Lecren ne fait pas appel, condamnation confirmée

La commission de discipline de l’Union calédonienne s’est réunie pour examiner le cas d’Anthony Lecren et lui a admonesté une « mise en garde ». Était-elle assortie d’une demande de se conformer aux décisions de justice ? Toujours est-il que Nino Lecren a décidé de ne pas faire appel.

Le 28 août dernier, le membre du gouvernement était condamné en première instance à une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d’une injonction de soins. Anthony Lecren comparaissait pour avoir été contrôlé le 4 avril dernier au Mont-Dore avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite autorisée. Il s’en était expliqué à la barre et aux médias

Je tiens à préciser qu’effectivement j’étais à bord d’un véhicule du gouvernement. Il s’agissait d’un des deux véhicules de fonction dont je dispose. A l’arrivée, je n’étais pas au volant pour rentrer chez moi. Mais la personne en charge de conduire est partie. J’ai donc pris la voiture et je suis arrivé 300 mètres plus loin devant les gendarmes. Je n’étais pas ivre, mais simplement au-dessus de la limite autorisée (LNC, 28 août)

Admettant « avoir un problème avec l’alcool » et précisant vouloir assumer jusqu’au bout et ne pas se dérober, Anthony Lecren précisait néanmoins vouloir faire appel de cette condamnation

Mon avocat a jugé la peine très sévère et je vais donc faire appel de cette condamnation (LNC, 28 août)

Ce qu’il n’a finalement pas fait. La décision de ne pas interjeter appel confirme donc la condamnation et la rend exécutoire.

Et la démission ?

Demeure la question du positionnement politique d’Anthony Lecren. On se souvient que le président du gouvernement Philippe Germain, avait demandé sa démission.

Cette condamnation est, à mes yeux, incompatible avec l’exercice de responsabilités au sein du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. En conséquence, j’ai demandé à Monsieur Anthony Lecren de me remettre immédiatement sa démission de membre du gouvernement (communiqué du gouvernement, 27 août)

Ce qui avait valu au président du gouvernement les répliques cinglantes de l’UC et de Cynthia Ligeard pour qui la décision de démissionner ou non ne revenait qu’à l’intéressé. La question n’en demeure pas moins posée puisqu’un des membres du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est désormais officiellement condamné, le sursis étant qu’une mesure probatoire alternative à l’exécution de l’emprisonnement. Sans compter que le 2 février prochain, Anthony Lecren sera à nouveau jugé pour violences volontaires en état d’ivresse, des faits commis une semaine seulement après sa condamnation !