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Banques : Et pour quelques milliards de plus !
2015 aura été une bonne année pour les établissements bancaires calédoniens avec un résultat net cumulé de 8,9 milliards de francs. Les banques se portent donc bien, même si elles expriment des craintes pour cette année. Un bon résultat qui explique évidemment le mécontentement croissant autour des frais bancaires.
L’annonce par l’IEOM (Institut d’émission d’Outre-mer) des résultats des banques a de nouveau placé le focus sur leur comportement vis-à-vis de leur clientèle de particuliers, ce que Pierre Maresca, ancien élu et chroniqueur sur NCI a parfaitement résumé :
« Beaucoup de gens commencent à se serrer la ceinture, à se faire du souci pour l’avenir, pour l’emploi, alors c’est vrai que ça ressemble un peu à une indécence d’afficher des chiffres pareils » (Pierre Maresca – NCI 25 juin)
« L’indécence » dénoncée ici, s’explique aussi par le fait que ce bon résultat de 2015 s’ajoute aux précédents, il était ainsi de plus de 9 milliards en 2014 et en remontant plus loin, selon une étude réalisée par le gouvernement Gomès en 2009, il était noté qu’entre 2005 et 2009, le bénéfice moyen des cinq banques calédoniennes s’élevait à 10,3 milliards de francs par an ! Donc en effet, les banques qui certes contribuent à l’essor de l’économie calédonienne par le soutien qu’elles apportent aux entreprises, ne connaissent pas la crise. Toutefois, même sur ce point, les entreprises grimacent et se plaignent, ainsi la CGPME qui dans un courrier s’offusque :
« Il apparaît clairement que les taux des crédits sont de deux à trois fois plus élevés en Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole » Chérifa Linossier, présidente de la CGPME-NC
Et c’est dans ce contexte que se pose à nouveau la question des frais bancaires, récurrente depuis des années, en raison du fait que leurs coûts sont supérieurs en Nouvelle-Calédonie à ceux pratiqués en métropole, et ce dans des proportions importantes.
Une lutte acharnée
Obtenir une réduction sensible des frais bancaires est l’un des objectifs que s’est assigné Philippe Gomès dès son élection en 2009 à la présidence du gouvernement. Il prévoyait des mesures d’encadrement des marges des établissements bancaires sur les services et les taux de crédit, mesure que soutenait le rapport Pauget-Constant publié en juillet 2010 et dont l’objectif visait à ce que :
« En trois ans, les écarts moyens de tarifs entre chaque COM et la France entière sont réduits de 50 % » (Rapport Pauget-Constant)
Malgré une mission de concertation conduite par Robert Lamarque, ancien président du TA et du CES, l’accord conclu n’avait pas été franchement concluant. D’où la mise en place d’un dispositif de négociations conduites par le Haut-Commissaire. Hélas, si Jean-Jacques Brot était parvenu à tordre un peu le bras des banques, son successeur Vincent Bouvier, se sont bien gardés d’obtenir quoi que ce soit, d’où le coup de gueule de l’intersyndicale vie chère au lendemain de la signature, au début de cette année du dernier accord sur les frais bancaires :
« On va dire les choses clairement, le haussariat se fout de nous ! » (Didier Guénant-Jeanson – LNC 6 février 2016)
Si les choses n’ont guère avancé, c’est parce que le Haut-commissariat, qui avait toute latitude pour imposer d’autorité de nouveaux tarifs en cas de blocage des négociations, a toujours préféré signer des accords a minima. Il faut dire que dans cette affaire, la pression qu’exercent les banques est maximum
La pression du lobby bancaire
Année après année, devant l’immobilisme volontaire des banques, des voix se sont élevées pour dresser des constats et réclamer des mesures :
« Cela fait longtemps que l’UFC dénonce le niveau des tarifs bancaires. Il faut bien se rappeler que les banques font de l’argent sur notre argent ! Cet argent qu’on leur confie, elles le font travailler. Il est normal qu’il y ait des frais, mais ils ne devraient pas être plus élevés qu’en France métropolitaine » (Michel Davarend – LNC août 2013)
Malgré cette mobilisation, les choses n’ont guère avancé et pour cause, les banques calédoniennes et leurs relais métropolitains, se sont arcboutés pour faire en sorte que les frais bancaires ne soient pas revus à la baisse dans des proportions acceptables pour eux. La Fédération française des banques est même intervenue dans le débat, adressant un courrier aux députés afin d’expliquer pourquoi en Outremer en général, et en Nouvelle-Calédonie en particulier, les tarifs des banques étaient plus élevés, employant parfois des arguments qui ont laissé plus d’un parlementaire pantois :
« Il est bien évident que les tarifs ne peuvent pas être les mêmes du fait du comportement particulier des populations d’outre-mer » (FFB- octobre 2012)
Et ça pourrait ne pas s’arranger. Après l’accord signé en février dernier, et qui ne satisfait personne, surtout pas les consommateurs, les banques, par la voix du président de la branche calédonienne de la fédération bancaire française, Didier Loing, ont annoncé qu’elles ne remettraient pas le couvert.
« Nous avons gelé un certain nombre de tarifs pendant deux à trois ans. Mais, attention, nous n’allons pas pouvoir continuer ce gel ad vitam æternam. On ne peut pas demander aux banques, sous peine d’assécher la mise à disposition de crédits, de ne plus faire de profits. Ce serait une aberration économique » (Didier Loing – LNC 16 juin)
On en est là pour le moment, mais tout porte à croire que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le député Gomès à l’Assemblée et le nouveau Haut-commissaire vont remettre l’ouvrage sur le métier. Thierry Lataste qui a sans doute fait siens les propos du Premier ministre à l’occasion de sa visite en Nouvelle-Calédonie.
« Dans le même esprit, je souhaite qu’on aille plus loin dans la régulation des tarifs bancaires qui sont encore bien trop élevés sur la place Nouméa » (Manuel Valls – discours au congrès 29 avril 2016)
non Don si je suis d’accord avec toi sur le début je ne le suis pas du tout sur le cas kerviel tu peut perdre des milliards sans que tes employeurs s’en aperçoivent !!! en plus il est prouvé qu’il n’a pas pris un franc à son profit !C’était son métier Il était payé pour ce qu’il a fait par la banque !
Je suis d’accord. La Société Générale devait se refaire une image et c’est Kerviel qui a payé pour ça.
Les banquiers, comme les assureurs, les notaires, les pharmaciens, les toubibs veulent nous tirer des larmes d’empathie…. si certains ont fait 4 tours, on les a jamais vu pointer au chômage ni aller à la soupe populaire.
Même Kerviel ne fait pas pitié, ce genre de mec a contribué à nourrir ce système véreux en se servant au passage. Certes ce n’est qu’un bouc émissaire, mais personne ne l’a contraint.
Et l’OPT (entreprise publique) qui fait à elle seule 18 milliards de bénéfices, ca dérange qui ?
Ça dérange deux personnes qui m’ont mis des pouces en bas. Elles travaillent peut-être à l’OPT.
ne pas confondre benefices de l opt avec benefices de la banque postale . les banques classiques font leurs choux gras sur la misere humaine l opt est un service publique qui comprend la telephonie , les travaux d infrastrucutures et les reseaux telephoniques , le courrier , les colis , les boites postales etc …et les services financiers en cas de “tension” exeptionnelle : genre 1 ou jours ou 2 dans la presentation de cheques et le versement de ta retraite une banque classique te prends une fortune en coms d interventions et frais de lettres , alors que… Lire la suite »
une entreprise publique doit elle faire du bénéfice?. that is a fucking good question. le public devrait équilibrer ses comptes et ne pas faire de bénef.sinon il fonctionne selon un principe entreprise privé que l’on voudrait refuser au privé? et puis quand l’entreprise OPT fait des bénef il tape dans la caisse pour aller alimenter d’autres caisses vide. Cela fait trafic est ce normal? en plus dire que les banques fonctionne sur la misère humaine faut pas pousser. La banque postale c’est pas vraiment une banque. pas les même services, pas le même service d’accueil. faut pas avoir peur de… Lire la suite »
bien vu. dès que c’est les banques c’est honteux, quand c’est le gouvernement qui pompe par le biais d’une entreprise publique, personne ne moufte. Les banques sont des entreprises comme les autres. peut être qu’elles gèrent votre fric mais la gestion de ce fric demande aussi un boulot et du matériel, des établissement ,du personnel. vous ne voulez pas qu’elles bossent gratis? la question est de savoir quel est le bénéfice normal et celui qui ne l’est pas. l’article ne donne aucun ratio/chiffre d’affaire peu d’info et une mise en accusation systématique. difficile d’être objectif, le sujet est sensible. on… Lire la suite »
Il faudrait voter une loi pour contraindre les banques à garder 80% de leur résultat net sur le territoire. méthode clean , sinon, faut faire comme la corse, pour que leurs dirigeants arrêtent de se foutre de la gueule du monde , ces batards
Les escrocs du monde ont trouvés leur maître : les banquiers calédoniens !
C’est bien connu, les banques en calédonie ne se bouffent pas entre elles, sans doute à cause d’un pacte de “non agression” tacite. Si la banque postale pouvait faire des crédits, nos goujats feraient moins les mariolles.
C’est bien connu, les partis politiques genre FLNKSCELR, c’est tout le contraire…
Floyd, que pensez-vous des partitionnistes CELR nordistes?
la banque postale fera bientot des credits , les banques classiques caledoniennes ont du souci a se faire
La dette bancaire privée en NC est de 1068 milliards de francs pour un PIB de 900 milliards, pour l’immense majorité investie en prêts immobiliers. Ce surinvestissement à l’espagnole des banques de la place en prêts immobiliers rend les établissement fragiles. Il suffit qu’une usine ferme pour que les défauts de paiement en chaîne des salariés (qui seront pendant 9 mois à 113000fcfp…) entrainent les banques dans les pertes et l’immobilier dans la spirale du vide, ajoutant chômage au chômage. Le discours sur les marges des banques (pourquoi pas?) ressemble à celui sur le nickel… quand les cours étaient à… Lire la suite »
Chauchat, qui souhaite carrément la fermeture d”une usine”??? “une”, comme ça, n’importe laquelle, au hasard? et dans le Nord, si elle ferme ce serait mieux? “Il y aurait toujours de l’argent… pour ne pas baisser la dépense publique… Et ne rien faire.” …Entre autres “dépenses publiques pour ne rien faire”, il y avait aussi la cagnotte de la PN avec la fameuse “clef de répartition”.. T’en as parlé à tes potes? T’oublies de citer le minimum vieillesse, l’aide médicale gratuite, les aides sur les billets d’avion pour les îles, et tutti quanti… On va dire que ce n’est pas intentionnel,… Lire la suite »
Chauchat, mais de quoi parles, tout est assuré ?
Punaise Chauchat qui dėfend les banques maintenant, c’est vraiment du délire..!!!
En même temps c’est vrai que pour votre indépendance vous auriez besoin d’eux, du coup les brosser dans le sens du poil c’est un peu nécessaire, hein !!!
En écrivant ça, vous ne pensez pas un peu à vos camarades CELR du Nord, qui votent avec le PALIKA?
Non
Vous devriez, parce que c’est vraiment du délire, vous ne pensez pas?
Il y a peut-être un intérêt pour les habitants du nord qu’ils ont souhaité faire valoir ???
Ont-ils eu des consignes qu’ils n’ont pas suivis ?
Ou alors, pas de consignes et retour à ma première remarques…
J’en sais rien moi…
On est peut-être en train de vivre un truc nouveau ou une forme de partition existerait et irait dans ton sens ?
C’est peut-être la fin de la pensé unique ???
En tous les cas les lignes bougent c’est une certitude…
Mr Chauchat , j avoue ne pas trop comprendre votre analyse : en cas de defaillance sur un pret immobilier la banque saisi le bien pour se rembourser . je ne connais guére de banques qui pretent pour de l immobilier sans une expertise prealable du bien et un gage .
Pfff… tu raconte vraiment n’importe quoi…
Les banques en ont rien à foutre de la chute de l’immobilier. Ou de la chute de n’importe quelle valeur.
Les banques ont toutes des traders chargés de gagner de l’argent même sur les pertes d’indices.
Le seul argent que les banques perdent, c’est celui des épargnants. Les placements et les prêts sont tous assurés, en cas de défaillance les banques touchent les assurances. Au pire les assurance font faillites et l’état les renflouera.