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On a un peu oublié l’économie
Mais oui, c’est la crise ! On l’avait un peu oublié, endormis que nous étions par la crise politique, mais les choses ne vont pas bien, pas bien du tout. Les indicateurs sont loin d’être au vert et le constat est à la fois sans nuance et inquiétant.
D’abord la croissance est en baisse. Certes elle demeure à des taux que la Métropole nous envie, mais la baisse est constante et régulière, elle est ainsi passée de 3,1 % en 2012 à 2,2 % en 2013 et moins de 2 % en 2014. Et elle a des conséquences directes sur l’économie, notamment sur la consommation dans un contexte de vie chère qui demeure. Les observateurs ont noté que la consommation n’avait pas bénéficié de la longue période de gel des prix et globalement, les ménages n’ont un pouvoir d’achat que limité. Si l’on ajoute à ces faits la frilosité des banques entraînant un resserrement du crédit, cela conduit à une fragilisation des acteurs économiques que sont les consommateurs. D’où un accroissement en 2014 de 38 % des créances douteuses et de 1,3 % des interdits bancaires. Les particuliers ne sont pas les seuls impactés, l’entreprise demeure fragile.
Le chômage réel
Ça n’est pas par hasard que les organisations patronales, MEDEF, CGPME et UPA, ont négocié et signé les accords économiques, sociaux et fiscaux d’aout 2014. Les chefs d’entreprise sont tout à fait conscients de l’état de l’économie calédonienne. Il se traduit par une baisse des investissements et une hausse du chômage. Si le coût du crédit baisse régulièrement depuis 2009, les entreprises, comme les collectivités publiques d’ailleurs, ne parviennent pas à dégager suffisamment de capacité d’investissement. Ainsi, les dépenses d’équipement qui ont baissé de 0,8 % en 2013, n’ont progressé que très légèrement l’année dernière. C’est la situation de l’emploi qui suscite de vives inquiétudes. Le chômage jusqu’à ces trois dernières années, était inexistant ou résiduel, c’est désormais une réalité. Dans l’une de ses récentes publications, l’ISEE (Institut de la Statistique et des Études Économiques) révèle que la croissance annuelle moyenne de l’emploi sur ces dix dernières années s’établissait à 3,2 %, mais elle n’aura été l’an dernier que de 0,5 % !
Bien peu de perspectives
L’économie calédonienne repose essentiellement sur le nickel dont les exportations permettent entre autres de combler le différentiel de la balance calédonienne des paiements. Or, le nickel ne va pas bien : les cours ne remontent pas en dépit de l’arrêt des exportations indonésiennes et les usines du Nord et du Sud n’ont pas atteint, et elles en sont loin, leur production nominale. Du coup, c’est toute l’économie qui tousse. Il faut donc accepter que le temps des vaches grasses est terminé et que pour s’en sortir, des efforts soient nécessaires, avec une question cruciale : quelle fiscalité ? En substance, le débat va voir s’opposer frontalement les tenants de l’imposition du travail contre ceux qui réclament l’imposition du capital, et ce dans le contexte de mise en place d’une TVA calédonienne. Bref on le voit, la crise gouvernementale étant terminée, les grands chantiers économiques ne vont pas manquer à se présenter et il faudra les mener concomitamment avec le dossier politique majeur de la sortie de l’accord de Nouméa.
C’est certainement pas C.E., qui , focalisé sur le “social” (et encore: c’est discutable…), à fait l’impasse sur l’économie, oubliant de s’efforcer d’avoir dans ses rangs de vrais économistes…
Leroux rend le fric et la crise y a plus
Nos éminences grises ou du moins celles qui prétendent “en être”, seraient bien inspirées de lever un peu la tête pour regarder au delà du récif. Et d’ailleurs chacun devrait le faire, parce qu’au Pays du non-dit, il y a surtout un nombrilisme exacerbé. Ce qui se traduit par plusieurs réflexes : On sait mieux que les autres, s’inspirer et analyser ce qui se passe ailleurs est souvent mal vu et surtout pas trop dans l’esprit local. Déjà la TVA, il y a des batailles pour la mettre en place ou pas. Mais quand et ou c’est déroulé le débat… Lire la suite »
On est coincé, les patrons veulent pas augmenter les salaires l’etat providence est fauché et ponctionne partout ou il peut et les investisseurs se tatent en attendant comment ca va se passer en 2018.Personnellement, je pense qu’apres 2018, quel que soit le statut de la nouvelle caledonie, il faudra se poser des questions sur les provinces et sur la pléthore de fonctionnaire que cela entraîne pour 300 000 habitants et la difficulté a les payer
tout le monde s’en branle !!!! la crise c’est une invention des banquiers pour se gaver encore plus !!! alléluia
Quel succès ce sujet ???
quand tout les maillons de la chaine sont gangrainés, il est trés difficile même pour moi qui est l’imagination fertile d’entrevoir la moindre chance que les choses change si ce n’est l’exemple de l’island les voleurs politiques , banquiers, acteur économiques vèreux en prison ou en éxile aux soleil avec l’argent du contribuable et des gens honnêtes, travailleurs pour les remplacés.