Actualité
CAFAT : très chère informatique !
À l’heure où se pose avec insistance la délicate question de la survie des régimes sociaux et du Ruaam, les administrateurs de la CAFAT ont été saisis d’un Audit qui pose clairement la question de la gouvernance de la caisse. Un audit qui fait ressortir des modes de fonctionnement sur lesquels il conviendrait de se pencher.
En décembre 2012, le conseil d’administration de la CAFAT adopte le schéma directeur informatique des systèmes d’information. Ce SDSI consiste en la refonte des systèmes d’information santé et recouvrement, en la dématérialisation des documents et au développement des services en ligne. Un projet colossal prévu pour se dérouler sur 8 ans et dont le coût atteint le niveau faramineux de 8,5 milliards de francs. Ce schéma va rester à l’état de projet, car certains administrateurs comme les collectivités s’inquiètent et s’interrogent sur sa pertinence à un moment où les régimes sociaux sont à la dérive et que la CAFAT est en difficulté. Interrogations d’autant plus aigües que dans le même temps, la CAFAT est lancée dans un projet immobilier de 10 milliards de francs, le fameux carré Alma ! Dans ces conditions et afin d’y voir plus clair, un audit a été demandé. Ses conclusions ont été rendues en fin d’année dernière et le conseil d’administration de la Cafat va bientôt en être saisi.
Un audit qui fait mal
L’audit réalisé par un cabinet métropolitain après un appel à concurrence effectué tant en Nouvelle-Calédonie qu’en métropole est sans nuance. De manière globale, ses conclusions, un document de 160 pages, soulignent que le schéma de développement est « utopique », « non adapté à la situation existante », « trop ambitieux » et constitue un « challenge irréaliste » ! Dans le détail, l’audit pointe trois dérapages majeurs. Tout d’abord le coût budgétaire du projet est nettement revu à la hausse, puisque selon les auditeurs, un tel projet se monterait non pas à 8,5 milliards, mais à 20 milliards de francs. L’audit s’inquiète également de la surestimation du recrutement qu’occasionnerait la mise en œuvre du SDSI, puisqu’il est prévu dans le schéma que le service informatique de la Cafat passe de 44 à près de 90 personnes. Enfin l’audit estime qu’il est vain d’envisager que le programme prévu par le schéma directeur puisse se faire en seulement 8 ans, soulignant que de tels projets coûteux ne peuvent être menés sur des durées importantes d’au moins 20 ans !
Un audit qui fait très mal
Mais l’audit souligne également que « plusieurs dérapages sont déjà observés dans le planning des projets tel que prévu par le SDSI » et que par ailleurs, « si une prise de conscience a été observée ces derniers mois, entraînant de fait une adaptation des travaux à la réalité, le projet présente encore certaines ambigüités ». Et cela a des conséquences au sein même de la Cafat, puisque l’Audit révèle « un malaise au sien des équipes », « une certaine démotivation » et un climat social dégradé conduisant à « une insatisfaction à 44% des personnels ». Et cela y compris au niveau des directions puisqu’il se murmure à la Cafat que le directeur des services informatiques et son adjoint auraient présenté leur démission.
Des préconisations sans nuance
Sur le plan technique, l’Audit préconise que le plan soit redimensionné selon les moyens, ce qui passe par le fait que la Caisse accepte de reconnaître que le schéma directeur est en l’état irréaliste. D’autres préconisations retiennent l’attention comme la nécessité de faire évoluer la gouvernance des projets et surtout de revoir les appels à prestation. Sur ce point, l’audit met le doigt là où ça fait mal soulignant ainsi que l’analyse des appels d’offres « montre que la procédure de mise en concurrence est très insuffisante » ou que « de multiples dérogations sont demandées pour échapper à la mise en concurrence, sur la base d’argumentaires souvent litigieux ». Fort de ce constat, l’audit souligne que « lorsqu’une mise en concurrence est effectuée, elle est réalisée dans le cadre d’un appel d’offres restreint avec envoi du cahier des charges à un nombre limité de prestataires, souvent les mêmes, quelquefois sans adéquation entre le besoin concerné et leur domaine de spécialité, ce qui conduit à un taux de réponse très faible ». Et dans ce contexte, l’audit pointe le cas d’Acadys. Selon les conclusions de l’audit, cette start-up « en particulier, a obtenu à la suite de la réalisation du SDSI plusieurs missions, représentant un volume cumulé non négligeable, sans mise en concurrence et parfois, sans que le lien avec son domaine d’intervention habituel ne soit évident ».
On comprend dès lors que le schéma directeur tel qu’il était à l’origine va devoir être revu et cela sur les plans techniques, financiers mais peut-être aussi réglementaires.
Il suffit de cesser de soigner gratuitement la moitié de la population pour remettre les comptes dans le vert…
C’est pas le sujet: en fait, les prestations sociales ont un coût, et ne sont pas appelées à être bénéficiaires: c’est une dépense de la Société moderne(oui, cette fameuse “Société” si “pourrie”…) qui tient plus d’un idéal qu’autre chose.
C’est normal que ces prestations coûtent, vu qu’elles sont proposées à des indigents. Ce n’est pas le problème.
Le problème est qu’elles coûtent trop, et pour de mauvaises raisons, et que de l’autre coté, les caisses ne sont pas remplies par ceux qui le devraient.
C’est pourtant simple à comprendre….
Si j’ai 100, je ne peux pas dépenser 120…!!!
Sauf à ce que “quelqu’un” de généreux me donne 20, et j’ai pas dis me prête 20…??? La philanthropie c’est une belle chose, mais çà peut pas être une règle établie qui va nous permettre de gérer un outil aussi important et lourd…
Pourquoi c’est aussi difficile à comprendre pour certains d’entre vous…???
La cafat est en difficulté. Cela je veux bien le croire. J’ai bien peur, que pour la renflouer, c’est encore nous qui devront payer. Une augmentation des cotisations vont certainement avoir lieu. Je ne suis pas trop d’accord, car vu ma dernière ordonnance, qui date de cette année, c’est peu à rembourser vu que je n’ai pas vu de médecin depuis 7 ans. Une santé de fer, et je cotise toujours, donc si le déficit il y a, c’est que par des personnes qui vont trop souvent chez leur médecin, pour des petits rhumes etc.. Je crois que l’être humain,… Lire la suite »
mon pauvre Eric tu te permet de donner des leçons mais tu es pathétique ! Mr je sais tout si tu n’as pas compris l’intérêt de redonner vie au centre ville avec le projet que la Cafat envisageait d’avoir alors tu es en dessous de tout ! mais peut-être qui tu ne faisais pas partie des promoteurs ce qui explique tout !!!!!!!
??? Heu, désolé mon cher caledofaux, mais le carré Alma était un projet privé pour des intérêts privés qui voulaient faire une galerie marchande et des bureaux… En aucune façon ce projet était celui de la CAFAT…???? Ton intervention démontre à quel point l’implication très douteuse de certains “plane” encore autour de ce projet… Pour toi je vais donc refaire un mini topo : Un promoteur privé décide de refaire l’ensemble Ballande pour le transformer en une nouvelle galerie marchande avec bureaux… Ce promoteur indique qu’il aura à disposition plusieurs milliers de m² de surface de bureaux. A la même… Lire la suite »
La cafat aurait pu participer à la survie d’un centre ville moribond en s’installant sur le projet du carré Ballande qui aurait coûté bien moins cher que les projets pharaoniques et qui ne verront jamais le jour mais le conseil d’administration et les coquins filous qui le compose n’y trouvaient peut-être pas leur intérêt !!!!!!!
??? Ben c’est exactement le contraire, c’est bien parce que certains membre du CA y trouvaient leur intérêt que ce projet est heureusement tombé à l’eau… Si ton surnom c’est caledovrais je te propose caledofaux c’est plus adapté… Et comme tu vas dire que je raconte des sottises, vas donc voir qui était dans cette construction et on en reparle… Quand à la “survie du centre ville”, je ne vois pas trop le rapport avec les bureaux du carré Alma et la CAFAT…??? Ce projet de construction devait se faire avait dit le promoteur que la CAFAT soit des les… Lire la suite »
Que la CAFAT assure déjà sa propre survie. En ville il n’est plus possible de se garer quand on y travaille, les parkings privés sont hors de prix, le soir on ne s’y sent pas en sécurité et à moins d’habiter dans les quartiers Sud on se paie des bouchons. Donc les bureaux non merci pas en ville !
Question: Y’a combien de dirlos à la FatCa?
Noonnn serieux ?
« montre que la procédure de mise en concurrence est très insuffisante »
C’est une façon de dire qu’il n’y a pas de mise en concurrence du tout…!!!
On se souvient du projet d’installation de la CAFAT au carré Alma ???
Où est le temps où la CAFAT prêtait de l’argent au Territoire pour construire les routes ? A côté de ça les retraites étaient toutes petites … on croyait rêver !