Connect with us

Calédosphère

Actualité

La santé en Calédonie, un peu d’ordre s’impose

La santé coûte cher en Nouvelle-Calédonie, on estime les dépenses globales annuelles à près de 100 milliards de francs. Et ce poste budgétaire n’ira pas en diminuant. C’est la raison pour laquelle le gouvernement réfléchit à une optimisation des choses.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement via la chargée de la santé Valentine Eurisouké, tient les « assises de la santé ». Entre autres objectifs fixés à cette procédure, celui de mettre en œuvre une nouvelle gouvernance de la santé en Calédonie. Ce qu’indique Valentine Eurisouké elle-même :

Dans un contexte de morosité économique, il importe de faire émerger une gouvernance forte par l’évaluation de notre système de santé, de ses pratiques, de son efficience, sa cohérence, son efficacité et surtout sa pertinence

Il s’avère en effet qu’à l’usage, on ne sait plus très bien par qui est dirigé le secteur de la santé. C’est une sorte de mille-feuille opérationnel et institutionnel sur lequel s’empile la CAFAT, les mutuelles, les DPASS, la DASS, l’Agence Sanitaire et Sociale… et à chaque étage se trouvent des instances de direction qui décident de la mise en œuvre de politiques sanitaires, avec les conséquences budgétaires et financières qui vont avec. Une unité de commandement est donc réclamée pour permettre à notre système de santé, dont tout le monde loue la qualité, de rester efficace et au profit de tous, sans que les dépenses n’atteignent des niveaux que la Nouvelle-Calédonie ne pourra plus assumer.

Une mission de l’IGAS ?

Les dépenses de santé vont croître pour trois raisons : l’ouverture du Médipôle, l’amélioration des techniques médicales et l’allongement de la durée de vie. Il faut donc faire face et sans réduire les moyens, être capable de proposer une politique pérenne et cohérente. Car la multiplicité des organes d’intervention ne va pas sans poser des difficultés, par exemple sur la gestion des régimes sociaux pour lesquels, notamment le RUAMM, les chiffres de déficit diffèrent selon les organismes de santé. L’évaluation de notre système de santé pourrait conduire l’IGAS (l’Inspection générale des Affaires Sociales), compétente en matière de santé et dont la mission, entre autres, est de contrôler et évaluer les structures et les politiques et de conseiller les pouvoirs publics, à effectuer de telles missions en Nouvelle-Calédonie. C’est en tout cas l’une des pistes de la longue réflexion engagée par les Assises de la Santé. À noter que la question de la maîtrise des coûts de la santé ne date pas d’hier, mais qu’il faut remonter à 2002 pour trouver trace d’un plan global et d’ensemble de réduction de ces coûts.

Afficher la suite
Hubert B

Hubert B. a rejoint Calédosphère au tout début de l’année 2015. Enfant du pays, il a grandi à Nouméa et a ensuite bourlingué durant près de vingt ans au gré de ses envies et des hasards de la vie. Fils d’une bibliothécaire/documentaliste, il a été tour à tour enseignant, pigiste, formateur mais c’est finalement vers l’écriture qu’il a choisi de revenir. Succinct, précis, parfois laconique, si son style est volontiers direct, ses intérêts sont éclectiques et toujours tournés vers l’actualité. Sa citation favorite : « Le journaliste doit avoir le talent de ne parler que de celui des autres »

0 0 voter
Évaluation de l'article
guest
31 Commentaires
plus récents
plus anciens plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments
tyty
tyty
29 septembre 2015 18:08

C’est pas la peine d’essayer de tortiller du Q pour faire des crottes bien droites non plus… La santé publique, c’est comme un verre qu’on rempli avec une carafe (les cotisations), et qui se vide via les buveurs qui ont plongé leur paille dedans (les malades, les médecins…) Plus on met de pailles plus le verre se vide rapidement. Si y a trop de buveurs alors il faudra envoyer plus de carafes pour pas se taper une sécheresse. Le problème c’est que les mecs qui s’occupent d’apporter les carafes ne se reproduisent pas à la même vitesse que les buveurs.… Lire la suite »

Mister Eric
Mister Eric
Répondre à   tyty
29 septembre 2015 18:20

“on augmente les cotisations, on claque un clone du Ruamm, la classe moyenne (minoritaire) va raquer et fermer sa gueule comme d’hab, et moi je récupère les bulletins de vote de la classe des cas sociaux (majoritaire)…”
————-
tellement vrai !
Tu trouveras des mecs dans ce genre pour faire ça même chez les “loyalistes”.

sagamore
sagamore
23 septembre 2015 12:02

Après le tabac,
y’a la bouteille carrée, la vitesse, Sarkosi, le H, les pesticides,
la pub crétinisante, la centrale à charbon, l’horoscop…

Bof, pour assainir le pays, y’a encore du boulot !

Prigent Yannick
Prigent Yannick
23 septembre 2015 11:48

Question : sachant que les fonds maladie de la CAFAT sont ceux des cotisations salariales et patronales, serait-il indécent de signaler à l’IGAS, que des personnes n’ayant jamais cotisé à la CAFAT ( avant l’AMG) ont bénéficié à ses frais de grosses interventions chirurgicales hors du territoire ?

olivier blanc
olivier blanc
22 septembre 2015 22:47

Commencez par viré Grangeon, psfanstiel, Odile Kazet et Kevin Lucien, Guillaumot est en retraire aprés pourri la santé du térritoire. Quand à deladriére, il est pas fait pour la médecine et je ne voie pas ce qu’il fait au gouvernement si n’est pour prendre du fric à usé ces fonds de culottes sur les chaises.

Tryphon
Tryphon
22 septembre 2015 21:43

Bjr, Dénoncer les millefeuilles administratifs est dans l’air du temps et peu risqué tant les citoyens se sont habitués à ce discours. Je dirais même que c’est aller dans le sens du vent. Et c’est l’arbre qui cache la forêt. Quid des conduites à risques : combien coutent t-elles? comment les bannir? Quid des produits nocifs : Taxer le tabac, l’alcool, certes mais à quel niveau compte-tenu de leur coût, sur la santé et sur la prévention nécessaire? comment taxer aussi la distribution de produits trop salés ou trop sucrés : peut-on ramener le prix des boissons trop sucrée au… Lire la suite »

Martin
Martin
22 septembre 2015 19:31

Combien coûte la pose clope dans les sociétés ou administrations ?

Z
Z
Répondre à   Martin
23 septembre 2015 05:59

Et la Pause caledosphere,elle coûte combien?….

Inforétif
Inforétif
Répondre à   Martin
23 septembre 2015 07:02

Pas grand chose, n’importe quel récipient pas en plastique peut faire office de pose clope (qu’on appelle aussi cendrier).

Tif020401
Tif020401
Répondre à   Martin
26 septembre 2015 17:08

:Allez voir le rapport de la dass http://www.dass.gouv.nc/portal/page/portal/dass/librairie/fichiers/28210252.PDF Vu dans la presse que le tabac coûte 20 milliard à la collectivité et rapport 12, 868 millard , chiffres qui vient de ce rapport . Le coût direct médical est de 1,631 milliard dans ce fameux rapport . Et pour arriver à 20 milliard de coût du pour la société , ils comptent dans les coûts indirects les 13,326 milliards que les ménages calédonien payent chaque année pour acheter leurs cigarettes surtaxes ( plus de 400% en 2012) En claire ils taxent pour équilibrer le coût du tabac, mais ils comptent… Lire la suite »

gil
gil
22 septembre 2015 19:27

La nouvelle calédonie aura t-elle longtemps les moyens de sa protection sociale a la française? Le système actuel est une poule aux oeufs d’or pour tous les intervenants de la santé ( praticiens,spécialistes, entreprises pharmaceutique , ambulanciers ..) tous se gavent au frais de la princesse. C’est vrai que c’est pas évident a gerer: quel niveau de soin pour les gens qui n’ont pas les moyens de se soigner? Est ce normal que la Cafat paye les soins des personnes qui ont abusé de l’alcool, des cigarettes, de la nourriture? Quid de l’acharnement thérapeutique? Etc etc. Et qui doit décider… Lire la suite »

Voir plus dans Actualité

Top du moment

Commentaires récents

To Top