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La mangrove au cœur du changement climatique
Dans le cadre de la 3ème édition de la semaine de l’environnement, trois serres « Mangroves » basé au Mont-Dore ont été inaugurées ce mercredi 3 juin 2015. Ces serres permettront aux scientifiques d’évaluer l’impact du changement climatique sur la mangrove, un écosystème bien fragile. Préservation
En Nouvelle-Calédonie, la superficie couverte par les mangroves représente près de 35 000 ha et se situe principalement sur la côte Ouest (88% de la surface totale de mangrove du pays) et en Province Sud, dont cet écosystème couvre une superficie de 163km2. Cette forêt les « pieds dans l’eau », joue plusieurs rôles écologiques. Se développant sur les zones littorales soumises à l’influence des marées, cette dernière protège le littoral en limitant l’érosion de la côte par le vent et les vagues. Par ailleurs, la mangrove est un acteur essentiel de l’évolution climatique, du fait de son dynamisme de régulateur dans le climat en captant le CO2. La mangrove est une véritable station d’épuration capable de filtrer les eaux usées et de piéger les polluants. Mais avant tout cette protection naturelle est une véritable nurserie pour de nombreuses espèces du lagon.
Du fait de l’urbanisation et de l’activité humaine, notamment minière, cet habitat est aujourd’hui très menacée. Depuis le début de l’activité minière, c’est environ 300 millions de m3 de stériles latéritiques qui sont venus amplifier le phénomène d’érosion. La côte ouest est depuis peu un espace du développement de la crevetticulture, cette filière engendre une quantité importante d’effluents et de nutriments, qui se déversent dans les mangroves. Cette situation met en péril l’équilibre écologique unique de cette biodiversité néo-calédonienne. Malgré tout, la mangrove en Nouvelle-Calédonie est en bon état de santé, mais du fait de l’activité humaine, elle est soumise à de nombreuses pressions. Depuis plusieurs années déjà, de nombreuses mesures ont été mises en œuvre afin de protéger cet écosystème tels que la création de la réserve de Ouano, ou encore l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco du lagon d’une partie de la côte ouest.
C’est dans ce but de protection de cet environnement si riche, que l’IRD, la Province sud et des industriels miniers (Vale et KNS) ont travaillé en partenariat afin de créer trois serres « mangroves » sur la commune du Mont-Dore. Parce que l’industrie de la mine, sous la pression des populations locales, prend une part très active dans la préservation environnementale et notamment pour la protection de la mangrove, la société KNS Koniambo SAS a fournis près de 1 200 pieds de Rhizophora et 900 d’Avicennia, deux espèces de palétuviers très répandus sur le territoire. La construction de ces serres vient consolider l’édifice qu’est l’observatoire des mangroves crée en 2014.
Calédosphère se “met au vert” pendant le comité exceptionnel de suivi des accords.
Dommage… Lecren, lui, doit aussi se mettre “au verres”…
Quelle belle bande de comiques… Fournir 2.000 pieds de palétuviers et 3 serres à rien; et ne rien dire quand à la construction d’une centrale à charbon en pleine ville et qui va assurer quelques milliers de cancer du poumon, en plus de nous faire devenir le pays le plus polluant du monde…
Pourquoi le charbon ? Une bonne synthèse ici :
http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Le-charbon-bientot-la-premiere-energie-du-monde-2013-12-17-1077274
Merci pour ce lien, qui reprend à peu près tous les arguments contre le charbon. Ce dernier est retenu uniquement pour des raisons de conjoncture financière, non durables, et les centrales charbon restent les plus polluantes. Celle de la SLN sera une preuve de plus du dédain des industriels et des institutions pour la santé des populations.
C’est tout à fait cela, Laurent : choix purement financier au mépris des riverains.
Une initiative qui fait chaud au cœur.
Il est urgent de protéger la mangrove contre les miniers, les promoteurs. et le plastique.
Mais ne pas construire (pour 50-70 ans ) une centrale à charbon au centre de la ville,
ça s’rait protéger les nouméens contre les actionnaires…
[… qui n’habitent surtout pas là ? Héhé !]