou
Répondre à   Lemec Dici
21 mars 2025 04:34

L’Etat n’est pas l’ami du peuple. Il ne l’a jamais été et ne le sera jamais.
Il faut bien comprendre, que l’Etat ne défend que l’Etat et ses intérêts.
A mon avis, l’Etat sait depuis toujours, qu’il ne résoudra jamais le problème calédonien.
Franchement, il nous faut un Trump comme président. Au moins lui, c’est les autres, qui lui font des cadeaux.

NICHOLLS
NICHOLLS
20 mars 2025 18:12

Comment se fait-il que personne n’ait dénoncé cette nomination sous couvert de Gomès, Lataste, et soutenue par l’EPKNC avec la complicité de l’Etat ???… 😤 Nos politiciens Loyalistes ne ce seraient pas aperçu de cette nomination non pas par la compétence, mais politique, et ne pas la dénoncer …ce serait là une grande faute ! Soit d’incompétence politique, soit de négligence éhontée… Je pose la question et en attend une réponse ! À aujourd’hui, où en est cette affaire ? Qui garde un œil sur cet individu dangereux ☢️ pour les citoyens non-kanaks ?… et enfin que compte faire l’Etat,… Lire la suite »

ditou
ditou
Répondre à   NICHOLLS
23 mars 2025 18:39

Le problème ici, c’est l’emploi local.
Que certains confondent avec l’emploi kanak.
Alors, dés qu’un kanak se pointe. Ils se sentent obliger de leur donner un poste et çà qu’il soit qualifié ou pas.
Pas étonnant de la part de Gomes, puisque Calédonie Ensemble a toujours montrer sa préférence pour les indépendantistes.
Le but des indépendantistes, c’est de mettre l’un des leurs à des postes à grande responsabilité, pour avoir la main mise sur la totalité de l’île.
Il ne faut pas se faire d’illusion cet homme restera sur la Calédonie puisqu’il en est originaire.

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