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Chômage, une réalité
Jusqu’à ces dernières années, la Nouvelle-Calédonie était épargnée par le chômage, suscitant des commentaires admiratifs et l’on se souvient à ce sujet du reportage de M6 sur « l’Eldorado ». Ce temps semble révolu, si l’on en croit la dernière enquête-emploi de l’IDC-NC.
Jusqu’à présent, les Calédoniens observaient le phénomène chômage sans lui porter d’attention et avec même un peu de condescendance, le jugeant résiduel, ce qui était vrai, et parfois même « culturel ». Cette vision n’est désormais plus possible, comme le confirment depuis au moins deux ans les analyses et enquêtes qui insistent toutes sur l’existence d’un socle solide et pérenne de chômeurs. La Nouvelle-Calédonie est désormais rattrapée par cette gangrène des économies modernes et mondialisées.
Des signes qui ne trompent pas
L’enquête de l’IDC pointe l’apparition d’une donnée à la fois nouvelle et inquiétante : les chômeurs de longue durée (DELD). 6% des demandeurs d’emploi sont considérés comme tel, c’est-à-dire qu’ils ont pointé dans les services de placement de manière régulière pendant un an ou plus. Pour la plupart, ces DELD sont peu qualifiés avec un niveau égal ou inférieur au CAP ou au BEP et sont en majorité des femmes. Au sujet de la qualification, on s’aperçoit également qu’apparaît un volant, certes encore très minime, mais réel (4% des demandeurs d’emploi) de demandeurs d’emploi qui possèdent un niveau Bac+3 et plus. Aujourd’hui encore, les femmes composent le gros des demandeurs d’emploi, mais la part des hommes ne cesse de progresser (45%) et qui plus est dans des métiers dont on considère qu’ils leur sont traditionnellement réservés, comme la construction ou le BTP. Le dernier point de l’enquête de l’IDC sur lequel il convient de s’interroger, concerne les types d’emploi proposé et l’on peut y noter peut-être les prémices de risque de précarisation de l’emploi. En effet, 65% des offres d’emploi aujourd’hui sont des CDD (contrats à durée déterminée) avec tout le cortège de conséquences que cela entraine. À commencer par la diminution de tous les autres types de contrats qu’il s’agisse des CDI (contrat à durée indéterminée), de l’intérim, de l’apprentissage, des contrats aidés ou du temps partiel.
Quelles perspectives ?
Sur ce point les visions divergent. Les signes négatifs sont une situation économique générale qui se dégrade et une croissance en baisse, avec des risques de pertes d’emploi dans certains secteurs (KNS : suppression de 100 emplois directs et de 600 chez les sous-traitants). Les signes positifs demeurent l’existence d’un volet important de « métiers sous tension », c’est-à-dire des métiers où l’offre est supérieure à la demande. L’enquête de l’IDC montre ainsi que sur 386 métiers pour lesquels au cours de l’année écoulée, une offre d’emploi au moins a été lancée, un peu plus du tiers sont des métiers qui ne parviennent pas à couvrir leurs besoins en emploi. Tout n’est donc peut-être pas encore catastrophique, néanmoins les signes d’alerte se confirment, voire se multiplient.
c clair qu il faudrait une etude approfondie sur ce problème qui en un gros :/
rassurons nous la masse des fonctionnaire augmente chaque année… plus de précarité d’un coté plus d’emploi a vie de l’autre …..t’inquiète ! nos politique préservent un juste milieux
Une réalité pas toujours “comptabilisé” et çà depuis des années, c’est le nombre de jeune retourné en tribus ou dans les familles en brousse notamment et qui n’ont jamais été inscrit nul part…!!!
Aujourd’hui une plus grande partie d’entre eux se font connaître du coup çà favorise l’évolution de ce chiffre
le fait de régulariser les situations de chômage donnera peut être aux politiques une meilleure vision de la réalité. Je crois néanmoins qu’ils sont au courant depuis longtemps de cette montée inexorable du chômage. Mais, Est-ce que cela est vraiment opportun sur le plan politique d’admettre que tout est en train de foutre le camp en Calédonie… Ce serait reconnaître d’une manière implicite que durant les années passées, les politiques qui étaient aux manettes n’ont rien vu venir, donc n’ont rien fait, si ce n’est d’affirmer que tout va bien. Au lieu de se gargariser sur l’Avenir Institutionnel, ils feraient… Lire la suite »