Pour Frogier : la “période de négociation” a commencé

Selon le sénateur et président du Rassemblement-Les Républicains, les discussions qui se déroulent actuellement entre l’Etat et les mouvements indépendantistes et loyalistes marquent le début des négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. On y est ?

On en parle depuis la signature de l’Accord de Nouméa. Les Calédoniens savaient que viendrait le jour où l’avenir du territoire et sa place dans la République seraient négociés entre les différents partenaires politiques. Et, d’après Pierre Frogier, les conclusions du comité des signataires de février ainsi que la démarche entreprise lors de la dernière réunion au Haut-commissariat marquent une nouvelle étape :

« Ce travail va nous permettre d’effectuer des travaux sur les convergences mais surtout d’entrer dans une période de négociations, disons-le, même si sur ce terme, tout le monde aujourd’hui ne souhaite pas le partager, en tout cas publiquement (Pierre Frogier, NC1ère le 20/03/2016) »

Pour le leader des républicains, les autres mouvements politiques rechigneraient tout de même à l’exprimer en public. Est-ce à dire qu’il est le seul à le penser ou bien que les partenaires de l’accord jugent qu’il est encore trop tôt pour le dire ? Voire.

Gomes et Frogier raccords ?

Eu égards aux échéances à venir, Pierre Frogier déclare en tout cas qu’il ne « veut plus faire de questions de personnes » et qu’il n’est plus dans « cette approche ». Raison pour laquelle il assume, tout comme le député de la seconde circonscription ce que désormais tout le monde sait, à savoir un rapprochement politique avec Philippe Gomes :

« Il n’y a plus de place pour des querelles de second ordre (…) Je pense que nous partageons, avec Philippe Gomes cette analyse : nous ne pouvons pas arriver divisés à cette échéance primordiale qui est l’élection présidentielle (Pierre Frogier, NC1ère le 20/03/2016) »

Mais reste à connaitre comment désormais se constituera et prendra corps ce « nouvel axe Frogier-Gomes » comme l’a récemment appelé le leader de Calédonie Ensemble, surtout que des divergences perdurent quant à la politique menée par le gouvernement local. A ce titre, la venue annoncée cette année de plusieurs candidats à la primaire des Républicains devrait permettre à chacun de se positionner. Il semble en effet probable que le sénateur et le député soutiennent chacun publiquement chez les Républicains l’un des « candidats à la candidature » à la présidence de la République. Car, quoi qu’il advienne, il y a peu de chance que le prochain chef de l’Etat soit socialiste… et de ce fait, en vieux briscard de la politique, Philippe Gomes et Pierre Frogier comptent bien soutenir celui qui l’emportera en 2017.