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Lutte contre la Vie Chère : les deux Calédonie
L’étude des textes de loi TGC et compétitivité met pour la première fois en lumière les deux camps autour desquels s’articulent désormais la vie politique et économique calédonienne. Jeudi, l’un des deux moulinera contre l’autre pour empêcher le vote d’une loi s’attaquant tant à ses intérêts économiques qu’à un « système » vieux de 40 ans. Nouvelle ère ?
Pour s’assurer que la future suppression des taxes et leur remplacement par la TGC permette la baisse des prix et évite qu’elles puissent être transformées en marge (donc en inflation) le gouvernement veut fixer la règle dans la loi compétitivité : c’est le si polémique article 19. Une mesure « indispensable » pour certains, quasi « communiste » pour d’autres. Et voici donc que le vote d’un texte de loi sur une affaire de réforme fiscale aussi complexe qu’imbitable pour le commun des consommateurs fait apparaître le véritable clivage politique existant aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie. Car derrière les élus du congrès, des forces qui ne sont pas politiques mais bien financières, sociales ou économiques se sont mobilisées, soit pour faire abroger la fameuse loi compétitivité ou bien soit pour la faire adopter. Un combat idéologique, presque philosophique, entre deux systèmes défendant des valeurs et des intérêts totalement divergents.
Les « Contre-la-loi »
D’un côté, c’est une partie du MEDEF – la plus riche et la plus puissante, soutenue par tout ce que la Calédonie compte de milliardaires et de grandes fortunes. Celle-ci est en public représentée par le Syndicat des importateurs et distributeurs de Nouvelle-Calédonie. A sa tête son président Laurent VIRCONDELET (Décorama) et ses vice-présidents : Guy Olivier CUENOT (Lavazza) Alain DESCOMBELS (SAS FLY) et Hubert BANTEGNY (Groupe Ballande). Ces derniers n’ont pas lésiné sur les moyens depuis plusieurs mois pour dire tout le mal qu’ils pensent d’un possible contrôle de leurs marges. Depuis peu, ils ont été rejoints par des syndicats. Mais pas n’importe lesquels. Ceux avec lesquels le grand patronat a toujours su « négocier » et à sa manière. L’USTKE de Louis KOTRA UREGEI bien sûr, un mouvement politico-syndical aux ordres d’un chef d’entreprise que les Calédoniens connaissent bien et pour qui la lutte contre la vie chère n’a jamais été la panacée. Mais ce sont également joints à lui des morceaux d’organisation syndicale telle que le SOENC Commerce, avec à sa tête un Trévor UNDERWOOD dont les méthodes et les procédés sont, depuis le temps qu’il les utilise, si bien connus dans le Landerneau local. A ceux-là se rajoute la section locale de Force Ouvrière. Syndicat calédonien dont le Canard Enchaîné avait dénoncé en 2014 la volonté de son dirigeant de l’époque, Didier KADDOUR, d’envoyer des fonctionnaires de la collectivité faire « un petit stage à Dachau pour leur remettre les idées en place ». A l’époque l’individu avait rajouté emphatique : « dommage que l’homme à la petite moustache qui a fait régner la terreur ne soit plus là pour les accueillir ». Nul besoin d’en dire davantage au lecteur. Pour certains, leurs déclarations tiennent lieu de présentation d’usage.
Tous ceux-là veulent voir la dite-réforme repoussée aux calendes grecques, c’est-à-dire après les élections (de 2017 ou 2019) lorsqu’un pouvoir qu’ils jugent plus « commode » sera vraisemblablement en place. Pour soutenir leur cause, ils comptent sur leur relais politiques installés dans les sièges du Boulevard Vauban : le Rassemblement-UMP, appelés aujourd’hui Les Républicains qui comptent 10 élus au congrès. Et si parmi eux, certaines voix dont celles de Thierry SANTA et de Grégoire BERNUT s’étaient montrées réticentes à retoquer la réforme, ils ont, il y a peu, été rappelés à l’ordre par leur chef, le sénateur Pierre FROGIER, hostile à la loi compétitivité. Celui-ci pourra également compter sur des satellites idéologiques : le MRC et le MPC lesquels disposent de trois autres élus. Naturellement, les deux élus du Parti Travailliste voteront comme eux contre la loi. Louis KOTRA UREGEI n’ayant rien à gagner – et peut-être même beaucoup à perdre – d’un contrôle ou d’un encadrement des marges. Si l’on sait bien que Roch WAMYTAN se joindra aux « contre », reste à savoir ce que feront les autres élus de l’Union Calédonienne. La lutte contre la vie chère et contre les abus étant chère à l’électorat du mouvement indépendantiste mais pas toujours aux dirigeants de ce parti. Pour l’heure, tout laisse à penser que les élus de l’UC se joindront en majorité, pour des raisons tant sonnantes que trébuchantes, au vote de leurs collègues du Rassemblement-Les Républicains. Ainsi : MEDEF, SOENC Commerce, USTKE, MRC, Les Républicains, l’UC, le MPC et le Parti Travailliste forment le camp des « anti ». C’est la Calédonie d’antan, autrefois toute-puissante, aujourd’hui bousculée de toute part. C’est le système « RPCR » plutôt conservateur, héritage des années de cendres, construit et promu par une dizaine de grandes familles calédoniennes mais dont les héritiers doivent encore prouver qu’ils peuvent être à la hauteur des attentes et des espoirs de leurs aïeux.
Les « Pour-la-loi »
Du côté d’en face, ou plutôt du côté opposé, là-aussi les Calédoniens ont pu découvrir les forces en présence. La CGPME d’abord, dont la patronne Chérifa LINOSSIER défend bec et ongle le projet de loi en l’état au titre du respect de l’agenda social partagé, signé – contraints et forcés – par tous les acteurs il y a plus de deux ans. Le syndicat des patrons des petites et moyennes entreprises est en sous-main soutenu par les entreprises spécialisées dans l’industrie et la transformation locale à savoir les adhérents de la FINC. La loi ne les concernant pratiquement pas, puisque pour que le fameux article 19 s’applique il faut être à la fois un importateur, agir dans le secteur du commerce, pratiquer des marges supérieures à 30% (ou à 35% dans la distribution alimentaire), et réaliser un chiffre d’affaire annuel supérieur à 100 millions de francs (835.000 Euros). Autant dire que les adhérents de la CGPME locale ne se sentiraient pas vraiment concernés et voient même d’un bon œil un contrôle des marges vis-à-vis de leurs « chers amis » de l’import et de la grande distribution. Même chose de la part de l’UPA, le syndicat des artisans de Calédonie, puisqu’un patenté fait rarement plus de 100 millions de chiffre d’affaire dans une année et qui soutient donc la réforme. A ces patrons-là se joignent évidemment l’intersyndicale contre la Vie Chère constituée par les plus influents syndicats calédoniens et qui appellent à une (ultime ?) marche contre la Vie Chère ce jeudi pour faire voter les réformes. A sa tête Didier GUENANT-JEANSON, ex-leader de l’USOENC qui, sous le feu des critiques, occupe désormais un mandat de Conseiller au sein du CES national. Si David MEYER de la Fédération des Fonctionnaires, Christophe COULSON de la CFE-CGC et Jean-Pierre KABAR de la Cogetra n’en sont pas à leur première manifestation, c’est en revanche un galop d’essai pour Milo POANIEWA qui a depuis peu pris les rênes de l’USOENC, la 1ère organisation syndicale du territoire.
Estimant que les projets TGC d’une part et Compétitivité d’autre part sont « indissociables » et « nécessaires pour parvenir à une baisse des prix », ces organisations comptent elles-aussi sur des élus politiques pour les voter. Tout d’abord ceux de Calédonie Ensemble puisque c’est Philippe GERMAIN, le président du gouvernement qui en est à l’initiative. Le mouvement du député Philippe GOMES pourra compter sur 16 voix au congrès. L’UNI-Palika a fait aussi savoir que ses représentants, au nombre de huit, voteront les deux lois. Très discret sur le sujet durant ces dernières semaines, le parti de Paul NEAOUTYINE avait d’ailleurs permis aux deux textes de recueillir un vote majoritaire lors de leur discussion en commission. Enfin, le seul élu du LKS devrait se joindre à eux. Ainsi : CGPME, FINC, UPA, USOENC, Fédération des Fonctionnaires, Calédonie Ensemble, UNI-Palika, COGETRA, CFE-CGC et LKS forment le camp des « pour ». C’est là un nouveau système, encore difficile aujourd’hui à définir : réformiste, peut-être plus progressiste (ou utopique ?), en tout cas assurément moins « aristocrate » et affairiste que son adversaire mais qui lui reste farouchement opposé.
Les nouveaux clivages
Ce que cette affaire enseigne aux Calédoniens, c’est surtout que pour la première fois les masques sont tombés. Alors que la vie politique locale semble depuis près de cinquante ans axée et construite autour du thème de l’indépendance ou du maintien dans la France, les citoyens découvrent presque par hasard que le clivage au sein des différents organismes institutionnels, politiques, syndicaux, patronaux et économiques qui les dirigent n’est pas vraiment là. Le véritable clivage se situe bien entre d’une part ceux qui profitent ou vivent très bien avec les règles – bonnes ou mauvaises – de notre « économie de comptoir » ; même si celles-ci engendrent un territoire où la vie est la plus chère de la République française. Et pour le conserver en l’état, ils sont prêts à se battre avec tous les moyens à leur disposition. Et d’autre part ceux qui y vivent (ou survivent ?) mal et qui prétendent ou souhaiteraient y vivre mieux. Car, même si chacun se garde bien de le souligner, l’USTKE-PT soutient la position du MEDEF et le prouvera quand ses représentants voteront contre la loi compétitivité. De même, en face, la CGPME partage, sans le dire, l’avis du Palika qui défendra les réformes. Autant dire que ce 1er septembre marque simplement le début d’une nouvelle ère : celle où, à visages découverts, les deux grandes forces qui se disputent le pouvoir en Nouvelle-Calédonie s’affronteront parce que pour la première fois, ce sont les fondations de notre système économique qui risquent d’être réformées. Un premier round qui en annonce d’autres. Reste à savoir, dans les années qui viennent, vers qui le peuple décidera de faire pencher la balance.
J’ai constaté par mon travail auprès notamment des populations à faible revenu que la qualité et la quantité de la nourriture achetée allait en diminuant . Les fabricants de soupes chinoises eux s’enrichissent car nos concitoyens les moins friques mangent cette ” merde ” toute l’année . C’est plein de sel entre autre , on a déjà trop de gens hypertendus en NC ‘, et le reste de la composition de la soupe j’en sais rien , mais ça mériterait de se renseigner . Dans certains super marchés regardez un peu le choix en alcools , apéros , etc….mais côté… Lire la suite »
Remarque que les ignames, tarots et autres patates douces arrosées de lait de coco….ça fait aussi pencher la balance…du mauvais côté 😉
D’autant que les pays les plus touchés par l’obésité ne sont pas tous concernés par les prix exorbitants des fruits et légumes d’ici….
Ceci dit, tu as tout à fait raison sur la qualité de ce qui nous est proposé la plupart du temps…ils n’ont vraiment pas honte 😯
Je crois,avant tout, que s’alimenter sainement est aussi une question d’éducation.
Alors comme ça on dit que la vie est chère , surtout la bouffe et notre Très Généreuse Cafat paie pour des opérations dites ” slives ” pour empêcher nos chers concitoyens de trop manger et de compromettre ainsi leur sante future . Eh bien , je vous le dis , voilà la solution : des slives à tous et toutes , tous les estomacs réduits de moitié ou du trois-quart et les grandes enseignes de bouffe qui se gavent de notre fric durement gagné se retrouveront avec leur stock sur les bras . Là les prix des denrées baisseront… Lire la suite »
Oui mais…les estomacs réduits de moitié ce n’est pas non plus la panacée, 50 % de rechutes ! Au début tu manges moins mais si tu reprends tes mauvaises habitudes ton estomac se dilate ! D’ailleurs j’avais entendu un diététicien qui déplorait qu’on se lance dans de telles opérations avec l’espoir d’un succès facile alors qu’auparavant les personnes en surpoids étaient incapables d’avoir une alimentation “rationnelle” si je puis dire 😉 Pas surprenant qu’il y ait autant d’échecs ! je crois davantage au boycott pour faire baisser les prix des fruits et légumes locaux, moi, à 650F/kg je n’achète pas… Lire la suite »
Bon ben champagne tout le mande. 🙂
Tu sais ce qui fait peur aux politiciens? Réponse =25 000 calédoniens dans la rue.
A méditer…
Propos tenus par l’ami Floyd il y a 3 jours….Ben faut croire que le trou dans la couche d’ozone a dû évaporer plus des 3/4 des manifestants virtuels ou alors ils se sont ravisés et ce sont dit qu’ils en avaient ras le bol d’être pris pour des gogo(mès) 😀
ça faisait longtemps et j’ai perdu le fil ! donc dans ce combat contre la vie chère il y a donc deux camps ceux qui sont pour le control des marges de nos trop cher importateurs : c’est a dire tout ceux qui bénéficieront de baisse de taxes et qui seront libre de marger a outrance dont notre ami Germain ( y’a pas comme un air de conflit d’intérêt), nos très très chères confrérie des fonctionnaires qui verrait bien tout baisser sauf leurs salaires (compétitivité et fonctionnaire c’est pas antinomique ?) , des politiques qui depuis la mort de leurs… Lire la suite »
“ça faisait longtemps et j’ai perdu le fil !” Mais l’orthographe reste toujours aussi imbitable. “nos très très chères confrérie des fonctionnaires qui verrait bien tout baisser sauf leurs salaires” Rien n’empêche d’imaginer que si elle est très chère, c’est parce que le coût de la vie en NC est élevé. En effet d’aucuns se plaignent que c’est leur indexation qui fait monter les prix : si ENFIN on remettait les choses dans le bon ordre en faisant en sorte de faire D’ABORD baisser les prix, ils n’auraient plus d'”excuse” pour manifester contre la baisse de leur indexation. Yapluka !… Lire la suite »
Inforétif: je ne suis pas d’accord, Ils manifestent , ces gens pourtant indexés, en disant que les prix sont trop chers. Faire baisser les prix les empêchera juste de manifester. Mais vouloir baisser leur indexation les fera, de nouveau, manifester. “J’ai plus d’argent parce que les prix sont plus chers, mais je veux que les prix baissent comme ça, ça me fait encore plus d’argent!” J’ai toujours trouvé bizarre les “tarifs fonctionnaires”: les mecs sont indexés pour compenser le niveau des prix, et on leur fait des prix moins chers que ce qu’on propose à ceux qui ne sont pas… Lire la suite »
Clark, j’écris juste que si les prix baissaient (on peut toujours rêver) les fonctionnaires n’auraient plus d’excuse pour râler contre la baisse de leur indexation. Et finalement cette baisse aurait lieu, même si ils râlent, tout simplement parce ce ne sont pas eux qui décident et qu’au bout de quelques jours de grève seulement, ils plieraient (je les connais, j’en étais un). Suis pas au courant des “tarifs fonctionnaires” (???). Par contre il arrive souvent que quand je demande poliment une ristourne (pas au supermarché, of course) on m’accorde 5 à 10 %. . . Par contre les tarifs artisans… Lire la suite »
je ne comprends pas quel interet nous pouvons avoir a ce que les salaires des fonctionnaires expats baissent . l indexation c est tout benef pour le territoire et je ne voies pas en quoi des consommateurs qui gagnent bien leur vie pourraient nuire a l economie si leur indexation est demesurée tant mieux pour eux , tant que le systéme fonctionne , bien leur en fasse . ce concept est créé de toutes pieces pour detourner l attention : toutes les etudes serieuses , d expertises et autres missions qui se sont penchées sur le probléme n ont JAMAIS… Lire la suite »
Le problème, c’est qu’il n’y a pas que les fonctionnaires expatriés qui sont indexés.
pourquoi les choses simples sont toujours compliquées à énoncer Clark??? le fonctionnaire ZOR vient parce que c’est bien indexé ,ça permet malgré le coût de la vie d’économiser et de gagner plus qu’en métropole.. ce surplus est immédiatement transféré en métropole .. que peut on en déduire? les calédoniens sont chez eux ;pas d’éloignements,pas de rupture familiale ;pourquoi doivent ils avoir autant que les ZOR? combien de surplus est transféré chaque année en métropole?impossible à déterminer ?allons avec le peu de personnes concernées et l’informatique on doit bien pouvoir avoir une idée.. même à la louche ce surplus est considéré… Lire la suite »
Que de justesse dans ces propos ! Force est même de constater que “la vie chère” concerne quasi exclusivement les salariés du privé et les mecs à leur compte (comme moi) qui rament parfois pour joindre les deux bouts… Et que dire de la retraite (indexée évidemment !). Bref, que cette Loi permette plus de transparence et évidemment un contrôle beaucoup plus assidu du gavage de ce lobby d’importateurs qui prennent les Calédoniens en otage.
Ces réformes sont nécessaires, comme toutes actions venant déranger l’ordre établi par la droite coloniale !
Putain !! Toujours pas en taule toi ?
C’est lui qui se fait appelé Micro_Lax ?
Il y avait moyen de faire plus simple que ce long discours… Ceux qui sont contre la loi = Ceux qui sont devenus milliardaires grâce au système actuel et qui n’ont pas envie que ça change. Ceux qui sont pour la loi = Ceux qui aimeraient devenir milliardaires mais qui n’arrivent pas a se faire une place. Et puis le peuple, qui lui ne sait plus trop ou il en est. Pour ou contre… que choisir…? De toutes façon, que ce soit avec l’ancienne ou la nouvelle loi, le peuple sera le grand perdant de l’affaire. Allez donc user vos… Lire la suite »
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement . Cher Tyty quelle clairvoyance !
Encore un article affligeant, désespérant de subjectivité et d’orientation politique. Et ce blog voudrait être un “média” ? Impossible quand on peut diffuser ce genre de papier. Avec les “méchants” d’un côté et les “gentils” de l’autre. Désolé, mais cette propagande est écoeurante.
Sors un peu de ta bulle. Va en métropole constater les prix (avec une TVA à 20%!). Ils doivent être cons ces métros avec des prix 2, 3,4 ou 5 fois moins chers qu’ici. Voyages, instruis-toi, et compares! Mais comment font-ils pour faire quand même des bénéfices en fin d’exercice. La seule chose que la majorité du Peuple calédonien exige: LA BAISSE SIGNIFICATIVE DES PRIX; C’est pas sorcier à comprendre. Ca n’a rien à voir avec le manichéisme que tu évoques. Quant à ce genre de papier, je le trouve très bien. En revanche tes propos sont franchement dégueulasses (je… Lire la suite »
Obelix: comparer un pays de 60 000 000 d’habitants , faisant partie d’un continent, entouré d’autres pays aussi développés et peuplés que lui, qui lui font concurrence en permanence, qui est, de plus une zone d’échanges routiers entre le Nord et le Sud de l’Europe, et une île avec 300 000 pékins à 2500 bornes du pays développé le plus proche, au milieu de la flotte: ça c’est carrément débile! Et puis, a la limite, il y aurait bien une solution: qu’on revienne à 100 % Français, un département d’outre mer, avec les mêmes lois qu’ailleurs en France, et des… Lire la suite »
“qui lui font concurrence en permanence, ”
C’est bien ce qu’on dit et qu’on reproche, peu ou pas de concurrence ici :
– certains en profitent sans retenue, est-ce normal ?
– et cette faiblesse de la concurrence n’est pas due qu’à qu’à la petitesse du marché mais est organisée avec la complicité de politiques dont certains ont voté contre la loi de compétitivité.
Faux Inforétif: la concurrence, ça ne se décrète pas. C’est un contexte. Je n’ai pas de concurrence ici, les seuls qui me piquent des marchés font faire le travail à l’éxtérieur du territoire. Mon activité n’est pas protégée, parce que je ne suis l’ami d’aucun décideur en place, et surtout parce qu’il n’y a aucun bénéfice , pour eux, à en tirer. Et: oui: certains en profitent sans retenue, et c’est normal. Je défie quiconque ici de ne pas chercher à s’enrichir s’il a un monopole lucratif. Les belles idées humanistes résistent rarement à l’envie de belles maisons, de belles… Lire la suite »
“Et elle le restera, cette complicité, mais avec ceux qui ont voté pour.” Trop de défaitisme tue l’action : il faut poursuivre la pression de “la rue”, pas la décourager, Clark. Il n’y a aucune raison de continuer à nous laisser passivement entuber par les banques, compagnies de transport aérien, OPT, Enercal, supermarchés (et, pour les Nouméens, certains vendeurs-escrocs de fruits et légumes du marché central) et autres vendeurs de quincaillerie, meubles, bagnoles etc sans, au minimum, exprimer individuellement notre désapprobation véhémente sur les lieux de vente et le faire savoir sur les réseaux sociaux si on en fréquente et… Lire la suite »
Il ne s’agit pas de baisser les bras ou de capituler, mais de cesser de croire en la “bonté des pauvres” et l’opposer à la “méchanceté des riches” Ce qui m’effraie le plus dans ce qui vient d’être voté, c’est qu’on a acté la possibilité de moyens de rétorsion si le gouvernement considère qu’une entreprise “ne joue pas le jeu”; mais les syndicats, ont juste fait des promesses en l’air, concernant la conscience professionnelle de leurs adhérents, dans un “volet social” qui n’est que belles paroles et que du vent! Dans un cas on se donne le droit de punir,… Lire la suite »
Ça je l’ai déjà dit , si dans un supermarché ils vendent des produits frais qui tirent la gueule faut appeler là chef de rayon et demander une explication courtoise mais de façon à ce que les autres acheteurs entendent et osent aussi se plaindre la prochaine fois qu’on leur vendra des produits largement décrépis. Osons nous faire entendre ,arrêtons de tout accepter . Et si les gens regardent de travers le grincheux , ils se disent qu’il a quand même les c… de se faire plaisir en rouspetant .
“Et: oui: certains en profitent sans retenue, et c’est normal. Je défie quiconque ici de ne pas chercher à s’enrichir s’il a un monopole lucratif. Les belles idées humanistes résistent rarement à l’envie de belles maisons, de belles voitures, de beaux voyage, et d’avenir radieux pour ses enfants.” Je dois être anormal, alors … Et je connais plein de gens bien plus dévoués que moi qui pourraient s’enrichir au lieu de passer leur temps à faire du bénévolat. Mais si ce que tu écris est vrai, ça justifie de soutenir ceux qui essaient de mettre des gardes-fous. Sinon on va… Lire la suite »
“Je dois être anormal, alors …” Je le suis aussi. je le sais très bien: d’ailleurs je l’ai écrit dnas la même intervention:
“Ou alors il faut être comme moi, réellement borderline, et limite antisocial.”.
Mais je suis réaliste concernant la mentalité des autres, aussi.
Le problème des “garde fous” dont tu parles, c’est que ce ne sont pas des “gardes fous”, mais des barrières de “chasse gardée”.
“Je dois être anormal, alors …”
Non juste un retraité fonctionnaire.
Fermela merci, je te dois le réveil douloureux de ma vieille sciatique et une refracturation du col de mon fémur du milieu tellement tu m’as plié de rire.
Clark, la concurrence ne se décrète pas, c’est on ne peut plus vrai d’une manière générale. Et il arrive même qu’elle ne permette pas de faire baisser les prix… Ton activité de service n’est pas protégé, c’est bien pour cette raison qu’il y des demandes récurrentes de certains groupes patronaux, pour que les sociétés de service locales soient “prioritaires” dans les choix des acteurs économiques publiques et privés de la NC…!!! Et une nouvelle fois faut que tu arrêtes de faire croire à tout le monde que les protections sont le fruit de copinages… Tous les mouvements depuis le début… Lire la suite »
“Faux Inforétif: la concurrence, ça ne se décrète pas. ”
Ben si, un peu quand même, par exemple en laissant s’installer un supermarché appartenant à une enseigne qui n’existait pas encore localement ou en offrant des conditions équivalentes d’exploitation à d’autres compagnies aériennes en plus de la compagnie locale.
Ouais, ben ça n’a pas été fait. Et pourquoi donc?
en France un hyper se fait livrer directement en 2 jours et du producteur local le lendemain matin.en calédonie faut nécessairement faire venir la marchandise et la stocker soit dans un entrepôt spécialement conçu et qui coûte ( investissement ,et fonctionnement );la rotation de stocks ne doit être pas facile à établir ;pire certains produits ont des représentants grossistes locaux à qui il faut acheter( même couts et profits à fournir ,)personne ne travaille pour rien… vu la rotation des bateaux l’immobilisation financière ne se compte pas en jours ( en France c’est un atout l’hyper a vendu depuis longtemps… Lire la suite »
Tiens, josé, je viens de retrouver les photos que j’avais prises il y a quelques mois au Carrefour Market de l’Orphelinat qui margeait à 124 % sur le gingembre (et pourtant longue conservation et pas en frigo) et jusqu’à 216 % pour la salade, sans d’ailleurs que ça semble émouvoir les acheteurs, qui de toutes façons ne lisent pas le triple étiquetage, quand même ils lisent le prix de vente lui-même . . . En ce moment à Michel Ange, de mémoire, en arrondissant, prix producteur local du gingembre 400, prix de l’intermédiaire 800 (la culbute !), prix magasin 1200… Lire la suite »
c’est sûr tu n”as jamais fait de commerce-:)
tu démontres ce que j’écris plus haut ;en France ça ferait prix du producteur 400,prix du distributeur 600 … il n’ y aurait pas d’intermédiaire .
.Ensuite cet intermédiaire il est allé le chercher ou son gingembre ?avec quels volumes ?par rapport aux coûts proportionnels et fixes de l’intermédiaire
non décidément c’est un dialogue de sourds-:)
Ben josé, si pour toi c’est normal qu’un légume de longue conservation à température ambiante et sans risque de pertes soit vendu au consommateur 3 fois le prix producteur, alors effectivement on est dans le dialogue de sourds. Et surtout pas dans la compétitivité.
ouvre un commerce après on en reparle .Quand tu auras compris que les notions de pourcentage doivent être fonction des volumes par rapport aux frais fixes:… probablement en plus que la modeste récolte est prise par un colporteur qui revend à la grande surface avec stockage préalable..; De ce que l’expérience m’a appris on peut gagner beaucoup d’argent avec de faibles marges à condition d’avoir des très fortes rotations de stocks et inversement .On doit avoir des marge beaucoup plus fortes avec des produits volumineux de faible valeur : un camion de PQ ça coûte “la peau des fesses” bref… Lire la suite »
“en plus que la modeste récolte est prise par un colporteur qui revend à la grande surface avec stockage préalable.” josé, tu ne sais manifestement pas comment t’en sortir, là : tu veux me faire croire que le colporteur prend son 50 tonnes pour aller de Nouméa à Poum chercher juste 4 kg de gingembre chez le producteur qui ne produit que du gingembre et, après une nuit d’hôtel suivie d’un bon grand petit-déjeuner avec croissants au beurre, repart sur Nouméa et, arrivé mort de fatigue, se traîne quand même courageusement jusqu’à Ducos pour y louer un entrepôt de 200… Lire la suite »
je te réponds une dernière fois parce que je te crois sincère mais après j’arrête il y’a des choses à changer mais pas celles qui viennent d’être votées les hypers devraient ne pouvoir acheter localement que Prix départ producteur ,paiement dans la semaine pour le périssable , A eux d’avoir un véhicule de ramassage ….et d’en apprécier le coût …mais en disant cela j’ai parfaitement conscience que ce changement se ferait au détriment des colporteurs(sauf si une organisation quasi administrative des hypers finalement coûtait aussi chère que le service du colporteur qui dans ton exemple a doublé le prix départ..… Lire la suite »
Merci pour ta réponse. Et content que tu souhaites que les prix baissent, même si tu sembles désabusé.
Et sinon que faire selon toi localement pour plus d’efficacité dans cette lutte (vitale avant le référendum d’autodétermination) pour des prix plus justes, en dehors de l’indexation des fonctionnaires ?
Juste un truc,
comment ça ce fait que le Kg de crevette Calédonienne est moins chère dans un hyper de région parisienne quand Calédonie? la aussi ton raisonnement cout distance volume m’intéresse……
Alors va à la pêche !