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Pour qui roulent les rouleurs ?
La tension monte baie de la Moselle, notamment en soirée, dans le campement érigé par les rouleurs devant le siège du gouvernement. Outre l’ouverture du marché chinois, les rouleurs ont déposé un certain nombre de nouvelles revendications qui dépasse le simple cadre de leur activité de roulage.
Les leaders de cette opération qui semble s’installer dans la durée sont Max Foucher, figure tutélaire du roulage en Nouvelle-Calédonie, et Wilfrid Maï qui possède la particularité d’être à la fois rouleur et petit mineur. Et ce n’est pas anodin.
Une conjoncture mauvaise
Ce sont en effet les petits mineurs, au nombre de six en Calédonie, qui réclament du gouvernement l’ouverture du marché chinois et qui affirment dans le même temps à leurs sous-traitants, les rouleurs, que faute de ce marché, le roulage ira en diminuant voir disparaitra carrément. Du coup les patrons rouleurs qui pour certains ont investi dans l’achat de plusieurs camions s’inquiètent pour leur avenir. Mais la réalité n’est pas aussi tranchée que les petits mineurs voudraient bien le faire croire… D’abord, même si le gouvernement finissait par céder en autorisant l’exportation de minerai brut vers la Chine, les débouchés promis par Glencore ne sont plus aussi assurés. Ensuite, la conjoncture aujourd’hui est particulièrement mauvaise puisque les prix du nickel ne cessent de baisser (à peine plus de 10 000 $ la tonne) et qu’en matière d’exportation vers la Chine de minerai brut, la concurrence des Philippines rend les choses extrêmement compliquées. Clairement à ce jour, sans même parler de l’intérêt général, les entreprises privées que sont les petits mineurs ne gagneraient pas grand-chose à se précipiter vers l’Empire du Milieu. Certains d’entre eux le reconnaissent d’ailleurs, mais réclament quand même des autorisations d’exportation vers la Chine en prévision des jours meilleurs, disent-ils, et d’une hausse toujours attendue des prix du nickel !
Les revendications des petits mineurs
En attendant, les petits mineurs ont quand même assuré l’essentiel et reconduit leurs contrats avec leur client historique qu’est l’Australien QNI (Queensland Nickel), aux mêmes tarifs et avec les mêmes tonnages que spécifiés par les contrats précédents. Tous, sauf la SLN, dont on n’attend plus que la signature au bas du contrat, et … MKM (Maï Kouaoua Mines) de Wilfrid Maï ! Ce dernier rencontre un double problème dans ses discussions avec QNI, d’abord les relations de MKM avec l’industriel australien et son redoutable patron Clive Porter sont délicates, ensuite les latérites qu’exploite MKM sont différentes de celles de ses concurrents mineurs calédoniens. Du coup Wilfrid Maï a des difficultés à signer avec QNI de nouveaux contrats, ce qui a conduit le gouvernement calédonien à proposer ses services pour faire le « go between » avec QNI. Maï fait cependant fortement pression sur le gouvernement pour obtenir l’ouverture de la Chine. La Chine vers laquelle il scrute depuis longtemps puisque l’on se souvient que c’est Wilfrid Maï qui, à grand renfort de publicité, annonçait la création avec des capitaux chinois d’une usine de transformation au Vanuatu. Le projet avait fait long feu. Cela étant, et outre MKM, les autres petits mineurs semblent vouloir profiter de la manifestation des rouleurs pour faire avancer leurs propres revendications, notamment l’extension de la durée d’autorisation des exportations de minerai brut de 5 à 10 ans. Une revendication portée par les rouleurs, comme en témoigne cette déclaration de Christian Taupua, secrétaire du syndicat Contrakmine qui demande :
Une meilleure visibilité, sur un schéma plus long terme, notamment minimum 10 ans, ce qui permettrait à l’opérateur, le mineur, d’avoir une visibilité plus longue (RNC-6 aout)
On en est là de la situation qui pourrait cependant évoluer. Certains petits patrons rouleurs qui perdent gros dans cette manifestation qui s’installe dans le temps commencent à se demander si le jeu en vaut la chandelle, d’autant que le président du gouvernement Philippe Germain semble déterminer à ne rien céder.
Et il a bien raison de ne pas céder le président du gouvernement. Il faudrait faire un référendum pour demander à la population ce qu’elle en penses des revendications des rouleurs. Par contre, le laisser aller des blocages n’est pas très responsable. Que fait la police ou l’armée pour aller dégager leurs camions des ronds points ? ils saccagent la ville (ronds points, poteaux) et personne ne fait rien..
Les rouleurs, d’ailleurs des petits patrons ( de leurs camions et de leurs traites ) sont manipulés par leurs commanditaires et a divers niveau. Ces rouleurs ne se rendent pas évidemment compte des enjeux. On leur fait miroiter que c’est avec la chine que le ciel nuageux aujourd’hui deviendra bleu demain, et qu’ils n’auront plus de soucis dans l’avenir. Mais le cours du nickel n’a jamais était,en tout cas, depuis très longtemps aussi bas, a tel point que extraire du minerai aujourd’hui fait perdre de l’argent. La raison serait de réduire l’activité à son stricte minimum et se préparer à… Lire la suite »
le sujet c bien ” pour qui roulent les rouleurs ?? ” donc à mon avis pour eux puis les mineurs qui les payent quand ils roulent leur minerai bien sûre . Mais à mon avis ils n”arriveront à rien à vouloir tout casser sinon à se retrouver en prison et puis c”est le système démocrate qui gouverne le Pays KANAK ce n”est surtout pas eux !! Donc qui dit système démocratique dit bien sûre qu”il y a des partis politiques mais pour qui ils votent ?? Qui sont ils leurs représentants parmi ces gens qui ont été élus par… Lire la suite »
ce qu’il faut retenir de cet événement: P. Gomez et son parti se sont encore moqués des calédoniens, en retournant leur veste une fois de plus !! faisant mine de condamner cet événement alors qu’il y a quelques jours, ils ont repris la présidence du gouvernement grâce au soutien des indépendantistes ! pour mémoire, en 2010 le haussaire avait donné son aval pour hissé le drapeau identitaire Kanak sur tout les édifices public ! …et ce ne sont surtout pas, les prétextes bidons avancés par le maire de Bourail, qui se réclamait au départ d’une liste « apolitique », qui… Lire la suite »
Réctificatif : c’est le drapeau du FLNKS (parti politique) et il n’est pas identitaire bikoz pas tous les kanaks s’y reconnaissent et puis Sarkosy avait déclaré que ce drapeau était TRANSITOIRE…….. alors Duk explique nous comment une identité peut elle être transitoire? Les Calédoniens ne sont pas transitoirement kanak, ni transitoirement wallisien, tahitien, javanais ou autre. Faut arrêter de mentir sur le caractère exclusivement politique de ce drapeau.
Franchement je ne vois pas en quoi Gomes et son parti se sont moqués des Calédoniens. Et en quoi les conditions de l’élection à la présidence du gouvernement puisse avoir un quelconque rapport avec les revendications des mineurs. Quant au drapeau, un cheveu dans la soupe.
Je croyais que les intervenants lisait le sujet avant de s’exprimer. Je tombe sur une histoire de drapeaux. Vous critiquez les politiques et vous n’êtes même pas capable de respecter le sujet. Pour ou contre….. mais SUR LE SUJET !!!!!!! On est mal barré, comme dirait lot’là.
En Polynésie y’a 3 drapeaux, pourquoi pas chez nous?
Oui Abdul ,, hors sujet mais nécessaire d’en parler…..quelle honte! !..c’est ça un maire ?? Elle ne mérite pas l’écharpe bleu blanc rouge , a sa place je demissionnerai pas d’autorité , nulle , on ouvre les grilles de la mairie et on s’ en va : pour eviter le grabuge a t ‘elle dit…..mais madame vous en aurez très certainement maintenant du grabuge .Mais quelle décadence ce pays!!!!
Tu crois que Mme le Maire avec sa poignée de conseillers aurait pu s’opposer à 50 personnes en les repoussant avec ses p’tits bras…???
Il est prévu que le conseil d’administration de la Mairie de Bourail se positionne sur la mise en place d’une consultation sur le oui ou non au double drapeau pour ses administrés.
Ceux qui imposent par la force prennent le risque d’être à l’origine de tensions forte…