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Nous avons une sortie !
Depuis plus de quarante ans, la Nouvelle-Calédonie cherche une issue entre indépendance et maintien dans la République française. Les négociations institutionnelles patinent, les accords s’usent. Ce pays n’attend pas un nouveau compromis. Il attend une vérité.
Depuis le 11 mai 2025, un texte propose une sortie fondée sur la reconnaissance mutuelle des deux peuples. Il est là. Il appartient désormais aux consciences.
La vérité manque, la paix s’éloigne
Depuis des mois, tout semble suspendu. Les réunions se succèdent, les textes s’empilent, les communiqués promettent encore la paix. Mais chacun, au fond de lui, sait que la vérité n’a pas été dite. La Nouvelle-Calédonie ne manque pas de ministres, de médiateurs, ni d’experts. Elle manque de vérité.
On parle d’accord global, de compromis historique, de futur apaisé. Mais le chemin proposé ressemble à une fuite : masquer les échecs, promettre sans croire, arranger sans trancher. Sans vérité, il n’y aura pas de paix durable. Sans reconnaissance mutuelle, il n’y aura pas d’avenir commun. Tout ce qui est annoncé aujourd’hui n’est pas une sortie. C’est une mise en attente.
Un peuple a tenu
Pendant que les discours tournaient en rond, quelque chose a tenu. Dans l’ombre, un peuple discret a gardé vivante la fidélité au pays réel. Non par adhésion partisane, mais par lucidité, par devoir intérieur. Ce peuple n’attend pas de programme. Il n’attend pas de promesses. Il attendait une parole vraie.
Aujourd’hui, cette parole existe.
Le texte existe. Il est en ligne. Il est là.
Depuis le 11 mai, un texte est public. Discrètement publié sur reconnaissances.nc. Sans concert de louanges. Sans besoin de validation. Ce texte ne propose pas un statut. Il ne réclame pas de nouveaux transferts de compétences. Il propose un pacte de reconnaissance mutuelle.
Son nom : la Double Reconnaissance.
Il affirme que :
- Les autorités coutumières légitimes peuvent reconnaître l’existence de la Calédonie Française, son droit républicain, ses terres publiques et privées, son peuple libre.
- La Calédonie Française peut en retour reconnaître la souveraineté coutumière de la Kanaky, sur ses terres ancestrales, son droit propre, ses autorités traditionnelles.
- L’État, face à ce double geste, n’aurait plus à arbitrer, ni à imposer.
Son rôle serait de garantir le pacte, et non de gouverner les volontés.
Non un accord écrit à Paris. Non une fuite sous un autre nom. Mais une reconnaissance croisée, souveraine et libre.
Ce n’est pas un programme. C’est un pacte.
La Double Reconnaissance n’est pas une opinion de plus. C’est un cadre fondateur. Ni statu quo, ni rupture, elle propose une voie juste, lucide, viable. Une troisième voie véritable — parce qu’elle est fondée, transmise, acceptée.
Ce n’est pas non plus un projet de gouvernance. Elle n’est pas un arrangement institutionnel de plus.
La Double Reconnaissance est un pacte de vérité.
Un pacte simple, clair, entier : reconnaître ce qui est, dire ce qui doit l’être, et remettre chacun à sa juste place.
Il ne s’agit pas de discuter la souveraineté des uns ou des autres. Il s’agit de se reconnaître tels que nous sommes — Kanaky et Calédonie Française — et d’acter cette reconnaissance sans que l’un s’efface devant l’autre. Le texte ne formule pas un programme. Il trace une ligne de clarté dans la poussière.
Le chemin est ouvert, mais la clef est chez les coutumiers
Le texte est là. Accessible à tous. Lisible par tous. Mais il ne peut être imposé.
Et il ne peut être scellé que par ceux qui détiennent la clef : les chefs coutumiers légitimes de Kanaky.
Et ce n’est pas à eux qu’il faut aller l’imposer. C’est au peuple lui-même de le faire parvenir jusqu’à eux, sans tapage. Par la force du respect, par la confiance silencieuse, de case en case, de parole en parole, jusqu’aux poteaux coutumiers.
Si vous lisez et que cela vous parle, transmettez.
Le texte ne réclame ni débats, ni campagnes.
Il suffit de lire. Et, si votre cœur reconnaît ce qui est juste, de le transmettre. À ceux que vous savez dignes de confiance. À ceux qui peuvent l’emporter plus loin, plus haut, plus profondément.
Il n’y a pas d’autre mission que celle-ci : lire, comprendre, et porter.
Ce texte est une sortie. Mais chacun choisit d’y entrer.
La sortie existe. Elle est ouverte. Elle est offerte.
“Nous devons défendre la vérité à tout prix, même si nous sommes à nouveau réduits à douze.” — Jean-Paul II
À douze ou à cent vingt mille, peu importe. Ce qui compte, c’est la fidélité.
Le chemin est ouvert. À chacun d’y marcher. Ou non.
Mais désormais, plus personne ne pourra dire qu’il n’y avait pas d’issue.
