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Ballande : le jackpot des assurances ?
Depuis 2006, le groupe Ballande a perçu plusieurs milliards de la part de compagnies d’assurance suite à des incendies ou à des dégradations de ses différents établissements commerciaux ou miniers. Les experts s’interrogent. Un problème, un briquet, une solution ?
Des fois, il y a des malheurs qui tombent vraiment très bien. Et puis d’autres fois, ils tombent vraiment très, très, très bien. Le groupe Ballande peut ainsi remercier le ciel car, par la grâce des assurances, certains de ses malheurs ont, ces dernières années, particulièrement enrichi la société anonyme de son président Louis Ballande.
« BUT » incendié : 1 milliard
Ainsi, en décembre 2005, un incendie, dont les causes restent encore officiellement inconnues, avait ravagé l’ancien magasin BUT situé dans la presqu’île de Ducos à Nouméa. A l’époque, la société SDPC (Société de Distribution Pacifique Calédonienne) qui exploitait l’enseigne louait justement ses locaux à la SAS Ballande*. Or, selon le jugement de la cour d’appel de Nouméa rendu le 29 janvier 2013, la société SDPC était alors en grande difficulté financière et allait fermer :
« La société SDPC, qui avait rencontré des difficultés et bénéficiait d’un plan de redressement judiciaire par continuation, a été placée en liquidation judiciaire par un jugement rendu le 17 mai 2006 (Arrêt du 29/01/13 ; COUR D’APPEL DE NOUMEA)
Fort heureusement pour elle, un an et un incendie plus tard, le tribunal de 1ère instance avait permis à SDPC de percevoir 610.919.948 Fcfp de la part de la société d’assurance QBE qui avait ensuite fait appel de cette décision. D’un autre côté, la SAS Ballande avait perçu 356.797.839 Fcfp « en réparation de son préjudice, majorée des intérêts au taux légal ». La société d’assurance avait pourtant défendu la thèse selon laquelle l’incendie était d’origine criminelle (ce qui aurait eu un impact sur le montant du préjudice et sur les sommes versées). Selon l’arrêt de la cour et contrairement à ce qui avait été retenu par le premier juge, le fait que les auteurs de l’incendie n’aient pas été retrouvés ne permettait pas de contester l’origine criminelle de l’incendie. Toujours est-il que le résultat aurait permis, toujours selon les extraits du jugement « l’enrichissement indu » de la société Ballande :
« Alors que trois rapports sur quatre se prononçaient en faveur d’une démolition/ reconstruction partielle des locaux, le premier juge a entendu indemniser la société BALLANDE sur la base d’une démolition/ reconstruction totale (…) cette solution n’est nullement justifiée et contraire au principe de réparation intégrale puisqu’elle tend à enrichir la société BALLANDE indûment (Arrêt du 29/01/13 ; COUR D’APPEL DE NOUMEA) »
S’agissant de l’origine du sinistre, dans son ordonnance du 19 janvier 2007, le juge d’instruction avait prononcé un non-lieu vu « qu’aucune charge suffisante ne pouvait être retenue contre quiconque ». L’assureur avait d’ailleurs avancé que la société gérant le magasin BUT avait une part de responsabilité puisque, selon QBE, « par sa faute, en modifiant des équipements de sécurité incendie des lieux confiés à bail, la société SDPC a facilité la propagation de l’incendie ». Des remarques que le tribunal n’avait cependant pas pris en considération.
La mine de Nakety dégradée : 800 millions
Plus tard, en janvier 2014, le groupe Ballande a été la victime d’actes de vandalisme sur son site de Canala. L’affaire avait fait grand bruit à quelques semaines des provinciales. Une trentaine de véhicules avaient été vandalisés, des engins de chantier détruits et les bureaux saccagés. Selon les déclarations de l’époque du directeur industriel du groupe « les dégâts sont tellement importants qu’il serait peut-être même question de suspendre définitivement l’activité du site ». Ce qui fut fait plusieurs semaines. Les dégâts remboursés par les assurances furent estimés « entre 500 et 800 millions de francs ».
Serdis et Champion incendiés : 4 milliards
Deux ans après, presque jour pour jour**, un violent incendie a ravagé les sociétés Serdis (importateur du groupe Ballande), La Foir’Fouille et Champion à l’entrée de Ducos là où onze ans plus tôt, le magasin BUT avait brulé. Par la voix de son Directeur Général Hubert Bantegny, le groupe Ballande propriétaire des lieux a estimé le cout total des dégâts à 4 milliards de francs. Cette fois-ci la société d’assurance QBE (qui assure Champion et le groupe Carrefour) a demandé dès le lendemain du sinistre qu’une décision de justice permette une enquête pour découvrir l’origine de l’incendie :
« Nous avons simplement demandé et nous attendons une décision de justice pour qu’un expert judiciaire puisse superviser les opérations de déblaiement pour identifier la cause du sinistre et pouvoir ensuite travailler avec tous les partenaires (directeur de QBE, 18/02/16 ; sources : LNC) »
Dans son malheur, et même si les auteurs du sinistre n’ont toujours pas été identifiés, la société Ballande peut néanmoins se rassurer puisque cette affaire tombe très bien*** : le groupe porte en effet le projet de construction d’un d’Hypermarché dans la zone… Elle devrait donc avoir la trésorerie nécessaire pour le mettre en œuvre prochainement lorsqu’elle se sera fait rembourser de son préjudice par les assurances.
Des enquêteurs en chemin…
Reste que l’assureur du groupe Ballande semble trouver particulièrement étrange cette accumulation de dégradations et de sinistres touchant le même groupe en si peu d’années. Les assureurs étant des gens un peu suspicieux, des experts de métropole ont été mandatés et Calédosphère a appris qu’ils allaient enquêter par eux-mêmes sur le territoire pour faire la lumière sur cette succession de « sinistres économiques ». Louis, pourquoi tu tousses ?
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* La société BALLANDE est la propriétaire de locaux commerciaux situés dans la zone industrielle de DUCOS, dans la périphérie de NOUMEA. Ils avaient fait l’objet d’un bail commercial conclu le 20 juin 1989 avec la société SDPC.
** Toujours durant les grandes vacances, en début d’année… et avant la clôture des bilans comptables ?
*** C’est évidemment une coïncidence.
De toute façon quoi d’autre que des affaires douteuses autour de tous ces incendie ? rien de bien inquiétant quand on voit toutes les affaire mafieuses qui planent sur nos tetes .hee bien entendu cela touche toujours les memes des promoteurs des investisseurs des politiques des puissants quoi ! et nous sommes uniquement que des témoins impuissants devant tous ca . Ces pitoyable ,ces affaires auraient faites quelques victimes peut etre que la cela aurai interesé un peu plus notre justice ?
Plus on en a plus en en veut l’escroquerie est dans leur gênes !
Non Pas de magouille… Pas de Magouille!!!! On va vous NIQUEEEEEEEEEEEEEEERRR!!!!!!
au fait qu’est ce qu’ils en pensent les LR du protégé de l’ex présidente du gouvernement ? Ils sont plus prompt à dégommer CE !!!!
l’ex présidente du gouvernement… c’est une pomme de terre! (ça m’évite de l’insulter trop fort) Tu donnerais des responsabilités à une pomme de terre? moi, NON !
Tout à fait d’accord avec toi mairedocon les chiens ne font pas des chats surtout dans le monde des affaires ! C’est peut-être pire mais fait en douceur et intelligence
jibene qui était Roger Laroque par rapport aux Ballande crédule ! qui est à Nouméa actuellement directeur du groupe Ballande ! quand tu fais partie d’une famille de requins tu l’ as dans les gènes c’est comme cela tu ne deviens pas l’abbé Pierre ! cite nous un investissement en dehors de prendre des franchises avec du personnel payé au SMIC§
Jean Culasec mets un peu de vaseline ça doit te faire mal de lire ces commentaires !
Bof, il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir….et tu sais comme moi que le territoire est plein de Jaloux et envieux…alors quelques uns de plus ou pas cela ne changera pas grands choses. Mon seul regret c’est que l’on se permette de nier le factuel et de faire des accusations gratuites et de calomnier.