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Foncier : Philippe Gomes veut sécuriser les terres de droit privé

A l’occasion de son conseil politique réuni à Koné, des résolutions viennent d’être adoptées par Calédonie Ensemble. L’une d’entre elle vise à « sécuriser les terres de doits privés et engager le développement des terres coutumières ». Fin des revendications foncières : évidence ou vœux pieux ?

Vingt-neuf ans après la signature de l’accord de Matignon, la question foncière reste toujours extrêmement sensible dans le paysage calédonien et notamment mélanésien. Pas une année, parfois pas un mois sans que des revendications plus ou moins légitimes se fassent encore jour au sein du monde kanak. Les derniers exemples de Ouégoa, de Ponérihouen (avec la construction repoussée d’un refuge pour animaux) ou encore de Nouville (avec la construction de la Polyclinique) en attestent. Pourtant, succédant à l’office foncier depuis le 26 juin 1988, l’Agence de développement rural et d’aménagement foncier (ADRAF) a permis la rétrocession à des chefferies, des clans ou des groupements de droit particulier local (GDPL) de plus de 150.000 hectares. Aujourd’hui, 60% des terres non-publiques en Nouvelle-Calédonie sont de statuts coutumiers et 40% sont de droit privé. Tant et si bien que lorsque le foncier n’est pas revendiqué, il vaut de l’or. Ainsi, les terres agricoles se raréfient empêchant d’autant leur exploitation par de nouveaux agriculteurs qui ne peuvent ni les acheter, ni même les louer parfois. Un cri d’alarme que le président du Syndicat des éleveurs avait lancé il y a quelques semaines lors de l’assemblée générale de la corporation :

« On ne peut plus se permettre de perdre des surfaces agricoles (…) Les terres se raréfient (…) On peut parler aujourd’hui de zones d’exactions foncières parce que l’on a des personnes qui ne s’embarrassent pas des autorités coutumières (…) Il y a une culture occidentale de la propriété privée et une culture mélanésienne de la propriété collective. Ce sont deux légitimités qui s’affrontent encore aujourd’hui, et il faut trouver la bonne formule pour que tout le monde y trouve son compte (Guy Monvoisin, 13/03/17 ; sources : LNC) »

Ce jour-là, la proposition de « geler les terres privées » de Nicolas Metzdorf avait été évoquée : c’est-à-dire en finir avec les nouvelles revendications foncières. Le jeune président de l’APICAN étant un élu de Calédonie Ensemble, c’est donc sans surprise que la « sécurisation des terres de droit privé » ait fait l’objet d’une résolution de ce mouvement, à l’occasion de l’annonce de son programme pour les prochaines élections législatives.

Pour Calédonie Ensemble « la réforme foncière a atteint ses objectifs »

Avec 500.000 hectares de terres coutumières et 300.000 de terres privées, Philippe Gomes a fait savoir dans un communiqué que selon lui « il est temps de reconnaitre que la réforme foncière engagée depuis quarante ans a atteint ses objectifs ». Pour autant, le député de la seconde circonscription dresse un état des lieux peu réjouissant de la politique foncière menée jusqu’alors :

« Cette réforme foncière a peu profité au développement économique. Beaucoup de terres ne sont pas valorisées. Les unes, faute de statut juridique et financier adapté, les autres du fait d’une spéculation foncière effrénée. En outre, la situation des revendications n’est pas encore stabilisée (Communiqué CE, 01/04/17 ; sources : FB) »

En tout état de cause, l’article 1 de la résolution proposée par Calédonie Ensemble affirme que dans le cadre des discussions autour de la préparation de la sortie de l’accord de Nouméa, cette question se doit d’être régler, une bonne fois pour toute :

« Dans le cadre du dialogue politique nécessaire à la préparation de la sortie de l’accord de Nouméa, [il faut que] les garanties requises soient apportées en vue d’une part, de sécuriser les terres de droit privé et, d’autre part, d’engager le développement des terres coutumières (Communiqué CE, 01/04/17 ; sources : FB) »

Les terres coutumières étant par définition « inaliénables, insaisissables, incommutables et incessibles », il est particulièrement difficile de les valoriser. Car, dans l’absolu, elles ne valent rien pour les opérateurs économiques ou les banques ! En effet, elles ne peuvent être ni données, ni échangées, ni hypothéquées, ni vendues, etc. Un statut particulier devra donc être trouvé afin que les clans ou groupes légitimes puissent les développer. Reste à savoir si cette résolution que Philippe Gomes entend présenter aux autres partis loyalistes et aux indépendantistes sera perçue comme une proposition, ou bien comme un préalable dans le cadre des discussions autour du référendum de 2018. Il est clair que s’agissant des mouvances indépendantistes les plus radicales, s’engager à ne plus tolérer ou soutenir de nouvelles revendications foncières ne fait pas vraiment partie de leur ADN. D’un autre côté, comment les Calédoniens pourraient-ils croire un jour au destin commun si le droit essentiel à la propriété n’est pas respecté sur leur sol ?

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Hubert B

Hubert B. a rejoint Calédosphère au tout début de l’année 2015. Enfant du pays, il a grandi à Nouméa et a ensuite bourlingué durant près de vingt ans au gré de ses envies et des hasards de la vie. Fils d’une bibliothécaire/documentaliste, il a été tour à tour enseignant, pigiste, formateur mais c’est finalement vers l’écriture qu’il a choisi de revenir. Succinct, précis, parfois laconique, si son style est volontiers direct, ses intérêts sont éclectiques et toujours tournés vers l’actualité. Sa citation favorite : « Le journaliste doit avoir le talent de ne parler que de celui des autres »

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Rigoberto
Rigoberto
12 avril 2017 09:58

On ne peut que se féliciter du rapprochement de Gomès et CE avec Frogier et les Républicains.
Le foncier en effet doit être sécurisé et cela dans le cadre d’un nouvel accord avec les indépendantistes que nous voterons en 2018.
Derrière les égos de nos politiques, il y a les calédoniens qui eux attendent un minimum d’unité de la part leurs représentants afin de négocier au mieux le nouvel accord que j’appelle depuis toujours de mes voeux.

wawa
wawa
9 avril 2017 16:36

sur ile NOU il y avait KUINDO

Rigoberto
Rigoberto
Répondre à   wawa
12 avril 2017 10:05

Kuindo était le propriétaire coutumier de l’île Nou, c’est avec lui que Paddon a négocié afin de l’acquérir au début des années 1840 avant la prise de possession. Il revenait alors d’Anatom aux Hébrides.
Il n’y avait pas d’habitants sur cette île, Kuindo résidait à Nondoué Dumbéa si je ne m’abuse.

XXX
XXX
5 avril 2017 14:15

“Les clans spoliés par la colonisation poursuivent avec le soutien de l’ensemble des composantes du Peuple Kanak, leur quête de justice et revendiquent leur patrimoine foncier ancestral. La date de référence de ces revendications est la date de prise de possession par la France et l’objectif reste la réhabilitation des droits spoliés par la colonisation.” (Cf. La charte du peuple kanak – Section 3 : des TERRES ET des RESSOURCES : 1. Des droits fonciers : point 7 – page 20) On ne peut pas être plus clair. En résumé : ” jamais fini revendiquer !” Forcément qu’à un moment, fini… Lire la suite »

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   XXX
6 avril 2017 02:40

et comme cadeau empoissonné ça ne sera pas un poisson d’avril

XXX
XXX
Répondre à   josé Paldir
6 avril 2017 08:24

@josé Paldir – C’était involontaire… Dommage !

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   XXX
6 avril 2017 21:30

désolé c’était trop proche du premier avril mais c’est vrai c’était trop facile

Candide
melchisedek
4 avril 2017 23:22

Deux points de fixations cruciaux pour l’avenir :
– la terre
– la ressource minière

Pragmatisme et Lucidité : enfin!! Entamons la discussion et réfléchissons sur l’avenir.

Lemec Dici
Lemec Dici
4 avril 2017 20:38

La revendication foncière de Nouville n’a été qu’une escroquerie.
Mais, ma mémoire me faillit, c’est qui à l’époque qui a cédé et marché dans la combine et offert une villa à la miss Betoé pour avoir la paix?

Truc Machin
Eric
Répondre à   Lemec Dici
5 avril 2017 10:23

Eliot,
Et du coup il est sans doute justement temps de faire quelque chose avant qu’on ait des surprises, dans des zones ou y ne s’y attend pas, non ?

Crabe de cocotier
Crabe de cocotier
Répondre à   Lemec Dici
8 avril 2017 06:33

Et quand on sait qu’à l’île Nou (ancien nom de Nouville), il n’y avait personne qui y vivait avant l’arrivée des bagnards. Ayant un dans mon ascendance, j’ai bien envie de revendiquer un bout de terre.

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   Crabe de cocotier
8 avril 2017 10:54

Crabe de cocotier “Et quand on sait qu’à l’île Nou …, il n’y avait personne qui y vivait ”

Rêve pas, le Crabe, avant James Cook, il y a sûrement eu un mec qui est venu une fois aux langoustes au Kuendu Beach, et un de ses descendants l’a sûrement entendu raconter par les vieux.

T’aurais plus de chances si tu descendais aussi du mec aux langoustes.

Floyd
Floyd
4 avril 2017 13:31

Faudrait aussi réfléchir à une réforme agraire en même temps que foncière. En Calédonie on ne produit que 15% de ce qu’on consomme, il y a de la marge comme on dit. Pas de production sans terres et vice versa.

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   Floyd
4 avril 2017 14:40

Floyd : “Pas de production sans terres et vice versa.”

“Vice versa”, c’est bien là le problème.
Est-ce que toutes les terres agricoles de droit commun économiquement exploitables et situées hors des zones “à risque” sont suffisamment exploitées ?

XXX
XXX
Répondre à   Alika Antitra
4 avril 2017 20:29

@Alikantitra – Vous avez raison, les terres de droit privé ne sont effectivement pas toutes exploitées. Mais cela reste toutefois sans commune mesure avec les terres coutumières.

En ce qui concerne l’exploitation des terres agricoles coutumières, qu’est ce qui freine aujourd’hui la location de ces terres par les clans “propriétaires” (ou GDPL, etc…)à des exploitants non Kanak ?

Alika Antitra
Alika Antitra
4 avril 2017 11:00

Hubert : “Avec 500.000 hectares de terres coutumières et 300.000 de terres privées …” Je suis toujours méfiant devant des nombres balancés sans aucune autre explication. Pour y avoir traîné mes claquettes, je n’ai pas eu l’impression que les terres des tribus de la haute Ouaïème avaient le même potentiel agricole que celles des colons de la moyenne et basse Pouembout, par exemple. Sur les 500 000 hectares coutumiers, quel pourcentage présente un intérêt économique allant plus loin que l’auto-suffisance alimentaire ? Sur les 300 000 hectares de droit privé, quel est le pourcentage de terres agricoles et surtout quel… Lire la suite »

Lemec Dici
Lemec Dici
Répondre à   Alika Antitra
4 avril 2017 20:28

la nouvelle tendance, c’est l’agriculture bio, intégrée à son environnement : la diversité des récoltes, et non la monoculture en grande surface. En ce sens, toutes les terres ont un potentiel agricole, surtout la bonne terre dans les zones forestières qui entourent les tribus, suffit de débrousser un peu. Les terres tribales, même en relief, n’ont pas de moindre potentiel que les terres des colons. Au contraire, les tribus étant dans les zones de relief, elles reçoivent plus de pluie, donc pas de frais d’arrosage, de perte sécheresse. En cas de grave pénurie y aura toujours un creek pas loin… Lire la suite »

simla
simla
Répondre à   Lemec Dici
5 avril 2017 05:34

Je ne comprends pas pourquoi, surtout vu le pouvoir d’achat des calédoniens, l’agriculure bio et même l’élevage bio, poulet, porcs, etc…ne s’est pas encore installée ?

IL y a quelques timides tentatives, pour les légumes, mais loin de satisfaire la demande toujours croissante….

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   Alika Antitra
5 avril 2017 00:09

c’est pourtant le sujet politique number one calédonien relisez la charte. certes les terres du code civil( là c’est plus clair) ne sont pas toutes exploitées mais la translation de celles en terres coutumière n’a apporté aucune amélioration en termes de productivité ( cf côte est);c’est lamons que je puisse dire quant aux iles 100% coutumières elles ne rapportent rien en termes économiques .pourtant 2 tendance profondes soutiennent t la revendication permanente 1/ l’analyse marxiste si les canaques sont moins riches c’est qu’ils sont exploités et notamment parce que la colonisation les a spolié de leurs terres. oubliant au passage… Lire la suite »

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   josé Paldir
5 avril 2017 00:12

ras le bol de ce correcteur lire c’est le moins que je puisse dire ( au lieu de lamons)

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   josé Paldir
5 avril 2017 18:05

José Paldir : “c’est pourtant le sujet politique number one calédonien” N’étant que de passage sur cette terre, je ne dispose pas forcément du recul nécessaire pour bien comprendre l’histoire de ce siècle et demi de relations inter-ethniques. Néanmoins, José, rien dans ton texte ne me choque. Je ne me permettrai donc que des remarques de détail. Je voudrais tout d’abord reprendre les questions de mon commentaire précédent (pardonne-moi de me citer) : “Sur les 300 000 hectares de droit privé, quel est le pourcentage de terres agricoles et surtout quel est le pourcentage de terres agricoles mises en valeur… Lire la suite »

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   Alika Antitra
5 avril 2017 21:09

@Alikantitra D’abord merci de la courtoisie de votre réponse ,ça change un peu des habitudes de certains. je vais essayer d’étayer mon point de vue Vous vous focalisez sur le surfaces et leurs natures ,c’est effectivement une approche première qui ne résiste pas l’examen profond de la situation calédonienne ce ne sont pas les surfaces qu’il faut examiner mais ce que l’on en fait j ‘ai connu il y maintenant longtemps un élevage calédonien auto suffisant fournissant une viande d’une excellente qualité et peu chère par rapport au prix métropolitains c’était du temps ou la côte est n’avait été vidée… Lire la suite »

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   josé Paldir
6 avril 2017 11:09

José Paldir : “Vous vous focalisez sur les surfaces et leurs natures” N’étant pas du pays (où j’ai néanmoins passé un certain nombre d’années, dont un premier séjour de 1981 à 1985), il m’est difficile de ne pas privilégier une approche “physique” de la situation. L’utilisation des terres est évidemment dépendante de leur qualité et de leur topographie, mais aussi des ressources en eau disponibles si possible en permanence. Dans un certain nombre de cas, il n’y a guère qu’une activité de subsistance qui soit envisageable (mes tribus de la Ouaîème aux terrains accidentés, les Loyauté aux ressources en eau… Lire la suite »

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   Alika Antitra
7 avril 2017 01:25

je reviens sur votre dernier commentaire il y’a pourtant des similtudes nous sommes en présence de pays chauds ou les quantités d’eau reçues sont importantes parfois trop ,le problème de la calédonie n’est pas dans l’eau mais dans certains cas comme les îles loyauté ou la côte ouest dans le stockage de cette eau remarquons simplement qu’aucun progrès au niveau de retenues collinaire n’a été fait voir quand des ouvrages ont été créés ils n’ont pas été entretenus.( depuis les années 60 ) des techniques de culture sans sol existent et de techniques de goutte à goutte aussi .Quand on… Lire la suite »

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   josé Paldir
7 avril 2017 11:03

José Paldir : “nous sommes en présence de pays chauds où les quantités d’eau reçues sont importantes” Je vais oublier la Réunion où je n’ai jamais mis les pieds. La Guyane est un cas à part. Seule la frange côtière est peuplée et exploitée du point de vue agricole, et encore le peuplement se concentre-t-il sur Cayenne, Kourou et Saint Laurent, avec quelques regroupements sur les fleuves (seul le Maroni a quelques gros villages loin à l’amont). Le climat est équatorial, chaud et humide toute l’année. Il existe une agriculture de subsistance (beaucoup d’habitants ont un “abattis” pour leurs besoins).… Lire la suite »

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   Alika Antitra
8 avril 2017 02:25

juste un petit lien
http://siliconwadi.fr/4508/10-raisons-pour-lesquelles-israel-est-un-leader-mondial-dans-la-lutte-contre-la-desertification

si le désert fleuri on doit pouvoir soit acheter des brevets ou s’en inspirer …Bref on est au 21eme siècle pas à l’âge de la Pierre polie

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   Alika Antitra
8 avril 2017 02:46

D’habitude les écolos me hérissent profondément avec leurs visions millénaristes ,MAIS ,ayant un esprit ouvert j’admets que dans certaines circonstances les solutions peuvent être pertinentes surtout dans un pays comme la calédonie qui a du soleil et une forte pluviosité complètement gaspillée il est inadmissible d ‘entendre on ne passe plus à La FOA et 5 moi plus tard c’est la sécheresse … ou aux iles la nappe est trop petite ,trop instable, susceptible d’être polluée à l’eau salée avec moins de 30000 pékins? donc ceci pourrait servir en tout ou partie http://www.eautarcie.org/index-fr.html Une fois dit cela il manque le… Lire la suite »

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   josé Paldir
8 avril 2017 10:39

José Paldir : ” le créole c’est tout sauf du français… ou alors le bichlamar c’est de l’anglais.” Pas d’accord avec toi. Comme te l’a fait remarquer avec beaucoup de justesse Madame Simla, le créole (guyanais) “a une base lexicale française”. J’ajoute que c’était la langue de travail de ma petite équipe en Guyane. Les différents créoles francophones de la Caraïbe sont très voisins, et, en Martinique, je comprenais (à peu près) la belle-famille de mon frère qui s’exprimait en privé dans sa langue maternelle. Si chacun de ces créoles diffère sensiblement du français littéraire, il s’en rapproche suffisamment pour… Lire la suite »

XYY
XYY
Répondre à   Alika Antitra
8 avril 2017 13:06

Si cela était possible , je plusunerais 1 fois pour chaque item. Mais comme cela n’est pas possible, je plusune 1 fois pour le tout.
Pour être complet sur les créoles à substrat africain, citons les créoles dont le superstrat est portugais (en usageau Cap Vert, Angola etc) ou espagnol ( en usage à Cuba)

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   XYY
8 avril 2017 13:31

XYY : “Pour être complet sur les créoles”

Et pour faire plaisir à José Paldir, qui dans mon souvenir a un petit faible pour l’AFN, ajoutons le sabir, cher à Molière :

http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=6667

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   Alika Antitra
8 avril 2017 20:41

discussion fort interessante concrètement on fait quoi? on augmente les réserves coutumières? et on attend? quoi la multiplication non pas des petits pains mais des cerfs et cochons sauvages/ Pour les européens ,ils attendront 2 événements 1/ la reprise du nickel qui jusque là est toujours arrivée mais parfois cela a duré un certain temps …sauf qu’ à l’époque , la nécessité apparaissait plus rapidement.La crise de 29 en caledonie ne fut pas chose facile..D’ailleurs la raison pour la quelle les calédoniens n’aiment pas les appartements mais préfèrent une maison c’est qu’avec une maison avec un car port pour stocker… Lire la suite »

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   josé Paldir
9 avril 2017 08:30

José Paldir : “concrètement on fait quoi?” Moi ? rien. Plus sérieusement, je ne sais vraiment pas. La revendication foncière ne me semble pas être principalement économique, mais plutôt identitaire et “revancharde”. Il serait par ailleurs intéressant (pour moi) de savoir, en dehors des îles, quelle est le pourcentage de Mélanésiens vivant dans les réserves ou au voisinage. La reprise du nickel ? Pourquoi pas, mais je n’ai pas vraiment l’impression qu’on en prenne le chemin, et la concurrence des autres pays producteurs de la zone qui ont des coûts salariaux plus faibles risque d’être rude (le projet Weda Bay… Lire la suite »

Inforétif
Inforétif
Répondre à   Alika Antitra
9 avril 2017 08:56

“Il y a 25 ans environ, j’ai lu à des gamins un peu surpris un passage de la traduction écrite de la Bible ”
J’espère que tu leur as lu que Jésus revient.

“avant l’arrivée de Cook (drôle de nom).”
Non, c’est normal, c’est comme Jésus : Cook revient.

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   Inforétif
9 avril 2017 17:21

Inforétif : “J’espère que tu leur as lu que Jésus revient.” Pas la moindre idée, c’était du wayana phonétique. Mais ce devait être très sérieux, un missionnaire ça ne plaisante pas. Il me semble que tu t’es déjà positionné sur le sujet. Je ne suis pas persuadé que ce prosélytisme ait contribué à l’équilibre des dits Wayana. A l’époque on parlait déjà de leur taux de suicide, et on continue à en parler. http://la1ere.francetvinfo.fr/2015/11/23/guyane-la-tragedie-du-suicide-chez-les-amerindiens-308489.html Quant à Cook, je trouve déplacé de donner le nom de ce grand découvreur, qui a révélé au monde l’existence de l’archipel le plus proche du… Lire la suite »

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   Alika Antitra
9 avril 2017 18:47

suggestion CIMLA? A propos de la promenade de l’anse vata pas goudronnée dans les années 50 ?pas vrai j’ y ai trop de souvenirs sur mon vélo mais la brousse commençait à la baie des citrons environ 300m après son début et cela jusque’ la propriété De Rouvray cad en gros 60 % de la promenade de l’anse vata ensuite il y avait ce qui s’appelait à époque l’IFO ( institut français d’océanie ) dans des baraquements ex américains ,puis la clinique ,La route de la promenade ,elle même ,était beaucoup plus étroite;elle fut bien élargie après le cyclone Colleen,… Lire la suite »

simla
simla
Répondre à   josé Paldir
9 avril 2017 19:31

Cimla ? Oui, excellente idée 😀

Ah le bon vieux temps josé Paldir, et si je te parlais du Paris de mon enfance….moi aussi je le préférais avant…côté changements …. je dois dire qu’on vous bat à plates coutures !

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   simla
9 avril 2017 20:19

c’est sur qu’à Barbés c’était différent-:)

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   josé Paldir
9 avril 2017 21:00

José Paldir : “c’est sur qu’à Barbés c’était différent”

M’étonnerait quand même un peu que notre chère Simla ait usé ses fonds de culotte à l’école primaire à Barbès, quartier déjà exotique quand je finissais ma formation en 1968.

Mais elle n’a pas non plus le style épistolaire du Trocadéro.

La Bastille, peut-être ?

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   Alika Antitra
10 avril 2017 04:19

simla attention au satyre…

simla
simla
Répondre à   Alika Antitra
10 avril 2017 07:20

Vous êtes obsédés par les culottes sur ce site…je vois que mon fan a fait au moins un émule
…. 😉

simla
simla
Répondre à   josé Paldir
10 avril 2017 07:24

“c’est sur qu’à Barbés c’était différent-”

Et oui José Paldir, bien que j’aie grandi dans un tout autre quartier (le 12e) Barbès à l’époque était déjà une succursale africaine avant de se démocratiser et de devenir également celle de l’Asie, etc….c’est à présent ” tous les continents en un” de quoi se plaint-on ? 😀

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   simla
10 avril 2017 20:19

exact ,il y a un avantage, aujourd’hui l’exotisme est à tous les coins de Paris,pourquoi partir loin en vacances… que d’économies possibles
Pour revenir à Barbés en 1962 il y avait encore des gaulois…aujourd’hui?ça me rappelle une émission TV d’il y’a une dizaine d’années ou on interrogeait une vieille Parigotte (aujourd’hui ça serait censuré) à Barbés qui contemplait sa rue.. ,parcourue par l’ensemble de l’Afrique :ça bien évolué ici des gaulois y en a plus beaucoup.
et même dans le 12eme y’a des coins???ne parlons pas des 10,11 ,13 1,7 Nord 18.19 ET 20eme….

simla
simla
Répondre à   josé Paldir
11 avril 2017 09:15

Alors José, je te répondrai qu’on n’a pas la mer,la plage, le soleil et les cocotiers en sus…si j’osais je dirais même tous les inconvénients sans aucun avantage ?

Bon, le 12e a été relativement épargné, sauf sur les marchés 😉 Mais….les banques ont pris la place des bistrots …. c’est bien représentatif de notre époque !

Aujourd’hui Barbès…..c’est comme Montreuil un pays tout entier dans la ville….évidemment, les bobos, eux, ont fui depuis longtemps vers des arrondissements plus cléments 😀

XYY
XYY
Répondre à   simla
11 avril 2017 13:09

Bonjour Simla et Jose.
Je ne sais pas depuis combien de temps vous n’avez pas posé vos guêtres à Paris, mais la gentrificatition de Paris intra muros est un processus lent mais inexorable. Jetez un coup d’oeil aux prix de vente ou location du m2 ( même dans le 18e ou la mairie fait beaucoup de réhabilitation et construction dans le logement social). C’est idem pour Nouméa “intra muros” (en prenant comme borne les Portes de Fer), qui devient peu à peu inaccessible à la propriété pour les revenus inférieurs à ,disons, 500 kcfp mensuels.

simla
simla
Répondre à   XYY
11 avril 2017 15:29

Coucou XYY, ” mais la gentrificatition de Paris intra muros est un processus lent mais inexorable.” J’y vais pratiquement chaque année, il est vrai aussi que les loyers sont très élevés mais il faut bien s’y résoudre car acheter est mission impossible du moins pour le commun des mortels 😉 Il est exact que les quartiers les plus populaires sont en voie de réhabilitation ou en ont déjà fait l’objet…..bienvenue les Bobos ! Les petits veinards (j’en connais) qui ont acheté il y a très très très longtemps sont devenus quasiment des millionnaires (virtuels)…mais il y a aussi pas mal… Lire la suite »

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   simla
12 avril 2017 19:02

t’inquiète Mélenchon va régler le problème (quoique..il est riche propriétaire foncier aussi)

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   XYY
12 avril 2017 04:19

Prends les ligne 4 et 12 du métro tu vas voir la tête des bobos….va te promener dans le 10eme tu vas voir les belles prières de rues….j’ai vécu à paris il y’a 20ans il m’arrive de passer par Paris aujourd’hui je ne veux plus prendre le métro sur certaine lignes,va savoir pourquoi ,peut être que je me sens étranger dans un milieu pas nécessairement “friendly” .Une bonne promenade pour voir la tête des bobos rue de Nantes dans le 19eme la quasi totalité des logements publics sont attribués à des nouveaux arrivants…cela explique sans doute cela et je ne… Lire la suite »

XYY
XYY
Répondre à   josé Paldir
12 avril 2017 10:14

Bozou Jose, d’accord pour les lignes de métro (la 13 que j’ai longtemps pratiquée n’est pas mal non plus). Sauf qu’un bobo ne prend pas le métro, plutot velib, autolib, booster, moto (bicylindre en V de préférence), auto genre smart, hybride…et même quat’quat’ comme sous nos latitudes.

simla
simla
Répondre à   josé Paldir
12 avril 2017 10:53

Et oui, José, aller boire un coup dans certains endroits du 93….quand on est une femme… c’est risqué…..d’ailleurs je ne m’y risquerais pas (t’as vu leurs têtes ?)…pas vraiment ma tasse de thé…ce département 😉

XYY a raison, les bobos prennent les vélos….jamais le métro ! La bohème, c’est bien…mais jusqu’à un certain point !

Aië, je vois, je vois, qu’un ultra-libéral proche des banquiers et des affairistes va bientôt occuper le siège tant convoité de l’Elysée….mais, j’espère me tromper… 😀

Alika Antitra
Alika Antitra
Répondre à   josé Paldir
9 avril 2017 20:36

José Paldir : “l’anse vata pas goudronnée dans les années 50 ? pas vrai” Probable que j’ai mal interprété. Mon pote m’en a parlé vers 1970, et j’ai découvert en 1981. La route était plus étroite. Il me semble qu’alors il y avait aussi les baraquements de la CPS face à la clinique. Et je me souviens qu’on ne pouvait pas aller du Faubourg Blanchot à Magenta par le bord de la Baie. Quant au cyclone, Cook ou Cimla, de toute façon c’est un(e) nuisible. Y a plus qu’à attendre qu’il soit passé. Il y en a une, par contre,… Lire la suite »

simla
simla
Répondre à   josé Paldir
7 avril 2017 11:37

“Dans un pays ou le taux de chômage est pléthorique avec des analphabètes à tous les coins de rue ….”

Vraiment ? J’y ai vécu quelques années et ça ne m’a pas frappée !!!!! J’avais énormément de contacts avec les guyanais et j’ai toujours trouvé qu’ils s’exprimaient dans un très bon français ou créole , c’est selon.. tout comme les antillais ainsi qu’on a pu le constater lors de reportages télé tout récemment…. par contre, excuse-moi de te le dire, mais lorsque j’écoute les gens s’exprimer dans l’émission que t’a citée Alik….. 😀

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   simla
7 avril 2017 18:50

hum ,finalement c’est moi l’illettré je parle d’analphabète au lieu d’illettrés, Puis je me permettre humblement dire cependant que le créole c’est tout sauf du français… ou alors le bichlamar c’est de l’ anglais.. De plus le créole que l’on parle tous les jours dans la rue et à la maison ça n’aide pas non plus à maitriser le Français.ce n’est pas parce qu’il y’a d’extraordinaires auteurs caribéens maniant de manière superbe notre langue ( et bien mieux que moi) et qui trop souvent adore s’écouter parler comme madame Taubira, que l’on puisse infirmer mon jugement:il y’a aussi d’extraordinaires auteurs… Lire la suite »

simla
simla
Répondre à   josé Paldir
7 avril 2017 19:23

Le créole n’est pas du “vrai” français bien entendu mais a une base lexicale française néanmoins.

L’illettrisme est une qualité partagée :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/09/18/01016-20140918ARTFIG00135-l-illettrisme-une-realite-dont-on-n-ose-pas-parler.php

Il est évident qu’à moi tout seule je n’ai pas rencontré ne serait-ce que la moitié des guyanais. Malgré tout, je n’ai pas été choquée en les écoutant….oserais-je dire moins qu’ici ?

Je suis tout à fait d’accord avec ton analyse de la situation que ce soit dans nos possessions d’Outre-mer ou en Europe même.

Perso, je ne vois pas de solution et je pense que c’est plié, faudra faire avec, content pas content..content quand même 😉

josé Paldir
josé Paldir
Répondre à   simla
7 avril 2017 19:58

petite précision sur la Guyane tranquille
la1ere.francetvinfo.fr/guyane-est-departement-plus-violent-france-430211.html

simla
simla
Répondre à   josé Paldir
7 avril 2017 11:29

“Ne parlons pas de laGuyane 83500 KM2 263000 HABITANTS en grève générale criant misère et pourtant submergées par les vrais pauvres du Surinam et du Brésil ( tout est relatif)”

Donc, si on suit ton raisonnement, José Paldir, aucune raison de vouloir gagner davantage, d’avoir un meilleur niveau de vie puisqu’il y a plus pauvre ailleurs ?

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