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Macron, une révolution ?
Emmanuel Macron, président ! Personne n’aurait parié sur lui il y a un an et voilà qu’il s’installe à l’Élysée. En un an, cet à peine quadragénaire a bousculé les codes, ruiné les vieux partis politiques, abattu les statues des commandeurs. Autour de lui, ayant tremblé sur ses bases, le monde politique s’affole.
Nous n’avons pas encore inventé le qualificatif qu’il convient pour s’accoler à ce que viens d’accomplir en quelques mois Emmanuel Macron. Depuis des lustres, les Français avaient pris le pli de porter à leur tête des politiques roués, blanchis sous le harnais des mandats et des campagnes, de vrais professionnels. Mais ces derniers, ayant failli, ils viennent tous, de gauche comme de droite, d’être bousculés par un type que l’on n’attendait pas et que personne ne connaissait il y a encore trois ans. Tel Bonaparte à Arcole, Macron est monté à l’assaut de l’ancien monde et, l’ayant emporté, ne laisse plus derrière lui que ruines et poussières.
Danton au Louvre
D’un extrême à l’autre, la classe politique française s’étant démonétisée, et dieu sait qu’on l’a seriné aux Français, ces derniers ont fait le choix du plus jeune dans le grade le moins élevé. Macron possédait les atouts qui depuis longtemps, avaient déserté les manches des vieux politiques : une virginité politique, un certain courage, une communication hors pair, un enthousiasme permanent et une confiance en soi à déplacer des montagnes. Finalement, il n’y avait que lui sur le tarmac et cette affligeante Marine Le Pen, explosée au débat d’entre deux tours, en a administré la preuve. Dès lors, les Français ont découvert soudain que la révolution à laquelle ils aspiraient peut-être, pouvait être menée, non pas dans la rue avec des têtes au bout des piques, mais dans l’isoloir avec un bulletin de vote ! N’a-t-on pas entendu des commentateurs nous expliquer que les Français avaient « renversé la table » ? Alors Macron élu, devant la foule des patriotes rassemblée au Louvre, a eu les accents de Danton :
« Cette tâche qui nous attend est immense et elle imposera de continuer à être audacieux. Ou, ce soir nous avons gagner un droit, un droit qui nous oblige : vous avez choisi l’audace et cette audace nous la poursuivrons et chaque jour qui vient, nous continuerons à la porter » (E.Macron – discours du Louvre – 7 mai)
Mais qui dit révolution, dit bouleversement. L’ordre ancien, celui des partis, aux senteurs de IVème république, s’il n’est pas promptement par terre comme le PS, plie sous la bourrasque qu’il s’agisse des Républicains qui se cherchent, de la France insoumise qui se perd ou du FN que désertent ses stars.
« Bien taillé, mon fil, maintenant il faut coudre »
Qu’il ait pris la Bastille ou orchestré une Saint-Barthélemy politique, Macron doit reconstruire. D’aucuns lui prédisent une majorité impossible. N’est-ce pas imprudent, maintenant que l’on connaît le bonhomme à qui tout semble réussir ? Lui, pour qui les ralliements et les soutiens, venus de partout et de nulle part, tombent comme à Gravelotte, et qui, si ses choix de Premier ministre et de gouvernement sont pertinents, pourraient, sinon faire strike, tout du moins emplir les bancs de l’Assemblée de ses députés estampillés « la République en Marche ». C’est à cela qu’on verra l’art politique du nouveau président.
Et la Calédonie ?
Alors que la vie politique française est en état d’explosion et de recomposition, on se demande bien quelles peuvent être pour nous les conséquences du vote massif des Calédoniens en faveur de Marine Le Pen. En effet, que voit-on aujourd’hui depuis Paris et l’Élysée ? On voit que la Nouvelle-Calédonie est le territoire d’Outre-mer qui a donné son meilleur score au Front National. On voit que le vote semble communautairement et sociologiquement très tranché. Les électeurs d’origine européenne broussards ou résidants dans les quartiers populaires de l’agglo ont choisit Le Pen, manifestant, nous dit-on, leur inquiétude face à l’avenir proche et leur ras-le-bol de l’insécurité, face à des électeurs kanak, certes peu mobilisés, mais qui ont fait le choix de Macron. Du coup, Paris s’interroge sur le sentiment des Calédoniens vis-à-vis de l’accord de Nouméa : que veulent-ils en faire ? Il s’avère hélas que Paris et le nouveau Chef de l’État en ont eu un aperçu avec les déclarations de Bianca Hénin, chef de file FN en Calédonie, pour qui :
« Je crois que le vote pour monsieur Macron, c’est un vote par défaut. Mais les électeurs qui ont voté pour Marine Le Pen au 1er et au 2ème tour, c’est contre l’accord de Nouméa » (TNC-9 mai)
Pas certains que ce message, que certains qualifient de « clair et sans ambiguïté », rassurent les nouveaux dirigeants de la France ! Il nous reste à être attentif et savoir quelle conclusion, l’Élysée va en tirer.
Moralisation de la vie publique. Ferrand rattrapé par la patrouille : un premier baron de la Macronie ferré ! Pour certains, ça se résumera à un “tel est pris qui croyait prendre” accompagné du petit sourire narquois habituel. (Vous voyez bien braves gens, ils sont tous pareils ! Depuis le temps qu’on vous le dit !) Ce qui est certain, c’est que les jours de Ferrand dans la sphère du pouvoir sont comptés. Le président de la République n’aura pas le choix et de mon point de vue, c’est bien ainsi. Certes, il devient de plus en plus risqué de… Lire la suite »
Le vieux Martin et le jeune Lecren ne sont à mon sens que la partie émergée de l’iceberg, et vu leur différence d’âge, on voit bien que c’est un système qui ne demande qu’à se perpétuer…
C’est vrai qu’un iceberg à cette latitude donne une idée de la résistance du phénomène !
Citoyens ! Y’a du boulot !
Tout à fait, XXX.
Ferrant ne démissionnera pas (à ce stade) : il n’a rien à se reprocher et apparemment la justice npn plus si l’on en croit le parquet national financier.
Dont acte !
Attendons mercredi prochain et la prochaine livraison du palmipède.
S’il passe cette seconde semaine sans de “nouvelles révélations” il pourra pousser un Ouf ! de soulagement.
Dans le cas contraire, il faudra juste lui souhaiter de savoir développer une argumentation plus intelligente que celle de Fillon.
Et ça ne fait que commencer, bonne lecture !
http://www.lefigaro.fr/elections/legislatives/2017/05/17/38001-20170517ARTFIG00095-rene-dosiere-brocarde-les-reticences-d-edouard-philippe-sur-la-transparence.php
http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nddl-hulot-t-il-deale-l-abandon-en-echange-d-un-ministere-4997691?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1495031598
https://www.mediapart.fr/journal/france/070316/les-petits-arrangements-de-la-nouvelle-presidente-de-la-haute-autorite-de-sante?onglet=full
http://www.leprogres.fr/lyon/2016/07/12/institut-musulman-collomb-revoit-sa-copie-la-subvention-de-1m-est-votee
Merci pour le point d’interrogation car plus ça change moins ça change…constitution d’un parti attrape tout , débauchage systématique ;la composition du gouvernement un chef d’oeuvre…. mieux Mitterand avait viré tous le journalistes qui ne lui plaisait pas à son arrivée en 81/Il avait mise en pratique le célèbre taisez vous El kabbach de Georges Marchais/la Droite n’ose pas et Sarkozy aussi;Par contre lors de la COP 21 le chef de la météo ayant émis l’idée qu’après tout un réchauffement climatique en serait pas nécessairement une catastrophe et que le climat avait toujours varié ,lui, fut viré en 24h non… Lire la suite »
Macron n’est pas une révolution, c’est une convolution, DEGAGE !
Tu veux dire ceci:
… ou cela:
Produit de convolution de f et g, fonction notée f ⋆g, définie par:
.. f et g étant bien sûr toutes deux intégrables?
Après le PS qu’il a habillement torpillé et en vue des législatives, le nouvel objectif (assumé) de Macron est de faire exploser la droite traditionnelle (LR-UDI) afin de rassembler un maximum au centre autour de son REM.
MACRON est un vrai “tueur” en politique………… il a tout compris.
EN POLITIQUE …. IL FAUT “TUER” ET NE PAS SE FAIRE “TUER”.
Floyd, c’est pas de la politique ça de tuer ses adversaires, le temps les transforme en alliés 😉
John, désolé d’être cynique, mais faire de la politique c’est un combat, je dirais permanent. Suffit de constater tous les termes, métaphores et autres petites phrases guerrières pour se faire une idée. “conquérir une mairie”… “terrasser son adversaire”… “une raclée électorale”….. “stratégie électorale”… “combat politique”….. “se battre pour ses idées”… etc, etc… Il n’y a que mots belliqueux pour qualifier la vie politique par rapport aux élections. Et si on perd le combat et afin d’assurer sa survie “politique”, on applique le vieil adage : “If you can’t beat them, join them.” Et les alliances comme tu dis sont souvent… Lire la suite »
Floyd, c’est une competition, a l image des spermatozoides, un peu entropique d ailleurs, depuis que j ecoute Pauli Gunter et alu C.Rogers, Je veux croire que ce n est pas un fatalite…d etre oblige de proceder par elimination
Hélas….
Il ne veut pas tuer ses adversaires, il veut tuer les vieilles idées pourries de gauche et de droite qui mis la France dans cet état. Que vient faire la Calédonie là dedans? RIEN!
Floyd,
Je ne sais pas si il a tout compris, mais il est claire que son but c’est d’exploser les deux tendances originelles…!!!
Il risque de se planter là. Trop gros les poissons…
Autant Macron se donne du mal à torpiller la droite LR-UDI autant il reste étonnament complaisant avec le FN. Comme si un FN fort arrange ses petits calculs.
Une idée m’est venue aujourd’hui.
Et si tous, ces hommes politiques(d’autres partis), qui se pressent pour faire parti “république en marche”,n’était seulement qu’un piège pour MACRON. De l’intérieur c’est plus facile d’intervenir pour contrer ses projets.
Victime de son succès a l’insu de son plein gré
Sur la photo qui illustre ton article, là plus haut, peux-tu stp Hubert me trouver l’adresse de son coiffeur à celle à gauche, la jolie frisée? Merci.