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Les petits cailloux blancs de Frogier et Gomes
En coulisse, depuis le dernier comité des signataires extraordinaire, les deux leaders politiques semblent préparer un rapprochement avec en ligne de mire le référendum de 2018. Petites phrases, actions communes ou interviews croisées, à mots couverts Pierre Frogier et Philippe Gomes multiplient les messages à leur électorat respectif. Nouveau souffle ou murmure ?
La lettre commune adressée à François Hollande par le sénateur du Rassemblement et le député Calédonie Ensemble en avait étonné plus d’un. Les deux frères ennemis de la politique calédonienne – dont on connait les avis tranchés et souvent opposés sur la stratégie nickel – avaient décidé le 8 décembre dernier de rendre publique une lettre qu’ils avaient co-signée et ce afin de demander au Président de la République de venir en aide à la SLN, via le groupe Eramet dont l’Etat est actionnaire. Une action qui n’avait pas manqué d’entrainer une certaine stupéfaction dans les rangs de Calédonie Ensemble et du Rassemblement. Pour autant, à bien y regarder, cette « initiative commune » semble s’inscrire dans un plan plus vaste visant à organiser le rapprochement des deux parlementaires dont l’objectif pourrait être la préparation de la sortie de l’Accord de Nouméa…
Acte 1 : la SLN, 1er pas sur le « nouveau chemin »
Depuis plus de six mois en effet, alors que les deux hommes ne sont généralement pas avares de reproches l’un envers l’autre, aucun d’entre eux n’a émis la moindre critique contre son adversaire politique, du moins en public. En cause, la bonne tenue du comité des signataires extraordinaire du 5 juin, lequel avait été qualifié « d’historique » par les différents participants du fait de l’accord unanime conclu autour des listes électorales. A l’instar du Premier ministre, les médias avaient évoqué un « souffle nouveau » censé alors pouvoir transcender les différents clivages partisans et les débats politiciens. Hélas, de retour sur le caillou, la politique avait repris ses droits. Sauf pour Philippe Gomes et Pierre Frogier. On sait en effet que les deux hommes se sont rencontrés à de nombreuses reprises essentiellement à Paris depuis le comité des signataires. Loin de l’agitation du Boulevard Vauban et des débats parfois stériles du congrès c’est peu après les attentats du 13 novembre et la réunion du Congrès à Versailles que les deux hommes auraient décidé de lancer ouvertement une action commune. L’ambiance post-attentat et le climat de concorde nationale aidant, la décision du Conseil d’Administration de ERAMET (où siège Philippe Gomes) qui a repoussé sine die la construction d’une nouvelle centrale électrique les a vraisemblablement aidés à définir le combat commun : à savoir la défense de la SLN. Ensuite, les deux leaders se sont évertués à expliquer leur démarche tout en adressant à leurs troupes des messages on-ne-peut-plus-clair. C’est ainsi que, profitant de la période des vœux, le député Gomes a mis en avant l’union :
Sur des sujets essentiels comme les corps électoraux par exemple, nous avons su faire cause commune. De la même manière, Pierre Frogier et moi sommes parvenus à mettre de côté nos divergences pour saisir ensemble le président de la République sur la question de la SLN (…) Autre point positif, Les Républicains participent désormais aux discussions sur la sortie de l’accord auxquelles contribuent les experts de l’État (Philippe Gomes ; Sources : LNC du 28/12/2015)
De son côté, le sénateur Frogier n’a pas hésité à tacler la rédactrice en chef de la radio RRB, qui lui est pourtant proche, laquelle lui reprochait de façon sibylline cette nouvelle proximité affichée :
Elizabeth Nouar : Est-ce que vous ne lui [Philippe Gomes] sauvez pas un peu la mise, est-ce que vous ne lui permettez pas de redorer son blason à l’égard de la SLN en signant cette lettre avec lui ?
Pierre Frogier : Vous lui poserez la question directement
Elizabeth Nouar : Il ne me répond pas toujours.
Pierre Frogier : Oui, mais enfin, il commence à vous répondre puisque j’ai entendu sur votre radio qu’il avait donné une interview à partir de Paris donc il n’y a pas de raison que sur ce nouveau chemin, il n’accepte pas de venir dans vos studios. Si vous le souhaitez, je peux toujours faire l’intermédiaire…
Elizabeth Nouar : Est-ce que là, vous ne lui avez pas un petit peu sauvé la mise, c’est ce que certains vont vous reprocher ?
Pierre Frogier : Le problème il n’est pas là. Moi j’essaie de vous montrer la lune et puis vous, vous regardez le doigt. Je vous dis qu’il y avait péril là, pour la SLN.
Acte 2 : se retrouver sur « l’essentiel »
Durant tout le mois de décembre et avant que les Calédoniens ne soient absorbés par la période des fêtes et des vacances, Pierre Frogier et Philippe Gomes ont multiplié dans les médias les messages expliquant un possible rapprochement LR/CE sur les sujets qu’ils jugent « prioritaires ». Pour le président du Rassemblement, il s’agit là avant tout d’un moyen de contrer les indépendantistes en démontrant l’unité de la famille loyaliste :
Nous nous sommes mis d’accord, d’abord entre Calédonie Ensemble et nous sur ce qu’il était possible de faire en matière de corps électoraux (…) et à partir du moment où nous avons pu faire bloc, eh bien les indépendantistes ont eu une attitude très différente (Pierre Frogier ; Sources : RRB le 11/12/2015)
En réponse, quelques jours plus tard, le leader de Calédonie Ensemble enfonçait le clou et déclarait tout le bien qu’il pensait de cette possible « cause commune »
Il ne s’agit pas, ni pour lui [Pierre Frogier], ni pour moi, de nier ce qui nous sépare, mais il s’agit de nous rassembler sur l’essentiel (Philippe Gomes ; Sources : Radio Djiido le 21/12/2015)
Acte 3 : préparer le référendum de 2018
Pour les deux principaux partis non-indépendantistes, la question de la sortie de l’Accord de Nouméa est centrale. Philippe Gomes est partisan d’un « référendum éclairé » quand Pierre Frogier défend lui la signature d’un « troisième accord ». Mais, si les énoncés de la future consultation à la population divergent, l’un et l’autre restent opposés au référendum de sortie prévu par la Loi Organique, le trouvant « bête et méchant » pour l’un ou le qualifiant de « référendum guillotine » pour l’autre. Sûrs du résultat qui verrait la large victoire des loyalistes et la sèche défaite des indépendantistes, les deux responsables politiques privilégient plutôt des discussions en amont avec les leaders de l’UC et du Palika. Equilibristes, en ayant à cœur de ne pas se renier (ce qui les affaiblirait durablement), les deux hommes tachent donc de trouver une voie médiane qui pourrait les rassembler. C’est ainsi que suite à la déclaration de Michel Rocard se disant pour un 3ème accord, le sénateur Frogier a dégainé le premier dans le courant du mois de décembre :
Entendons-nous bien, le troisième accord ce n’est pas en soi une solution c’est une méthode, un aboutissement. (Pierre Frogier ; Sources : RRB le 11/12/2015)
Une méthode ? Le terme n’aura pas échappé aux observateurs les plus fins de la politique calédonienne. C’est en effet ainsi que Philippe Gomes aime à qualifier son « référendum éclairé » et la construction du « jour d’après » la consultation. Et comme dans une partie de tennis se jouant par média interposé, le député de la seconde circonscription s’est félicité quelques jours plus tard de la déclaration de son adversaire :
J’ai entendu Pierre Frogier déclarer récemment que le troisième accord était plus une méthode qu’une solution. Nous sommes tous prêts à rechercher un consensus sur la formulation des questions qui doivent être posées (Philippe Gomes ; Sources : LNC du 28/12/2015)
En quelques phrases les deux hommes ont semble-t-il expliqué quel était vraisemblablement leur objectif commun : celui de préparer ensemble l’intitulé de la ou des questions qui seront posées aux Calédoniens à la fin du second semestre de 2018, soit dans un peu plus de deux ans maintenant et de les faire valider par le congrès. Toutes déductions faites, si ces suppositions sont vraies, reste à savoir quand ce rapprochement ou ces annonces auront lieu : 2016 ? Avant les présidentielles de 2017 ? Après ? C’est peut-être le président du gouvernement qui aura donné la clef de l’énigme dans ses vœux prononcés sur la radio Océane à la veille du nouvel an :
On parle du souffle des comités des signataires, on voit qu’il est en train de repartir et c’est tant mieux, entre d’abord Philippe Gomès et Pierre Frogier, et il faut que ça redescende sur les élus du Congrès. On ne va pas pouvoir se mener une guerre sur l’année 2016 (Philippe Germain ; Sources : Radio Océane le 31/12/2015)
Philippe Germain qui préférerait ne plus avoir à batailler face à une opposition vivace et dynamique dans l’hémicycle du congrès avait donné là une indication : un accord pourrait être conclu en 2016. Une « année blanche », c’est-à-dire sans élection (et donc sans campagne électorale et sans enjeux politiques) et durant laquelle de nombreuses réformes doivent être mises en œuvre. Or, certaines d’entre-elles seront très difficiles, voire même impossibles à voter sans l’appui des Républicains. Avec 16 élus Calédonie Ensemble et 10 élus Les Républicains au congrès de la Nouvelle-Calédonie, les deux groupes disposent de presque la moitié des voix à eux seuls. Autant dire qu’un rapprochement politique entre les deux frères ennemis, s’il n’est pas motivé par des raisons idéologiques et fait grincer des dents, reste l’hypothèse la plus pragmatique. En tout état de cause c’est peut-être l’hypothèse la plus attendue pas les électeurs loyalistes, toujours prompts à réclamer l’unité de la famille non-indépendantiste.
Pierre et Hilarion, élus les “ectoplasmes” de l’année au Sénat et même chez les nouz ôtes. Quand ils ne sont pas là ils nous manquent, quoique même quand ils sont là, ils nous manquent aussi.
http://i288.photobucket.com/albums/ll167/floyd2nc/1979747_492854484159724_1314863370_n_zpsigkigrdp.jpg
En fait ces mecs sont pour une union de tout le monde, à une seule condition: qu’ils restent les chefs.
Voilà le résumé de tout ça. Ces deux coqs de basse-(très très basse)-cour me fatiguent.
Personne n’a répondu à ma question concernant le manque d’assiduité de notre sénateur aux séances
La chaine TV2 a donné ce soir la réponse: il est dans les 14 les plus souvent absents. Et
Calédosphère ne relève pas: consensus oblige?
@Delorme JC – Il a fait comme tous les mauvais élèves du monde, il a donné une explication bidon, de celles qui sauvent dans l’urgence du moment.
Nous aurions pu y penser pour lui, tellement c’est évident : il ne peut pas être au Sénat, car il est à Nouméa où il participe aux réunions organisées par l’Etat.
Ouais mon neveu ! J’en suis tombé de mon canapé.
Ici, à partir de 17 minutes :
http://pluzz.francetv.fr/videos/jt20h_,134070727.html
Et le plus absent des 17 les plus absents, champion toutes catégories, est Hilarion…
Si vous le voyez un jour à l’île des Pins, dites-lui donc : ici c’est pas le sénat . . .
Forger et Hilarion au sénat, c’est comme Nabilla à l’académie française…
Et la réponse de Hilarion à la journaliste vaut le Poingo d’Or dans la catégorie “Ben ouais quoi?”. MDR… A un moment je pensais qu’il allait dire qu’il avait peur de prendre l’avion, alors là c’était le TOP.
Il y en a qui n’aime pas les p’tits cailloux blanc, ils préfèrent les gros pavés dans la mare… Ou dans le pare-brise…
Le mariage pour tous est déjà acté … Alors le mariage impossible, pourquoi pas ?
Vaut il mieux une indépendance knk raciste à souhait avec retour a un systeme feodal ou bien une indépendance néo calédonienne, democratique, ou chaque caledonien aurait sa place sans distinction d’appartenance à telle ou telle communauté ????…..
Au fait, Pierre FROGIER est-il dans les 14 sénateurs privés de salaire par le président LARCHER
pour absences répétées ? Qui peut répondre à cette question?
Nous allons avoir le droit au plan franc-maçon de Chrisnacht, kif kif bourricot, retour aux troubles, nos deux sauveurs vont avec Hollande nous imposer leur 3ème accord où tous les indépendantistes associatifs seront ravis mais cette fois ce sera définitf plus de NC FRANÇAISE et retour au moyen-âge et à la misère bananière.