LES CHRONIQUES DE CATON
Allez, allez, pas d’discussion !
Le grand débat… celui que toute la Calédonie attend… Le nickel expliqué à tous… La situation présentée publiquement, avec chiffres, statistiques et explications… Tous en revendiquent la paternité… des fois que… Illusion, tout n’est qu’illusion, car à la vérité, certains posent des jalons pour l’après-débat estimant que rien ne serait réglé et que le combat continue. « La séance du Congrès ne devrait pas être l’épilogue de cette affaire », est le discours que tiennent les porte-paroles de ceux qui dénoncent les fanatiques de la doctrine nickel, mais qui dans le même temps, se doutent qu’une majorité du congrès n’est pas encline à voir les quelques mêmes se goberger aux frais de la princesse sur le dos de la seule richesse qui nous permette de pas tenir la sébile comme le font tant de contrées de notre Océanie.
Mais si le débat au congrès n’est pas l’épilogue de cette affaire, de quoi sera fait demain ? Les rouleurs embrigadés, les mineurs huppés et leurs coadjuteurs politiques auraient alors l’envie à nouveau d’en découdre ? Non, la stratégie est autre et les regards ailleurs. Engoncés dans leur obsession que rien ne doit se décider maintenant et que finalement un bon référendum purgerait l’idée d’indépendance, des politiques ont fait du conflit des rouleurs la première étape d’un combat déstabilisateur dont ils cherchent le profit.
Le conflit des rouleurs est fondateur en ce qu’il pose les fondations du dialogue espéré pour sortir au mieux de l’accord de Nouméa. La question n’est plus de savoir qui a tort et qui a raison, ni même en toute extrémité de savoir laquelle des doctrines est la plus pertinente pour gérer notre seule richesse naturelle, mais bien plutôt qui chez les politiques entend discuter de l’avenir. Et en la matière, les Républicains depuis un moment déjà, présentent tous les signes d’un refus obtus, le cheval renâcle devant l’obstacle.
Se référant à leur histoire récente, les Calédoniens sont peut-être encore persuadés que, comme en 88 et en 98, les politiques finiront bien par se mettre tous autour de la table pour discuter et trouver la meilleure solution possible. Ils misent sur l’intelligence des hommes… Rien n’est plus aléatoire… La force des antagonismes, l’attrait de l’Histoire et le désir de marquer l’époque sont tels que pour être sur la première marche du podium, certains sont prêts à ruiner tous les espoirs, s’imaginant qu’il y a trop de shérifs en ville… L’affaire des rouleurs, par son caractère éminemment perturbateur, est un marqueur du climat politique actuel dans lequel tout peut être dit et fait puisque le spectre d’une sanction électorale est encore loin au bout de l’horizon. Rien ne les contraint donc à vouloir discuter. Mais le danger existe, il n’est pas fictif, il consiste en l’idée qu’ont certains de croire qu’il est toujours possible de rebâtir sur des ruines…
Et ça mes amis, ça me fout les jetons…
Caton
Va t’on parler de l’invar ???
En effet, sur le fond et sur la forme c’est bien du modèle économique et sociale de la NC de demain dont il est question…!!!
(plié d’rire !)
” Ils misent sur l’intelligence des ho…”
P’têt ailleurs, mais sûrement pas au LRcprump :
Depuis 50 ans, ça se saurait !
Quelles que soient les vertus du consensus, il y a toujours un moment où il y a un gagnant et un perdant. Le consensus permet peut-être d’accorder un peu plus de respect au perdant, et encore ! Quand les cases ou les jardins brûlent, le message est des plus clairs. Certes, le retour est toujours possible… en théorie du moins. Dans la réalité, c’est affaire de générations avec ses transformations sociales et ses oublis. Loin de moi l’idée pour autant d’en renier les vertus ; cette philosophie consensuelle a permis à plus d’une génération de jeunes calédoniens de naître et… Lire la suite »
La seule distribution des richesses qu’entraïne le système électif, c’est en réalité la distribution des richesses aux élus ou à ceux dont ils sont les marionnettes. La démocratie c’est le pouvoir de décider tout le temps, pas celui de se choisir des shérifs tous les 6 ans…
@Laurent Chatenay – Un point de vue.
Il est certain que la démocratie, ce n’est ni comme Dieu, ni comme les rêves d’enfants, ça ne tombe pas du ciel.